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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Du 1er au 8 décembre au Plaza de Saint-Denis, le Festival ’Les Révoltés de l’Histoire’
27 novembre 2012
À partir de samedi prochain et pendant une semaine, l’association Protéa, présidée par l’historien réunionnais Bruno Maillard, organise la troisième édition de son festival du film documentaire sur ’Les Révoltés de l’Histoire’. Consacré cette année au thème ’Peuples et migrations’, ce festival aura lieu tous les soirs à 19h au cinéma Le Plaza, 79 rue Pasteur à Saint-Denis. Toutes les projections seront suivies d’un débat avec un enseignant-chercheur en Sciences humaines et sociales puis d’un cocktail autour de l’espace-librairie. L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles. La réservation est donc conseillée au 06-92-34-52-95 ; on peut également consulter le site www.association-protea.com. Nous publions ci-après la présentation de cet événement par l’universitaire Bruno Maillard ainsi que le programme complet du festival.
Que la diversité soit au cœur de nos sociétés, nul ne peut en douter. Loin des polémiques soulevées par le débat sur « l’identité nationale » lors du dernier quinquennat, les citoyens de l’Hexagone comme de l’Outre-mer manifestent depuis toujours une réelle curiosité sur le phénomène des migrations humaines. Inhabitée lors de l’arrivée des premiers habitants au 17ème siècle, La Réunion s’illustre à cet égard comme une terre d’immigration, contrainte ou non, et comme un modèle d’intégration qui rayonne aujourd’hui à travers le monde.
Changements climatiques, crises économiques ou tensions politiques, les causes et les mécanismes des migrations humaines aux 19ème et 20ème siècles restent encore sujets à de multiples interprétations. Au fil du temps, ces peuples — ou ces fragments de peuple — se sont par ailleurs recomposés, métissés ou acculturés, impulsant de nouvelles dynamiques sociales et expressions culturelles dans leur pays d’accueil. Ceci dit, s’interroger sur le migrant, c’est d’abord se questionner sur l’autre, celui que l’on ne connaît pas, et dépasser la problématique de l’identité pour envisager celle de l’altérité.
Le festival "Les Révoltés de l’Histoire", qui souffle cette année sa troisième bougie, vous propose entre le samedi 1er et le samedi 8 décembre 2012, dans le cadre du Mois de l’Histoire et de la Fêt’ Kaf’ (20 Désanm), un cycle de films documentaires consacrés à quelques peuples parmi d’autres et à leurs migrations à travers le monde. Lieu de rencontres et d’échanges, il conjuguera projections et débats avec nos spectateurs afin de faire cheminer les images et les paroles, mieux saisir le réel au-delà des apparences. Gageons dès lors que cette manifestation comblera à nouveau les exigences esthétiques d’un vaste public autant qu’elle stimulera sa réflexion civique.
Le programme du festival • Samedi 1er décembre à 19h : "Bumidom, des Français venus d’Outre-mer" Un film de Jacquie Bastide (Temps Noir productions, 2010, 54 mn). Entre 1963 et 1982, Le Bureau des migrations des départements d’Outre-mer (Bumidom) a procédé au déplacement de 160.000 Antillais, Guyanais et Réunionnais vers la France. Si l’objectif visait officiellement à combler la pénurie de main-d’œuvre en France, le dispositif a d’abord œuvré au déracinement d’une jeunesse potentiellement tumultueuse et sensible aux discours indépendantistes. L’itinéraire singulier de ces « migrants de l’intérieur », émissaires d’une mémoire emplie d’amertume et d’espoir. • Dimanche 2 décembre à 19h : "Venus d’ailleurs. Les Indiens de l’Ile Maurice" Un film d’Alain Gordon-Gentil et David Constantin (Pamplemousses productions, 2007, 52 mn). En moins d’un siècle, près de 500.000 Indiens ont été déplacés vers l’Ile Maurice pour suppléer dans un premier temps aux défections des esclaves affranchis par le Bill émancipateur du 26 juillet 1833. Surmontant la traversée du kala pani, « la malédiction des eaux noires », les coolies ont été par ailleurs confrontés aux préjugés d’une société coloniale en perte de prestige. L’odyssée extraordinaire de ces Tamouls, Télégous et autres Bengalais, qui ont concouru au fil du temps à la construction d’une nouvelle nation. • Lundi 3 décembre à 19h : "Roms, premier peuple européen" Un film de Tania Rakhmanova (Mano à mano, 2011, 52 mn). Installés en Occident depuis plusieurs siècles, les Roms, terme générique pour désigner les Manouches, Tziganes, Sintis et autres Gitans, ont toujours été