Célébration de l’abolition de l’esclavage

20 décembre à Sainte-Suzanne pour se réapproprier notre histoire

13 décembre 2017

Hier à Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, maire de la commune, a présenté les fetivités organisées dans le cadre du 20 décembre dans la commune aux côtés des partenaires impliqués dans ces actions.

Le 20 décembre 1848, 62 000 esclaves, des hommes et des femmes arrachés à leur terre d’Afrique et de Madagascar, retrouvaient enfin leur liberté, après l’annonce officielle de l’abolition de l’esclavage par le gouverneur Sarda Garriga. Par le courage de ces femmes et de ces hommes d’honneur, qui n’ont pas hésité à se battre contre l’injustice et l’asservissement, La Réunion s’est construite et commence à faire face à son avenir. Le peuplement de la Réunion résulte d’un métissage de plusieurs ethnies, de plusieurs cultures. Ce peuple « arc en ciel », multiracial est caractérisé par le mieux vivre ensemble. C’est à travers ces différents pans de l’histoire que la société réunionnaise a construit son identité culturelle. La société réunionnaise est donc le fruit d’apports culturels et ethniques en provenance d’Afrique, d’Asie, d’Inde, d’Europe, de Madagascar, des iles Comores et de Mayotte. Cette diversité au niveau des origines, des langues, des pratiques culturelles et religieuses, des valeurs constitue la richesse, la force du peuple réunionnais.

La Commune de Sainte-Suzanne, afin de valoriser l’histoire du peuplement de l’Ile de la Réunion, et les ethnies qui en sont à l’origine, souhaite mettre en place des animations autour de ces thématiques.

Marronnage, Afrique et Code Noir

Outre les animations et les manifestations autour des origines du peuplement, des actions seront aussi menées autour du marronnage, de l’Afrique et du code noir.

En effet, le Code Noir, crée en 1723, a aussi marqué l’histoire de l’Ile de la Réunion. Ce recueil rassemble toutes les dispositions réglant la vie des esclaves dans les colonies françaises.

L’esclave, devint alors rapidement une marchandise précieuse dont le prix correspondait à celui de plusieurs chevaux. Pour des raisons plus économiques qu’humanitaires, il fallait que la main- d’œuvre soit en état de travailler, l’esclavage avait un cadre juridique précis inspiré du Code Noir en application aux Antilles depuis 1685. Les textes stipulaient clairement que les Noirs étaient des meubles soumis aux règles du commerce et incapables de posséder en propre mais sévèrement punis en cas de faute.

De leur côté, les maîtres avaient obligation de nourriture et d’habillement, d’instruction religieuse et de soins aux esclaves malades. Leur droit de correction était théoriquement limité à la flagellation, les autorités se réservant l’exécution des châtiments.

La commémoration de l’abolition de l’esclavage 1848 est l’opportunité pour que tout un chacun puisse se réapproprier cette histoire, cet héritage commun, qu’il puisse se rappeler du long combat pour la liberté, de ses origines et des conditions de vie dans lesquelles nos ancêtres ont dû faire face.

Connaître nos origines

Découvrir la culture des pays ayant peuplé la Réunion et des conditions de vie des esclaves à travers les différents aspects du Code Noir, permettra une meilleure compréhension de nos origines et une meilleure transmission.

Ainsi la Commune de Sainte-Suzanne et les différentes associations et partenaires du territoire proposeront pour ces festivités du 20 décembre 2017, une programmation riche et variée, touchant à la fois le public scolaire, la 3ème jeunesse, et le tout public.

Les points forts de ces festivités seront entre autres :

La 2ème édition de « l’Afrik dan ker » organisée par l’association Chut Niagara

La conférence/débat sur le Rwa Kaf en partenariat avec la « Maison du Maloya »

La soirée « Voyaz Fanorolahy » organisée par le centre Zélindor de Moring et de boxe française

Le grand défilé et le Kabar du 19 décembre au Bocage avec les associations de la Ville

Le relais des marrons organisé par le Club Athlétisme de Sainte-Suzanne

A la Une de l’actu20 décembre

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Messages

  • ..."les différents aspects du Code Noir", somme toute assez gentillet pour les esclaves, n’’est-ce pas ...
    Si le pensum du dernier numéro de "L’histoire" et la lecture light de Niort and C° vous conviennent comme on peut le déduire de votre papier, inutile de se décarcasser à demander justice, réparations et autre velléités de ce genre.


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