Théâtre

Batman d’Ker à la Bretagne

13 mai 2013

Batman d’Ker, dernière création en date de la Cie Baba Sifon en représentation demain à 19 heures à la bibliothèque de la Bretagne.

(photo Philippe Moulin)

Truculence et bonne humeur sont les maitres-mots de Batman d’Kèr , fantaisie à trois voix mettant à l’honneur la plume mordante de Jean-Laurent Faubourg. Léone Louis, Laurence Beaumarchais et Jean-Luc Trulès jonglent avec les histoires, jouent avec les émotions.?Ce spectacle où se mêlent conte, théâtre et musique vous fera voyager à travers la mémoire d’une île...??

Après Mésyé Dijoux représenté au Chaudron il y a un mois, il s’agit du deuxième épisode de l’opération de décentralisation de spec tacles de compagnies réunionnaises, dans le cadre du Plan Théâtre de la Ville de Saint-Denis, auquel le CDOI est associé. ?

Chaque spectacle est accompagné d’ateliers dans le quartier qui l’accueille.???

Mardi 14 mai à 19h à la Bibliothèque de la Bretagne, ?entrée libre.???

«  Un pied dans le sucre et l’autre dans le sel »

Aujourd’hui, l’urgence est d’entendre la vie s’exprimer par des paroles simples, des récits vrais, pour que le fil intergénérationnel ne se rompe pas.

Des habitants sont encore là pour faire entendre leurs paroles. Ils ont récolté le sel, fabriqué le sucre, ils sont témoins de l’histoire avec un petit h, porteurs d’une mémoire.

A notre tour, nous avons eu envie de récolter leurs mots, qui racontent le passé, sur lequel on ne doit pas pleurer. Raconter le passé, c’est regarder l’avenir.

Collecter les paroles, pour provoquer la rencontre, s’ouvrir aux autres. Donner la parole à des gens qui ne nous ont rien demandé et faire émerger un spectacle vivant de ces rencontres … voilà le joli défi, que se lance la Cie Baba Sifon.

Dans la continuité de son compagnonnage avec la Cie du Cercle, riche des expériences partagées avec Abbi Patrix, Baba Sifon a imaginé explorer la forme du Kabar Laparol, proche de la démarche du « conte concert » : fusion artistique entre Arts de la Parole « conte théâtre » et la musique.
La dynamique de représentation, inspirée du kabar kréol impulse une interactivité avec le public.

 

Un pied dans le sucre et l’autre dans le sel, on se fait caisse de résonnance pour bouts de vie saint-leusiennes.
Il s’agit d’écrire… jusqu’ici rien d’impossible. Mais il s’agit d’écrire les émotions des autres… il s’agit de réduire cette distance entre l’artiste et la Vie.
Exercice périlleux, s’il en est, exercice prétentieux à n’en pas douter. Il s’agit de partir des mots de ceux qui ont vraiment vécu et vraiment ressenti. Il s’agit de spolier des états d’âme et de les sublimer en miroir arrangeant, les transformer en art pour spectateurs avides de grands voyages. L’auteur-voyeur, se prépare donc à rien. A ne rien dire, à entendre et retranscrire.

Jean-Laurent Faubourg

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