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“Épilogue d’une trottoire”
5 mars 2008
Après “Epilogue des noyés” présenté au Centre Dramatique Régional en 2005 et dans le cadre d’une tournée régionale à Madagascar, Mayotte et Maputo ; Alain Kamal Martial nous revient avec “Epilogue d’une trottoire”.
En programmant ce nouvel épilogue, la nouvelle équipe du Théâtre du Grand Marché travaille dans la continuité, et ce n’est certainement pas par hasard que le Centre Dramatique de l’Océan Indien ait programmé la pièce durant la Semaine de la Femme...
Parole intensément vivante
Alain Kamal Martial, les amateurs de théâtre à La Réunion connaissent bien ce nom synonyme d’une grande qualité d’écriture, d’un théâtre libre, sans entraves et cru comme un cri tracé au couteau.
Alain Kamal Martial est sans doute un des auteurs les plus puissants de l’océan Indien par la verve et la vie de sa parole. Ce n’est pas un écrivain prometteur, c’est un dramaturge convaincu et convaincant. Dans la droite lignée des plus grands auteurs francophones, Martial est en guerre lorsqu’il écrit, il est plus qu’inspiré, il est habité par cette énergie monumentale du dire.
Pour l’heure, nous en savons peu sur “Epilogue d’une trottoire”, la précédente proposition “Epilogue des noyés” dénonçait le drame des kwassa-kwassa, cette fois-ci, le sujet est celui de la prostitution.
Parental advisory : explicit lyrics
Nous irons voir la pièce, pour l’heure, précisons simplement que la pièce est interdite au moins de 15 ans. La mise en scène est de Thierry Bedard, l’acteur et l’actrice sont Marie-Charlotte Biais et Joao Fernando Cabral.
Comme avant-goût, prélude au délice lingual, voici quelques lignes énigmatiquement signées Raharimanana, lancées comme une invitation à sonder notre propre humanité et notre sale bestialité :
« Me laisser faire la nuit, me laisser peloter, caresser, lécher, me laisser sourire, rire et dire chéri, chéri, et rire encore, me laisser faire, lui montrer, leur montrer que j’aime ça, les exciter. Et ne rien demander en salaire de ses blagues, de leurs blagues salées. Normal, nous sommes entourés de mer... petite Noire. Petite fille noire des côtes. Libre. Impudique. Souillée de cette misère sans fin dans cette ville que je n’aime pas, dans cette ville où les rires sont gras, les âmes desséchées. Ils passent à plusieurs sur mon corps. Ils passent même leurs boys, leurs guides, leurs chauffeurs, leurs gardiens, leurs copains. Générosité du Blanc. Tournée générale les amis. Et ils me tournent, me retournent. Il faut que je me laisse faire. À gorge déployée, racler jusqu’au dernier rire. Et perdre ma raison. Perdre ma vie... la nuit ».
Francky Lauret
Pour présenter la pièce, le Théâtre a joint cet article de l’AFP du 5 décembre 2006.
Madagascar / L’enfance bafouée des prostituées mineures des rues sordides d’Antananarivo
À la nuit tombée, les ombres frêles des prostituées mineures sont de plus en plus nombreuses à envahir les rues d’Antananarivo. Voix enfantines et corps à peine formés, Annie et les autres, déjà usées par la misère, racontent le gâchis révoltant de leur enfance.
Quartier Tsaralalàna, dans le centre, 21h : une odeur d’urine baigne le coin de rue où se sont postées Annie et d’autres jeunes filles, toutes mineures démunies.
Mêmes jolis minois, mêmes voix enfantines et même attitude dure.
Trois soirs par semaine, Annie confie ses jumeaux à quelqu’un pour se prostituer, jusqu’à « 6 clients par nuit, des Malgaches en majorité ».
« J’ai arrêté le collège en 3ème en 2003, parce que j’étais enceinte », explique Annie, pieds nus et vêtements sales, dont les yeux effarouchés ne cessent de guetter les véhicules de police qui font des rafles, ou les voitures des clients qui s’arrêtent fréquemment dans la rue.
« Ma mère ne sait pas que je cherche de l’argent comme ça, j’ai trop honte », lance-t-elle.
Plus tard, dans le quartier d’Andravoahangy, Nathalie, qui est sans doute beaucoup moins âgée que ses 15 ans affichés, discute avec ses jeunes compagnes.
Visage marqué, corps menu dévoilé par sa tenue légère, voix et dents cassées, tout choque dans l’image d’immense gâchis que renvoie Nathalie en racontant son histoire, presque banale à Madagascar.
« Mes parents, qui sont à Diego Suarez (Nord), m’ont envoyée comme domestique dans une famille de Tana (Antananarivo) quand j’avais 12 ans (...). Puis j’ai été accusée de vol par mes patrons qui ne m’ont pas donné mon salaire », raconte-t-elle pour expliquer comment elle est arrivée dans la rue.
Sur un ton dur, elle dit refuser le contact avec ses parents, qui « savaient très bien ce qui lui arriverait en l’envoyant » dans la capitale.
La prostitution est autorisée pour les majeurs à Madagascar, mais elle touche désormais de plus en plus les mineurs, selon l’organisation non-gouvernementale Groupe Développement, qui est l’une des seules à Madagascar, l’un des pays les pauvres du monde, à lutter contre ce phénomène.
La prostitution enfantine est une partie du phénomène d’exploitation sexuelle des enfants (abus sexuels, tourisme sexuel) à Madagascar, dont « l’ampleur est énorme », souligne Misbah M. Sheik, de l’Unicef à Madagascar.
Aina Randriambelo, chef de service central à la police des mœurs et de la protection des mineurs, avoue qu’elle n’a pas assez de moyens pour lutter contre ce « fléau ». En 2005, son service a traité 581 infractions pour détournement de mineurs, mais elle reconnaît que ces statistiques sont à multiplier par « 10 ou 20 ».
Dans l’île de Nosy Be, à Morondava, à Tuléar, à Mahajanga, à Antananarivo, « on assiste à une progression » de la prostitution des mineurs ces dernières années, dit-elle.
Selon une étude réalisée en 2001 par l’Unicef dans deux villes côtières, 30 à 50% des prostitués y étaient des enfants de 10 à 17 ans, dont de jeunes garçons.
Tout concourt à cette situation : des pratiques culturelles ancrées - à la puberté, certaines filles sont isolées et obligées de subvenir à leurs besoins , les mariages précoces, la pauvreté, la honte qui conduit les parents à préférer l’arrangement personnel plutôt que les poursuites en cas d’abus.
Quartier d’Andravoahangy : une autre mineure fait irruption dans un groupe de jeunes femmes. Après le divorce de ses parents, Nirina a suivi son père venu s’installer à Tana. Travaillant comme domestique, elle est tombée enceinte à 14 ans - de son patron, dit-elle à demi-mots - et a été renvoyée.
« Mon père ne me donne plus rien à manger, ni d’argent, et c’est pas juste », lâche-t-elle.
À 16 ans, c’est la première fois que Nirina passe la nuit dans la rue pour se prostituer.
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