
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
50 ans de luttes pour l’égalité des cultures
29 octobre 2009
Le 31 Octobre, une stèle à la mémoire de nos ancêtres morts sans sépulture sera inaugurée à Saint-Louis, à l’initiative de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise.
« Le culte des ancêtres est de loin le plus légitime », écrivait Ernest Renan il y a un peu plus d’un siècle. La connaissance et la reconnaissance des morts vont de soi pour la plupart des hommes ; pourtant, ce n’est qu’au prix de longs et douloureux combats que les descendants d’esclaves peuvent y accéder. Car l’esclavage, qui a couvert presque deux siècles de notre histoire, a imposé un implacable enchaînement de dépossessions : enlevés à leur monde pour alimenter la demande des économies de plantation, les victimes de l’esclavage ont aussi perdu leur nom, leur langue, leur culture. Le mécanisme d’écrasement des identités est allé jusqu’à priver les esclaves du droit primordial d’honorer leurs morts. Ce sont ainsi 300.000 esclaves qui sont morts dans notre île sans trouver de sépulture ; disposant des corps jusque dans la mort, le pouvoir esclavagiste arrachait l’esclave aux siens, et conjurait jusqu’à son ombre en-dehors de la société. L’archéologie réunionnaise, qui n’en est qu’à son commencement, n’a pas pu aujourd’hui identifier de cimetières d’esclaves.
Restituer et réparer
L’esclavage aboli, la colonisation avait continué d’imposer le silence à la mémoire de nos ancêtres esclaves, refoulant ensemble les pratiques culturelles des anciens esclaves et le 20 Désanm, symbole de la Libération. Ce n’est qu’en prenant une dimension identitaire que la lutte pour le respect, les droits sociaux et les libertés fondamentales des Réunionnais a pu véritablement ouvrir aux déshérités de la mémoire le chemin de leur passé.
Au cours de ces combats, les voix des ancêtres ont pu ressurgir ; ce fut le retour du 20 Désanm et la renaissance du maloya, lien immatériel entre les vivants avec les hommes et les femmes venus d’Afrique et de Madagascar, jailli des servis ou libéré de la clandestinité.
Aujourd’hui, par son intégration au patrimoine mondial de l’UNESCO, le maloya a obtenu la reconnaissance au niveau mondial.
La pose de la stèle en l’honneur des morts sans sépulture qui aura lieu le 31 octobre à Saint-Louis constitue l’autre facette de cette tâche de restitution ; elle s’adresse tant au passé qu’au présent et au futur. Car dans la société réunionnaise d’aujourd’hui, les descendants des esclaves continuent d’être enchaînés au cycle de la violence et du silence hérités, à subir la pauvreté, l’exclusion et l’injustice. La pose de la stèle du 31 octobre est un premier pas vers la reconnaissance de cette douleur héritée… et vers sa réparation.
Geoffroy Géraud
Archéologie : une science à développer à La Réunion
Pendant longtemps, notre pays n’a pas été considéré par le colonisateur comme une terre d’histoire. En conséquence, l’archéologie y a été longtemps niée dans son objet même. Si la discipline a pris aujourd’hui un certain essor dans notre pays, le retard demeure immense. Lacune majeure : le défaut complet d’archéologie préventive à La Réunion.
Dans l’Hexagone, l’intervention d’archéologues est prévue lorsque la réalisation d’un chantier met au jour des vestiges d’intérêt archéologique. Cette activité est si développée qu’elle constitue aujourd’hui près de 90% de la pratique archéologique en France. À La Réunion, cette procédure n’existe tout simplement pas : nous ne disposons pas en la matière d’instances de prise de décision ni de contrôle permettant d’éviter la destruction du patrimoine archéologique.
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