La dernière “Dis-parution” d’Alain Gili

Archéologie du désespoir

24 juin 2004

Pour les vingt ans de Titan, et par fidélité avec ses années folles, Alain Gili propose jusqu’à samedi “les introuvables de l’Ader et de Village Titan”, œuvres éditées dans les années 80 et dis-parues de la tragédie éditoriale insulaire. Disques et textes revivent ces jours-ci à la librairie Gérard.
Certains éditent avec rapacité, d’autres par goût du partage : Alain Gili poursuit son œuvre de provocateur quasi-clandestin par désespoir. Sa dernière “dis-parution”, “affleurement de rails”, est un recueil archéo(il)logique - comme la plupart de ses écrits antérieurs, “Manapany Express” (1998) et “La qualité du bon sommeil de pharmacie” (1993) "à ne pas mettre entre toutes les mains", avertit ironiquement l’auteur-éditeur, lui qui est mieux placé que quiconque pour savoir que les mains, aujourd’hui, s’agrippent à d’autres illusions.
Dans la collection des introuvables de l’ADER, les curieux de livres devenus rares trouveront aussi J-Henri Azéma, M-H Mahé, R-M Nicole, Patrice Treuthardt, Alain Peters (notamment le disque “manzé pou lo kèr” de 1986), la série des cinq à six CD “poèt La Rényon” (de Carpanin Marimoutou à Claire Karm) et “Chante Albany”.
Une série de 7.000 cartes postales gratuites - mais pas dans leur mise en scène - accompagne l’événement.

P. D.


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