Chapelle La Misère à Villèle (Saint-Gilles les Hauts)

Beaucoup de bruit pour la cloche de la Liberté

25 avril 2005

La communauté de Villèle s’est réunie samedi pour apporter son soutien à l’association de la Chapelle la Misère qui a été condamnée par la justice pour nuisance sonore causée par la cloche récemment installée.

(page 8)

C’est avec beaucoup d’émotion et de détermination que Daniel Saingainy s’est exprimé samedi devant la communauté de son quartier. Président de l’association La Chapelle La Misère à Villèle, Saint-Gilles les Hauts, M. Saingainy a été condamné le 8 février dernier à faire cesser la cloche de sa chapelle pour agression sonore envers Mme Sadeyen, sa voisine. Cette dernière, s’est en effet plainte d’un son dépassant le supportable et troublant sa convalescence - elle a été renversée par une automobile au début de l’année.

L’association La Chapelle La Misère a été fondée en 1968 par Daniel Saingainy. Prenant de l’importance au fil des années, celui-ci explique que "la chapelle a suscité de la jalousie auprès de certains habitants" de son quartier. C’est en 2002 qu’il fait fondre la cloche de la Liberté, unanimement souhaitée par tout le quartier. En effet, elle a été financée par les habitants de Villèle (hindous ou non) qui furent nombreux à se cotiser. Très vite, plusieurs personnes font part de leur satisfaction de cette cloche, qui leur apporte un bon point de repère au fil de la journée en sonnant toutes les heures de 6h à 18h. Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce que se manifeste Mme Sadeyen, résidant en face du temple.

Aujourd’hui, M. Saingainy se dit très déçu par la justice de son pays, et s’interroge sur l’application de la devise “Liberté, égalité, fraternité”. "Je ne comprends pas pourquoi on tolère les cloches des églises, bien que situées souvent à proximité des habitations ou même des hôpitaux, les minarets des mosquées, faisant appel à la prière plusieurs fois par jour etc., et pas la cloche d’un temple hindou".
M. Saingainy est soutenu par de nombreuses associations tamoules, l’ensemble des habitants du quartier mais également par les représentants de différentes communautés religieuses ou administratives tels que Charlemagne Badania et son fils Krishna, représentants de temples tamouls de Saint-Louis, M. le secrétaire général de la Chambre d’Agriculture Alain Cataye, la communauté des Jésuites, Monseigneur Aubry et même les membres de la famille Sadeyen. M. Saingainy a d’ailleurs réuni plusieurs centaines de signatures de soutien.

Bien qu’il ait foi en son pays et son système judiciaire, Daniel Saingainy se demande parfois si le système colonial n’est pas toujours présent... Mais grâce à cette foi, Daniel Saingainy a décidé de se battre et défendra sa cloche le 13 octobre prochain devant la Cour d’appel.

F. P.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • C’est incroyable a l’heure ou la secte se débat avec des affaires de pédophilie que celle-ci veuille imposer aux autres ses horribles bruits de ferrailles. Aussi inutile que bruyant. Aussi stupide que gênant.

  • Petit village Ariègeois qui possède trois clochers. Je ne parle ici que d’un seul de ses clochers et qui peut sonner plus de 2400 fois dans une journée. Imaginez 2400 coups de marteau sur une cloche en ferraille. Quand j’ai acheté la maison, voici plus de quinze années, très peut de bruit de cloches. Subtilement la secte a su amener nos politiques par un loobing soutenu (entretien des batiments au nom du patrimoine, alors que l’école de la République a ses fenêtres qui pourrissent) (Cérémonies en grandes pompes avec des élus aussi naïfs qu’ignorants) a faire de cette croyance occulte (qui prie et invoque des morts) la référence pour le petit peuple. Comme avant la révolution la religion disait obéissez au roi et le roi, soumettez vous a la religion et le tour est joué. Quand on né Français, il faudra de nouveau naître catholique : Quelle horreur !


Témoignages - 80e année


+ Lus