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Commémoration : 46ème anniversaire de la mort de François Coupou
1er juin 2004
Samedi à Saint-Denis, à l’angle des rues Général de Gaulle et Jacob, s’est tenue une manifestation en l’honneur du 46ème anniversaire de la mort d’un martyr réunionnais, François Coupou, assassiné le 29 mai 1958 à l’âge de 63 ans, lors d’un meeting à la cour Lucas. Une commémoration placée sous le signe du devoir de mémoire, pour tous ceux qui ont donné leur vie pour la liberté, l’égalité et la dignité des Réunionnais.
"Quel est cet homme broyé, quel est cet homme brisé, quel est cet homme roulé, à ce carrefour de l’Histoire, crucifié d’ombres barbares, quel est ce flagellé à genoux sous les crosses girant fauves, à l’ultime station de son chemin de croix, traversé tout à coup du train fou de son sang", a écrit Boris Gamaleya, en hommage à François Coupou, innocent tombé, "matraqué, sanglotant sous les éclairs d’acier d’une volée de crosse".
Alain Mayandi, petit-fils de François Coupou, se souvient. Il avait 5 ans et se rappelle de toute la tristesse éprouvée par ses proches, alors qu’on leur annonçait la disparition d’un homme incapable de violence, pourtant assassiné sauvagement par les forces de "l’ordre", un jour où les Réunionnais se mobilisaient pour la paix. Aujourd’hui, il souhaite que soit reconnu leur combat pour le respect des Réunionnais.
Les Soundron, Soundarom, Savigny, Eliard Laude, Rico Carpaye qui n’ont eu droit à aucune reconnaissance, après que l’on ait pris leur vie, sans même que leurs agresseurs n’aient à s’inquiéter de la moindre action de la Justice. Le Cercle François Coupou ambitionne ainsi d’instaurer une date anniversaire pour tous les martyrs réunionnais. Et pourquoi pas le 29 mai, confie Alain Mayandi.
Eugène Rousse, de la Ligue des droits de l’Homme, s’allie à cette action. Il revient sur le contexte historique de cette assassinat. Une période "cachée" de l’Histoire réunionnaise, où "le préfet avait tous les pouvoirs. Il y avait un véritable abus. C’était un dictateur et se comportait comme un véritable tyran, rappelle Eugène Rousse, en parlant du Jean Perreau-Pradier, préfet de La Réunion de 1956 à 1963.
Il faut replacer La Réunion dans un contexte de guerre, et de surcroît dans un contexte local policé. La guerre d’Algérie sévit, et les Réunionnais s’inquiètent de l’action colonialiste française. Le 18 mai 1958, dans la cour Lucas, susceptible d’accueillir 10.000 personnes, ils participent nombreux à un premier meeting, pour dénoncer l’attitude de la France. Le meeting se passe dans un calme ordinaire. Le 29 mai 1958, un deuxième meeting est organisé, mais un véritable guet-apens attend les manifestants. Toutes les issues sont bouclées par les CRS, qui ont manifestement reçu l’ordre, par Jean Perreau-Pradier, de matraquer la foule. Les manifestants s’enfuient autant que faire se peut. François Coupou, âgé, ne pourra en faire autant. Son crâne sera fracassé à coup de crosse de fusils.
Au lendemain de son assassinat, on entendra, sur Radio Saint-Denis, que le vieil homme est mort d’une crise cardiaque, alors que des médecins légistes avaient constaté une mort violente. Le 4 juin 1958 sera ordonnée l’exhumation du corps de la victime, pour que soient définies une fois pour toute les vraies raisons de la mort de François Coupou. Les chirurgiens seront encore unanimes à dire qu’il est mort de coups violents au crâne. Radio Saint-Denis ne reviendra jamais sur ses déclarations. En fait, presque toute la presse s’est tue sur cette affaire, exceptés “Le cri du peuple”, “le Progrès” et “Témoignages”. Aujourd’hui encore, rares sont ceux qui connaissent cette histoire, ou plutôt ces histoires de "meurtres" programmés par Jean Perreau-Pradier.
Lors de la commémoration, Yvon Virapin, représentant le Conseil régional, a mis en exergue la capacité de résistance du Réunionnais, qui a toujours lutté contre l’injustice, et pour la dignité. Il exhorte tout un chacun à se souvenir de ces combats qui ont fait et continuent à faire La Réunion.
La manifestation s’est clôturée par de vibrants maloya de Danyèl Waro, chantre des luttes de l’homme réunionnais. Pour que l’on n’oublie jamais ...
Bbj
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