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Tribune libre
31 mars 2009
La décision favorable du Commissaire Enquêteur sur l’utilité publique de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (MCUR) constitue une avancée pour la cohésion de la population réunionnaise. Parce qu’en définitive, c’est bien de cela qu’il s’agit.
L’Histoire nous apprend que dans de nombreux pays, des communautés religieuses différentes ou des groupes ethno-culturels très divers ont cohabité. Parfois, certains de ces groupes ou communautés se sont affrontés et il est même arrivé que la violence de ces affrontements fut telle que l’un d’entre eux soit rayé de la carte.
Ces affrontements ont parfois pu cesser pendant des décennies — voire davantage — pour différentes raisons (souvent le plus fort ayant imposé son ordre). Puis un jour, à l’étonnement de tout le monde, les affrontements resurgissaient. En fait, les rancœurs étaient restées enfouies dans la mémoire collective et, à la faveur d’une conjoncture précise, les vieux démons réapparaissaient, pour le plus grand malheur de ces peuples, avec le retour des tragédies du passé.
On a aujourd’hui de multiples illustrations de ces bégaiements de l’Histoire, aussi bien en Europe qu’au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie et en Amérique.
A La Réunion, après deux siècles d’esclavage et quasiment un siècle de colonialisme qui ont opprimé une très grande majorité de notre population, il y aurait mille raisons pour les descendants de ces personnes opprimées de garder des rancœurs. Et comment ne pas les comprendre ?
Mais, comme diraient certains, « par miracle » ou grâce au « génie collectif du peuple réunionnais », la rancœur a fait place à la réconciliation. Et l’union des Réunionnais dans le respect de leur diversité n’a peut-être jamais été aussi forte. Cependant, cette réconciliation, qui n’exclut pas la mémoire historique, mais au contraire la cultive pour construire un avenir meilleur, n’a de chance de réussir pleinement et de s’inscrire dans la durée que si les erreurs et les comportements injustes du passé ne sont plus répétés.
Ainsi, par exemple, nous ne pouvons oublier à quel point la colonisation a bafoué les cultures de nos ancêtres Africains, Malgaches, Comoriens, Indiens, Chinois, etc… jusqu’à la nier et même l’éliminer. C’est pourquoi la réconciliation durable des Réunionnais passe par la réhabilitation de ces cultures, leur connaissance, leur partage, leur valorisation dans le cadre de l’inter-culturalité de notre peuple.
C’est bien cette réhabilitation que veut faire la MCUR. Non pas une réhabilitation alibi pour se donner bonne conscience, mais une vraie réhabilitation avec les honneurs dus à ces cultures, considérées à juste titre par la Communauté internationale comme relevant des grandes civilisations du monde, à l’égal de celle de l’Occident.
La MUCR veut rendre hommage à ces cultures, mais elle veut aussi promouvoir l’inter-culturalité que ces cultures ont engendrée ici et qui a donné naissance à la culture réunionnaise d’aujourd’hui et qui continue à l’enrichir.
De ce point de vue, l’expérience réunionnaise, si elle réussit, a valeur d’exemplarité pour le monde entier. Et ce n’est pas un hasard si ce projet de MCUR est parrainé par des intellectuels de renom, aussi bien français qu’étrangers. Dans un monde déchiré par des conflits inter-ethniques, identitaires ou religieux, ils espèrent trouver là un exemple à faire prospérer au niveau planétaire.
Notre responsabilité est donc grande, car il y va non seulement de notre cohésion sociale et culturelle, mais aussi de l’exemple que l’on peut offrir au monde.
Pourtant, la bataille n’est pas gagnée. Croire qu’à La Réunion, notre cohésion sociale est suffisamment affirmée pour qu’il soit inutile de la conforter relève de l’inconscience. L’attitude de certains Réunionnais à l’égard des Comoriens doit éveiller notre vigilance. Et cela nous montre que toute dérive raciste est encore possible. Après les Comoriens, ce sera le tour de qui ? De plus, le sort réservé aujourd’hui à la majorité des Réunionnais dont les ancêtres sont venus d’Afrique, de Madagascar ou des Comores doit interpeller fortement tous les Réunionnais.
Il est donc primordial d’agir maintenant. Et ceux qui s’opposent au projet de la MCUR doivent réfléchir à leur responsabilité à cet égard. Ou alors qu’ils offrent une autre voie. Ce qui n’est pas le cas et, jusqu’à présent, l’opposition à la MCUR se fait sur des aspects subalternes :
• Le coût ? c’est la valeur d’un lycée ou d’un collège. Notre cohésion sociale, toujours fragile, toujours menacée et sa valorisation ne méritent-elles pas un investissement équivalent à celui d’un établissement scolaire ? Les crédits pour la réalisation de cette Maison proviennent essentiellement du Ministère des Affaires culturelles et de l’Europe et sont affectés à ce projet culturel. Faire croire qu’en cas de suppression du projet, ces crédits pourraient être réaffectés au logement social ou à la construction des routes, c’est tromper les Réunionnais, abuser de leur crédulité et les mépriser.
• Le personnel scientifique et de Direction ? Docteur ou agrégé d’Universités qui ne sont pas à la recherche d’un emploi, mais choisis et sollicités pour leurs compétences, reconnues ici, en Europe et même aux Etats-Unis.
• Leur paie ? Ce que perçoivent leurs pairs.
• Leur patronyme ? En quoi le nom d’une personne lui interdirait-il d’exercer une responsabilité quelconque à La Réunion, dès lors qu’elle a les compétences requises pour le faire ? A moins qu’il ne s’agisse que d’une question de personne, et dans ce cas, je ne me laisserai pas entraîner à un niveau aussi médiocre de ce débat.
Je ne souhaite polémiquer avec personne, car ce genre d’échange est inutile et divise, alors que le projet de la MCUR est rassembleur, et je tiens non seulement à respecter mais encore à soutenir cet esprit d’unité des Réunionnais.
L’Histoire a trop longtemps divisé les Réunionnais. Fort heureusement, cette division, basée sur des inégalités et des discriminations inacceptables, mais aussi utilisée par les classes dominantes pour perpétuer ce système injuste, n’a pas alimenté un esprit de revanche. Au contraire, elle fait place aujourd’hui à une réconciliation. Celle-ci, même si elle est fragile, doit être enrichie et consolidée sans cesse. Et c’est une tâche essentielle et urgente car face à la crise que nous subissons, il faut un effort de toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais. Et il faut qu’ils soient unis autour d’un projet partagé comme ils l’ont été en 1946 pour abolir le statut colonial. Cette union ne peut se faire que dans une société cohérente et en harmonie avec elle-même. C’est la condition primordiale pour le succès d’un projet de développement durable de La Réunion. C’est le but même de la MCUR.
Rappelons enfin, pour être fidèle à la vérité, que le projet de la MCUR date de presque 20 ans. Il figure dans le livre “Egalité et Développement” édité en octobre 1990 par le PCR et approuvé par toutes ses instances.
Elie Hoarau
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Messages
31 mars 2009, 07:37, par FAIVRE DANIEL
Donner la mème somme d’argent aux plus pauvre retraités et a ceux qui touche L’ASS tous ceux qui ont vraiment travailler et votre projet serat acsepter,mais voir mourir des personnes agées qui n’ont plus les moyen de payer le medecin.
31 mars 2009, 10:56, par Lawson
Raison de plus pour se mobiliser autour des revendications du COSPAR : 200 euros de plus pour les retraités. Et 200 euros qui ne sont pas prélevés dans les investissements nécessaires au développement de La Réunion.