L’esprit de camaraderie a soufflé sur l’Escobar

10 ans après sa disparition, Alain Peters omniprésent

15 juillet 2005

Trop de monde. Trop d’artistes pour pouvoir tous les présenter en photo, ou même les citer. La soirée improvisée pour Alain Peters a fait converger tous les camarades de musique et de cœur. Résultat : une fête sans fin où le disparu était omniprésent.

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La soirée en hommage à Alain Peters organisée mardi à l’Escobar, au Moufia, a été une réussite, un véritable soir de fête. Bien qu’il y eût deux scènes, les groupes sont venus tellement nombreux que certains n’ont pas pu jouer avant la fermeture du bar. Nous ne pourrions pas tous les citer. Bernard Brancard qui a accompagné Alain Peters de son vivant était présent à la batterie avec différentes formations.
Des chanteurs et musiciens les plus jeunes, comme ceux de Ver Zon Roots, de Tapok, de Zikzako, de Ladiktifé, de Zénés Maloya, de Freejam, à ceux qui ont une plus grande médiatisation comme le poète Patrice Treuthardt, Bastèr, Tikok Véllaye ou Davy Sicard... tous ont chanté en chœur les morceaux de celui qu’ils considèrent comme une figure tutélaire.

Le réyonman Petersien

Daniel Pader, proche du disparu, a dit un texte inédit et invitait toute l’assemblée à le rejoindre au Port, où aura lieu ce soir au Théâtre sous les Arbres, une soirée poésie. Dans la salle et parmi les intervenants, la majorité des personnes ne connaissent Alain Peters que par ses chansons, et particulièrement grâce à l’album posthume édité par le Pôle régional des musiques actuelles. Très peu l’ont connu de son vivant, mais tous vivent aujourd’hui avec ses airs en tête, ses mélodies dans les cœurs et ses paroles sur le bout des lèvres. Un fort esprit de camaraderie a animé toute la soirée où d’ailleurs il n’a pas été question que des créations du maître, puisque chacun a joué aussi ses propres créations. Fête d’Alain Peters, mais aussi fête de la musique réunionnaise, en passant par tous les styles.
Et le public était au rendez-vous. Le portier a compté plus de 400 personnes. Il a dû refuser du monde. Il y avait là de quoi remplir n’importe quelle salle de l’île. Quand on sait en plus que l’événement s’est monté du jour au lendemain et que la communication ne s’était faite que la veille, on peut juger de la réactivité des Réunionnais pour venir rendre hommage à quelqu’un qu’ils portent dans leur âme, tout simplement. Gageons que la soirée poétique de ce soir connaîtra le même succès, car si la musique de Peters a conquis La Réunion et s’est fait connaître ailleurs, la puissance de ses paraboles est admirée par tous. Un trésor créole, un secret qui se partage et se démultiplie entre chaque créolophone.

Eiffel


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