Huit groupes ou artistes vous donnent rendez-vous ce samedi 1er octobre au théâtre des Bambous à Saint-Benoît. La Clameur des Bambous a ouvert ses portes à des groupes réunionnais, aujourd’hui en vue, telle que Mélanz Nasyon, Destin, Rouge Reggae, et tant d’autres. Tous gardent en mémoire l’émotion d’une première fois sur les planches, des sensations nouvelles. Il est à noter que les musiciens sont accueillis sur une scène conventionnée, encadrés par des techniciens professionnels. Clin d’œil pour le travail effectué par Jean-François, Fabrice et Mané, qui en ont vu passer des groupes. Bref, les musiciens qui se partageront la scène peuvent se sentir à l’aise. Ce mois d’octobre se veut chargé pour l’équipe des Bambous, mais aussi du Bato Fou. Après dix ans d’existence, la Clameur des Bambous se fête, en “bonz’entendeurs”, en famille et même en solitaire. Samedi, le programme est varié. Chaque groupe lancera ses trois morceaux, espérons-le, sans compétition. Parce que là n’est pas le but, rappellent les organisateurs. "La Clameur des Bambous n’est ni un concours, ni une compétition, mais une scène ouverte où les talents sont simplement encouragés par le public et autres bonz’entendeurs qui auront à cœur de décerner des saluts aux artistes les plus en forme du moment", expliquent-ils.

Une scène hétéroclite

Danse-jazz, zouk love, reggae, ragga, maloya, afro-reggae, slow balade rock, séga, rock funk et variétés se partageront la scène. Le théâtre le plus à l’Est est ouvert à tout style et accueillera à ce titre l’atelier Danse du CAC de la Plaine des Palmistes, Sensation Love qui fait du zouk love. Karine Rarnason alias Icni proposera, seule sur scène, du slow balade rock, qu’elle fabrique elle-même, fervente défenseuse de la musique assistée sur ordinateur. Musique moderne, musique tendance, cela ne doit toutefois pas oblitérer le travail des musiciens de base. Guitare, roulèr, kayanm, accordéon, etc. Ladiktifé sera dans la place avec son maloya saleggy. Letoyo, un groupe à pure tradition traditionnelle et acoustique, proposera son afro-reggae, par souci de rallier le reggae aux sonorités de l’océan indien. De La Jamaïque à La Réunion, en passant par Mayotte, les 4 musiciens que regroupent Letoyo ne manqueront pas de vous éblouir avec leur musique d’une couleur originale. Vous verrez. Autre style, le Rap-Reggae, produit par le groupe saint-annois 2 R La Kour, qui participe pour la deuxième fois à la Clameur. Raymond la gratte nous grattera du rock funk. Et puis, n’oublions pas les zakoutèr écouté du groupe Oméga, qui nous vient de Saint-Paul, vous vous en doutez. 7 musiciens, accompagnés de 3 danseuses, vous inviteront à danser du séga pilé. Bref ! Un "bébèt" programme à ne surtout pas manquer. D’autant que c’est gratuit. Pour ceux qui ne pourront pas entrer, un écran leur permettra de suivre le concert "ouvert". Vous aurez même la possibilité de manger sur place, grâce à une association, moyennant quelques euros. Et puis, comment omettre de parler du groupe invité. Mélanz Nasyon, un groupe de maloya que l’on ne présente plus.

Un décembre chargé

Nous aurons certes l’occasion de revenir sur le dixième anniversaire de la Clameur des Bambous. Après la Clameur des Bambous, ce samedi, la première quinzaine de décembre sera consacré à fêter ce rendez-vous, aujourd’hui incontournable du calendrier culturel réunionnais. Le vendredi 2 décembre au Bato Fou et le 3 décembre au théâtre des Bambous, vous pourrez découvrir le best of de la Clameur des Bambous, avec Babiluzion, dé pat atèr et Honey, qui avaient participé à la Clameur du 5 mars dernier. Walla et Génération Styly, de la Clameur du 28 mai 2005, seront également de la partie. Par ailleurs, deux plateaux "spéciale 10 ans", le 9 décembre au Bato Fou et le 10 décembre aux Bambous, mettront à l’honneur des groupes qui font l’actualité musicale réunionnaise, et qui sont un jour ou un autre passés sur les planches de la Clameur des Bambous. Et puis, une compilation aura lieu le 17 décembre aux Bambous. 10 ans, ça se fête, non ?

Bbj