
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Sondage IPSOS
9 juillet 2009, par
Le sondage réalisé par l’institut Ipsos est sans ambiguïté. La demande sociale pour la pratique et l’enseignement du créole est forte. 61% des personnes interrogées y sont favorables dès le début de l’entretien, 71% à la fin de l’entretien. Ils étaient 47% en 2000.
La Région a commandé à l’institut IPSOS un sondage sur les pratiques et les représentations de la langue créole réunionnaise et sa place à l’école. Un sondage réalisé au début de l’année avec la collaboration de Lofis la Lang Kréol La Réunion afin d’élaborer un questionnaire bilingue français-créole. Il s’agit de la deuxième enquête de ce genre. En 2007, Lofis avait en effet commandé un premier sondage sur le créole.
L’objectif de cette nouvelle enquête est clair : arriver à un "bilinguisme équilibré" créole et français, mettre ainsi fin aux situations de diglossie et d’interlecte. Ce qui ne peut se faire qu’en levant les freins à la promotion de l’enseignement de la langue créole, de l’histoire et de la culture réunionnaises, et à la pratique du créole en milieu scolaire comme dans la vie quotidienne.
Axel Gauvin, président de Lofis, est catégorique : « Les Réunionnais sont prêts à accepter l’enseignement du créole dans le cadre du bilinguisme ». Le sondage révèle un « peuple amoureux de sa langue », « conscient de l’importance du français », mais qui veut avoir le choix d’un enseignement du créole à l’école. « Il faut que les autorités compétentes tiennent compte des choix de la population », insiste Axel Gauvin. Un bilinguisme équilibré, ce n’est pas réclamer une égalité horaire de l’enseignement du créole et du français, mais accepter l’élève comme il est, avec sa langue maternelle. Ce qui contribuerait sans doute à diminuer le chiffre « scandaleux » de plus de 100.000 illettrés.
EP
Les points forts du sondage
Aux responsables politiques de soutenir la langue créole
L’enquête a été réalisée du 12 décembre 2008 au 3 janvier 2009 auprès d’un échantillon représentatif de la population (âge, sexe, ville, catégorie socioprofessionnelle), soit 503 individus rencontrés à leur domicile pour un entretien d’une demi-heure.
Une demande sociale forte, qui progresse vite, en faveur du créole à l’école : 61% des personnes ont répondu spontanément "oui", et à la fin de l’entretien, le pourcentage atteint 71%.
68% sont favorables à l’utilisation du créole pour mieux comprendre le français. Et 67% inscriraient probablement leurs enfants dans une classe bilingue, 62% à des cours de langue créole.
Plus de 90% sont favorables à des cours de culture et d’histoire réunionnaises au collège ou au lycée et y inscriraient leurs enfants.
Plus de 90% sont favorables aux chansons en créole, aux histoires traditionnelles et à l’explication des mots créoles aux enfants.
93% estiment que les enseignants devraient comprendre le créole et 76% qu’ils devraient savoir parler créole en maternelle, 64% au lycée.
75% souhaitent que la Région, le Département et les responsables politiques soutiennent et encouragent la langue créole. 38% estiment que la Région le fait déjà, 33% pour le Département et 28% pour les responsables politiques.
74% estiment que le créole est une langue, 96% qu’elle fait partie de la culture, 85% qu’elle a sa place à La Réunion, 90% que la bilinguisme est une richesse.
EP
Les points de blocage
« Un fait générationnel »
71% des 15-25 ans sont favorables au créole à l’école contre 49% des plus de 40 ans. Mais on assiste à une baisse de la transmission de la langue. 24% des personnes déclarent parler principalement ou exclusivement français avec leurs enfants.
76% des personnes pensent que le créole ne peut pas disparaître et 63% estiment que la langue est innée, qu’il n’y a pas besoin de l’apprendre. 63% que le créole que l’on veut mettre à l’école n’est pas celui de tous les jours et qu’il vaut mieux apprendre le français et les langues étrangères.
43% pensent que le créole est un frein à l’apprentissage du français et 38% que la question du créole à l’école est politique.
Un manque d’informations
Le créole peut disparaître
57% ignorent que la loi permet l’enseignement de la langue créole.
74% ignorent qu’il existe des écoles bilingues à La Réunion.
70% ignorent ou doutent que l’école bilingue peut rendre plus facile l’apprentissage du français. Mais 66% des parents reconnaissent que l’utilisation du créole au primaire a aidé leurs enfants.
Au vu de ces résultats, il est essentiel de faire prendre conscience aux Réunionnais que la langue créole peut disparaître.
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