rejetés au banc des sociétés européennes. Depuis quelques années, la stigmatisation et la persécution des gens du voyage ont pris cependant une trajectoire inquiétante en Hongrie. À la découverte de ce peuple nomade, émouvant et créatif, au cœur du vieux continent gangréné par le racisme. • Mardi 4 décembre à 19h : "Des Chinois à la Guyane et la Martinique" Un film de Jil Servant (La Lanterne, 2005, 52 mn). En trois vagues successives de 1860 à 1880, de 1920 à 1940 et de 1980 à nos jours, plusieurs milliers de Chinois, issus majoritairement des provinces du Guangdong et du Fujuan, ont immigré en Martinique et en Guyane. Recrutés à l’origine comme ouvriers agricoles, nombre parmi eux ont ensuite ouvert des « boutiques » qui ont contribué à l’essor du petit commerce dans les Caraïbes et l’Amérique du Sud. Un voyage à la rencontre de cette diaspora originale partagée entre une culture créole métissée et les valeurs ancestrales de la Chine. • Mercredi 5 décembre à 19h : "Opération Moïse" Un film de Radu Mihaileanu (Elzevir films, 2008, 96 mn). Si l’on ne connaît toujours pas l’origine exacte des Falashas, la pratique du judaïsme dans la corne de l’Afrique est attestée au moins depuis l’Antiquité. Fuyant la guerre civile et la famine au début des années 1980, près de 8.000 Juifs d’Éthiopie furent transportés en Israël dans le cadre d’un gigantesque pont aérien clandestin. L’incroyable aventure de cette communauté religieuse toujours en quête de reconnaissance en Terre promise. • Jeudi 6 décembre à 19h : "New-York, The power and the people" Un film de Ric Burns (PBS, 2007, 52 mn). Si l’immigration italienne à New York débute dès le 18ème, elle se cristallise néanmoins entre 1870 et 1930. Rejetés par les autochtones, les immigrants italiens se sont très tôt regroupés dans les mêmes quartiers pour reconstituer leurs réseaux de solidarité et pour préserver leurs traditions culturelles. Un regard historique et lyrique sur l’intégration des Italo-Américains dans les méandres d’une ville fantasque et magique. • Vendredi 7 décembre à 19h : "Nos ancêtres, les Sarrasins" Un film de Robert Genoud (Zaradoc, 2012, 52 mn). La bataille de Poitiers (732), que l’on interprète communément comme l’arrêt des « invasions arabes » en Europe, relève toujours plus du mythe que de la réalité. L’événement, saisi dans son ensemble, traduit d’abord une rencontre entre deux civilisations et une présence durable des Nord-Africains de l’autre côté de la Méditerranée. L’histoire oubliée de ces populations maghrébines implantées dans l’Hexagone entre le 8ème et le 20ème siècle, qui témoigne du cosmopolitisme de la société française. • Samedi 8 décembre à 19h : "Les Routes de l’esclave. Une vision globale" Un film de Sheila Walker et Georges Collinet (UNESCO, 2010, 57 mn). On estime aujourd’hui à près de 30 millions, le nombre de personnes déportées dans le cadre des traites négrières transatlantiques ou trans-sahariennes. Réduites à la plus abjecte des servitudes, les populations africaines, héritières et légataires de riches pratiques sociales et culturelles, ont néanmoins contribué au métissage des sociétés qui les ont accueillies. Du Brésil à Madagascar, en passant par les Antilles et les Seychelles, une vision globale de ces hommes et de ces femmes, bâtisseurs anonymes d’un patrimoine matériel et immatériel étincelant. |
Aux journées pédagogiques "Route de l’esclave : l’instinct de la résistance" Un film de Tabué Nguna (UNESCO, 2012, 35 mn). Les traites négrières et les sociétés esclavagistes ne sont plus aujourd’hui ignorées des programmes scolaires. Assimilés à des objets et exploités comme des bêtes de somme, les esclaves des colonies européennes ont cependant développé de multiples formes de résistance pour surmonter les affres du système servile. Entre images d’archives et scènes reconstituées, ce film documentaire, spécialement adapté aux jeunes publics, vise à la consolidation de leurs connaissances historiques et au développement de leur esprit critique. • Écoles primaires de la Ville de Saint-Denis, les mardi 4 et jeudi 6 décembre de 9h à 11h. • Lycées de La Réunion, le vendredi 7 décembre de 9h à 11h et de 14h à 16h. Des projections (sur réservation) suivies d’un débat entre les élèves et un historien spécialiste des traites négrières et des sociétés esclavagistes. |
Contacts Renseignements et réservation : Mme Indy Dargaï, Direction du Développement Culturel, Ville de Saint-Denis, 06-92-34-52-95. |
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