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9ème Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions
9 mai 2014
La célébration du 10 mai est placée cette année sous le signe de l’hommage aux révoltés de Saint-Domingue qui ont crée la République d’Haïti.
La Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions du 10 mai 2014 est organisée dans un contexte particulier. Tout d’abord, il est marqué par le 220ème anniversaire de la 1ère abolition de l’esclavage à la suite du soulèvement des esclaves de Saint-Domingue, qui conduira à la création de la République d’Haïti. Ensuite, en France un maire a annoncé son refus de célébrer le 10 mai dans sa commune. Il appartient à un parti d’extrême droite susceptible d’arriver en tête aux prochaines élections européennes en France. Enfin, si en France la célébration du 10 mai ne cesse de s’amplifier chaque année, à La Réunion elle se passe dans la discrétion malgré tous les efforts faits par des associations et des partis qui luttent contre une dictature de l’oubli qui s’instaure dès que l’on tente d’aider les Réunionnais à connaître leur histoire.
Un exemple : le 27 août 2007, lors de l’inauguration du lycée de Saint-Paul 4, Paul Vergès avait proposé que l’établissement porte le nom du 10 mai. 7 ans plus tard, ce n’est toujours pas le cas.
Pourtant, le 10 mai est une date très importante. C’est le 10 mai 2001 que la France a reconnu que l’esclavage était un crime contre l’humanité. C’était un événement d’une portée historique car trois siècles plus tôt, les dirigeants du même pays avaient légalisé l’esclavage et l’avaient codifié. Comme il existe aujourd’hui le Code du travail, il existait auparavant dans les colonies de la France le Code noir rédigé par Colbert.
Le 10 mai 2001 fut aussi lancée la création de ce qui allait devenir le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage. Le CPMHE allait être présidé par Maryse Condé puis par Françoise Vergès. Un de ses buts était de proposer au chef de l’Etat une date à laquelle la France allait commémorer la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Le 12 février 2005, le Comité proposait la date du 10 mai. En 2006, le président Chirac confirmait le choix du 10 mai.
Depuis 2006, la France a décidé de se souvenir que dans le passé, ses dirigeants ont inscrits dans la loi ce qui est aujourd’hui un crime contre l’humanité. La revendication de cette reconnaissance est partie des anciennes colonies. À La Réunion, aux Antilles et en Guyane, les dates des abolitions ont été des batailles à gagner. Aujourd’hui, plus personne ne remettrait en cause l’existence du 20 décembre.
Mais cette histoire des anciennes colonies fait aussi partie de celle de la France. Car s’il y avait eu l’esclavage, c’est parce que le pouvoir l’organisait. Sous l’impulsion de militants venus d’outre-mer, la France a décidé de regarder son passé en face. Le 10 mai complète les dates commémoratives des abolitions. Car ce ne sont plus seulement les anciennes colonies, mais aussi l’ancienne métropole qui célèbrent l’abolition de l’esclavage.
En France, des cérémonies ont lieu en de nombreux lieux. A Paris, la capitale, à Nantes et à Bordeaux qui firent fortune grâce à l’esclavage, au Havre, à Nancy… des manifestations ont lieu dans toutes les régions. Elles impliquent des associations et aussi les autorités de la République. Si le préfet ne peut être partout en même temps, c’est au maire qu’il incombe la responsabilité de porter la parole d’un Etat qui se souvient de son passé.
Nul doute que la dynamique va encore s’amplifier l’année prochaine.
Mais à La Réunion, c’est beaucoup plus difficile. Des efforts ont été fait dans des mairies dirigées par le PCR. L’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise avait fait un grand travail pour diffuser le message du 10 mai auprès des Réunionnais.
Cette année, c’est l’Association pour la promotion du génie réunionnais qui invite samedi à une célébration à Saint-Paul, en dehors de tout soutien des institutions.
8 ans après la première commémoration, cette discrétion est anormale.
Ce sont pourtant des Réunionnais qui ont porté le flambeau pour que cette date soit célébrée. Au Parlement, 3 sénateurs et 5 députés ont voté le texte présenté par une Guyanaise, Christiane Taubira. Puis une Réunionnaise, Françoise Vergès, a présidé le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
La difficulté de célébrer cette date importante montre tout le chemin à parcourir pour que les Réunionnais puissent avoir le droit de connaître leur histoire, c’est à dire d’où ils viennent. Cette connaissance contribuera à faciliter l’union autour d’un projet commun réunionnais.
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