
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Cérémonie de la fin de l’engagisme
12 novembre 2004
La Fédération tamoule célébrait hier matin sur le site des Lazarets à la Grande Chaloupe le 122ème anniversaire de la fin de l’engagisme, le 11 novembre 1882. Une date qu’elle souhaite voir célébrée par l’ensemble des Réunionnais dont les ancêtres engagés, quels que soient leurs pays d’origines, sont à l’origine de notre héritage multiculturel.
Lieu de mémoire chargé de souffrances. Empreinte d’une Histoire qui s’écrit encore. En 1861, les deux Lazarets (le numéro 2 dont il ne reste qu’un bout de mur, se situe à 1 kilomètre 700 en amont du numéro 1) furent construits au cœur de la vallée étroite de la Grande Chaloupe, isolée par des remparts abrupts de roches, face à une mer hostile dissuadant de toute échappée.
Lieux de séquestration, de quarantaine pour éviter toute propagation contagieuse, les Lazarets accueillirent plus de 80.000 engagés indiens, dont certains anonymes y reposent encore. C’est sur ce site que la fédération tamoule a célébré l’année dernière, pour la première fois, la fin de l’engagisme indien, le 11 novembre 1882. Cette année encore, elle poursuit son "œuvre de mémoire", comme le souligne Marc Cadivel, président de la Fédération tamoule.
Claqués de baguettes sur la peau tambour pour célébrer les défunts. Chants hindous résonnant au cœur de la falaise pour les accompagner dans leur repos éternel. Feuilles de margoziers à terre, tout autour de la stèle, marlés jaune-oranger, guirlandes fleuries de lumière, offrandes de fruits, volutes d’encens enivrant l’air, cocos fendus par la lame pour nourrir la terre de son jus et ainsi mieux faire remonter l’hommage des descendants à leurs ancêtres. La poudja (cérémonie) d’hier, fut emprunte d’émotion et de spiritualité, partagées avec la même intensité par l’ensemble des participants, toutes communautés confondues.
Représentants institutionnels, associatifs (Association de la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise, Rasine Kaf, Ankraké, Fédération réunionnaise des associations culturelles chinoises...) : chacun a sa place aux Lazarets pour célébrer la fin de l’engagisme. Car venus de Chine, du Mozambique, de Madagascar, de Rodrigue... les engagés, débarqués en terre Mascareignes, partageaient le même espoir d’une vie meilleure. C’est eux qui ont donné vie à cette Réunion multiculturelle que bien des peuples nous envient. "Avant d’être Hindous, Chinois, etc., nou lé Réyoné, unis et rassemblés tout ansamb", souligne Daniel Singainy, prêtre de la Chapelle la Misère, qui estime que chacun doit s’approprier ce lieu de mémoire de l’engagisme. Marc Cadivel a parlé de la "dimension positive et optimiste" de cet hommage, à l’image des "valeurs transmises par nos ancêtres et fondées sur le courage, le respect et la paix."
Ne pas oublier mais cultiver la mémoire, force nourricière de vie. Se réapproprier son Histoire pour mieux la transmettre aux générations futures. De façon unanime, les personnes qui ont pris la parole hier se sont accordées sur la nécessité de valoriser ce lieu fort du patrimoine réunionnais.
Pour Clément Ah-Lin, président de la Fédération réunionnaise des associations culturelles chinoises, "le travail des associations a des limites. Elles ont besoin d’un relais pour restaurer ce site et ainsi transmettre une part de leur histoire à nos enfants." Éric Alendroit de l’association Ankraké a mis en exergue le déni d’une histoire douloureuse que l’on pratique régulièrement à tort. Certes, l’esclavage et l’engagisme sont des "fléaux", mais l’on a réussi à produire la vie. "Nos ancêtres ont survécu dans des conditions difficiles, ils doivent être honorés et c’est à nous de reprendre le flambeau." Alain Armand a souligné que lors de la venue dans notre île du ministre de la Culture du Mozambique, il a été question de développer un monument de l’engagisme. "Nous ferons acte de mémoire au nom de l’engagisme."
Enfin, Marc Cadivel a lancé un appel à l’union des représentants politiques de notre île, pour donner à ce site toute la valeur de reconnaissance envers nos ancêtres. "Donnez-vous la main pour un projet commun."
Estéfany
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