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‘’Marche Simandel’’ du lundi 11 mai au mardi 30 juin 2015
8 mai 2015
Nous publions ci-après de larges extraits du courrier adressé par le poète Christophe Barret aux institutions de La Réunion le 5 mai dernier les informant de la « marche Simandel’’ qu’il commencera le lundi 11 mai prochain. Parmi ces institutions, figurent toutes les Mairies de l’île, les Conseils régional et départemental ainsi que la Préfecture. Cette marche se situe dans le cadre de l’association qu’il a créée en novembre dernier : « Po ème a nou, po ème a zot ».
A compter du 11 mai jusqu’au 30 juin, nous entreprenons une marche à La Réunion à raison de 40 à 50Km par jour et ce, pendant 51 jours. En arborant le « drapo Larényon », nous serons en insurrection poétique. Au passage dans votre ville, nous nous arrêterons devant la mairie pour dire des poèmes et fonnker. Outre notre passion pour la marche et la poésie, veuillez trouver ci-dessous les motivations qui nous animent et nous amènent à nous engager dans cette « Marche Simandel ».
Pour demander qu’une redistribution de la dénomination des rues et écoles soit faite, afin de partager et d’équilibrer les dénominations de l’espace public entre les esclavagistes, les esclaves, les marrons : Cimendef et Mariane, Anchain et Héva, Phaonce, Dimitile, Rahariane, Elie, Simangavole Edmond Albius, Furcy, etc. Ainsi que les autres ancêtres ayant contribué à notre pluralité, à notre multiculturalisme, à notre batarsité. « Louise Siarane ». Malgache arrivée à La réunion en 1676, devenue veuve, se marie l’année suivante à Antoine Payet avec qui elle a 10 enfants. Prémisse d’une nombreuse descendance, elle serait l’aïeule notamment des Grondi et Payet. Le couple s’était établi à l’étang Saint-Paul. Ce couple, comme d’autres, malgré le contexte de l’époque, symbolise aussi le métissage si cher à La Réunion d’aujourd’hui. Les sœurs Caze Anne, Marie et Marguerite. Geneviève Niama, Blanche Pierson, etc.
Ceci, au nom :
– du principe de réparation dû aux Réunionnais de ce crime que leurs ancêtres ont subi et de toutes les dérives liées à ce crime qui sont maintenant connues (à qui accepte de les connaître) ; ainsi qu’au nom des séquelles laissées dans notre mémoire collective par ces anciens systèmes ;
– de notre droit à l’histoire, à notre histoire, qui est un de nos droits les plus élémentaires et si longtemps bafoué et nié ;
– du respect du Réunionnais de l’époque actuelle, dans toutes ses dimensions, afin de l’aider à s’émanciper et sortir de l’époque coloniale à laquelle nous rattachent ces dénominations obsolètes. En effet, nous Réunionnais ne sommes pas seulement héritiers des esclavagistes et gros blancs, mais aussi des autres composantes de la population qui ont fait de notre île ce qu’elle est aujourd’hui.
Pour demander à ce que le drapeau de La Réunion soit mis à l’honneur, aux frontons de tous les espaces et bâtiments publics réunionnais. Que cesse enfin, le déni de notre culture, de notre histoire propre à nous ; et la relégation des signes et symboles propres à La Réunion. Que tout soit fait pour cette honte toxique d’être Réunionnais s’apaise, se disloque, s’efface.
Pour dénoncer la lettre écrite aux 6 parlementaires pour demander leur soutien dans notre demande de célébration de la journée nationale du 10 mai, reconnaissant l’esclavage comme Crime Contre l’Humanité, qui n’a obtenu aucune réponse.
Pour crier haut et fort, que les manifestations pour demander au maire de Saint Paul le changement des noms de rue des acteurs ayant instaurés l’esclavage à La Réunion ; n’ont obtenu aucune réponse.
Pour demander que le projet initial de médiathèque de Saint-Paul soit maintenu. Que les politiques réunionnais cessent de se prendre pour des roitelets ayant tous pouvoirs du moment où ils sont élus. S’arrogeant ainsi le droit de brader nos lieux de culture, de bafouer notre histoire. Ceci afin de nous maintenir dans l’ignorance. Ces lieux de culture dédiés à nos enfants et petits enfants, dont il est de notre devoir de protéger.
Pour demander, exiger, que cesse enfin, les actions insidieuses, mises en place depuis plusieurs années pour nous ôter nos références liées à notre histoire, à notre culture, à notre identité, en changeant, ou en transformant les noms de nos quartiers :
Savannah, L’Hermitage, ont perdu leur H, Grand-Bois a hérité d’un autre S et perdu son tiret, Grand’Anse transformé en Grande Anse, Bézaves le Z a été remplacé par un S, Le Guillaume et Le Bernica ont perdu leur article sur certains panneaux. Rendez-le leur.
Pour dénoncer la passivité des institutions réunionnaises : Conseil Régional, Conseil Général et les Mairies, face au drame des enfants de La Creuse : 1.500 enfants déportés, violés pour certains. Déportation délibérée, réfléchie, pensée et mise en œuvre par Michel Debré avec l’appui des plus hautes autorités françaises, et de leurs affidées réunionnaises.
Ce personnage, qui aujourd’hui devrait être considéré par La Réunion comme un criminel, est encore à l’effigie de nos rues et de nos écoles. Ces 1500 Réunionnais ont droit à une réparation. Garder le nom de debré sur nos espaces publics, sur nos lieux éducatifs, c’est leur faire insulte, à eux et à tous les Réunionnais qui ont été trompés. Et ce durant la période de 12 ans, entre 1963 à 1975.
Pour que cesse, sous des prétextes fallacieux, ou par souci d’économie, la fermeture des sentiers de La Réunion. Tous ces sentiers, qui nous relient à nos parents, grands-parents et ancêtres :
Tous ces chemins, sont porteurs d’histoire pour nous, ils font partie de notre patrimoine. Et ce, d’autant que pendant ce temps, on enferme de plus en plus les familles Réunionnaises dans des cités, dans des immeubles dans des HLM.
Pour demander à ce que les sites liès à notre patrimoine, à notre histoire ; à l’instar de nos sentiers, ne soient pas dénaturés (ancienne léproserie de St Bernard) ; ou laissés en ruine les cellules de cette léproserie, la prison d’Ilèt à Guillaume, L’ancien lazaret de Ravine à Jacques, et bien d’autres encore…
Pour s’opposer fermement contre l’installation d’incinérateurs à déchets à La Réunion, il y a des solutions alternatives. Nos enfants et petits enfants ne doivent pas être à leur tour demain, les victimes des politiques d’aujourd’hui. Comme nous sommes victimes aujourd’hui des politiques d’hier.
Pour dénoncer l’irrévérence voire l’insolence des institutions publiques, qui ne daignent pas répondre aux courriers qui leur sont adressées :
– La préfecture à propos de la célébration de la journée nationale du 10 mai, reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité. Ce système, aurait-il été un crime ailleurs et pas ici ?
– Les parlementaires de La Réunion (dans la demande de soutien de notre action), qui a été niée
– La mairie de Saint Paul à propos de la signalétique des voieries, encore niée.
Si toutefois vous voulez nous soutenir, d’une façon ou d’une autre, dans une ou plusieurs de nos demandes. Nous vous remercions par avance, de votre soutien. De même, si l’envie vous prenait de nous répondre, nous accueillerons cette réponse avec plaisir.
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