C’était le 9 juillet 2009 : l’inauguration de la Route des Tamarins

9 juillet, par Paul Dennemont

La question des déplacements à la Réunion a été l’une des préoccupations majeures de Paul Vergès. Elu Président de Région le 23 mars 1998, il en a fait sa priorité tout le long de ses deux mandatures 1998-2010. Il n’a eu nul besoin « des états généraux » pour constater l’impérieuse nécessité de désengorger les axes routiers de l’ile et dans un premier temps le littoral Ouest.

C’est grâce à sa détermination politique constante que la route des Tamarins a vu le jour en 2009, après 6 années de travaux. Un projet qu’il avait défendu des années plus tôt auprès de Pierre Lagourgue, lorsque ce dernier présidait le conseil régional. Comme on le sait, longue de 34 kms et reliant Saint-Paul à l’Etang-Salé, la route des Tamarins franchit plus de 120 ravines. C’est un chantier titanesque qui a changé le quotidien de milliers de réunionnais, mais qui n’a pas été conçu sans difficultés.

En effet, la majorité régionale a dû résister aux détracteurs du projet. Le premier d’entre eux fut cet élu régional du « Pays des laves », par ailleurs, expert en politique à géométrie (très) variable- qui l’a continuellement et farouchement combattu. Il aura consacré l’essentiel de son mandat à faire barrage au projet qu’il a qualifié de « Route au goût de tamarin amer » et tenter d’atteindre le Président Paul Vergès. La majorité a tenu le cap, et permis la concrétisation de l’ouvrage. Mise en service le 23 juin 2009, à la grande satisfaction des Réunionnais, la route des Tamarins a été officiellement inaugurée le 9 juillet en présence du premier ministre François Fillon et plusieurs membres du gouvernement. On n’ose imaginer ce que serait aujourd’hui la côte-Ouest, sur le plan des déplacements, sans la Route des Tamarins.

Rappelons que l’étape suivante devait être le tram-train. Un projet bien lancé. Le protocole d’accord Etat-Région ayant été signé le 19 janvier 2007 par le premier ministre Dominique de Villepin et Paul Vergès. Mais abandonné par la nouvelle majorité en 2010, élue dans les conditions que l’on connait tous. Les Réunionnais payent aujourd’hui les conséquences de cet abandon. Quel gâchis ! Mais ça, c’est une autre histoire.

Paul Dennemont


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