Couleurs vives, tempos modernes, pas cadencés : le Bollywood est dans la place. Depuis très longtemps, le Centre culturel régional indien de La Réunion (CCRIR) est passionné par les films, la danse, les vêtements Bollywood : une vague qui remporte un grand succès en Inde.
Lors du Dipavali 2003 et du Nouvel An tamoul de cette année, pour proposer au public des prestations de qualité, il a convié deux formateurs en provenance de l’Inde. Vijay et Binodh, artistes professionnels très convoités dans leur pays, sont de retour dans notre île pour, accompagnés de deux autres danseurs, présenter la troupe “Pondy Méga Byte”.
Le Bollywood sera donc à l’honneur pour une série de spectacles orchestrés par 4 groupes composés de 80 élèves du CCRIR, et accompagnés des artistes du “Pondy Méga Byte”. Les chorégraphies ont été préparées par Vijay et Binodh. Depuis deux mois, Vinay est d’ailleurs installé à La Réunion où il exerce en tant que formateur au CCRIR et anime une classe de Bollywood au CROUS.

Démarches administratives difficiles

Comme le souligne sa directrice, Lakshmy Moutounaick, le CCRIR souhaite professionnaliser ses prestations, mais aussi enseigner à ses élèves le style propre qui différencie chaque danseur de Bollywood en Inde.
"La danse indienne est très bien développée à La Réunion. Cela nous ravit, mais il faut encore lui offrir un cachet supérieur, plus de professionnalisme, avec le concours des Réunionnais et le savoir des Indiens".
Ce style de musique, qui unit sonorités indiennes et harmonies occidentales, chorégraphies novatrices et costumes chamarrés, commence à trouver un certain écho auprès des 270.000 Indiens de La Réunion, et plus particulièrement auprès de la jeune génération.
Le CCRIR, en proposant des représentations dans les grandes surfaces, dans les établissements scolaires, souhaite atteindre et intéresser le plus large public à la mode Bollywood, désormais reconnue et exploitée sur les scènes internationales, mais plus généralement à la culture indienne dans sa richesse et sa diversité.
La directrice du CCRIR a tenu à remercier les autorités de La Réunion et de l’Inde pour avoir permis, par l’obtention de visas, la concrétisation de ce projet. Elle reconnaît néanmoins que les démarches administratives sont toujours à l’origine de beaucoup de problèmes, et déplore qu’elles ne soient pas facilitées à l’approche de cet événement culturel majeur qu’est le Dipavali à La Réunion.

Estéfany

Spectacles à partir de ce soir

Les spectacles proposés par la troupe “Pondy Méga Byte”, accompagnée des élèves du CCRIR, auront lieu aux dates suivantes :
Vendredi 5 novembre à 19 heures 30 au Colosse à Saint-André
Dimanche 7 novembre à 18 heures au Barachois à Saint-Denis
Lundi 8 novembre à 20 heures au Colosse à Saint-André
Mercredi 10 novembre à 20 heures au Colosse à Saint-André
Jeudi 11 novembre la matinée à Carrefour Sainte-Suzanne
Jeudi 11 novembre à 18 heures 30 à la Foire des Mascareignes au Port
Vendredi 12 novembre à 18 heures 30 à Bois-Rouge Saint-Paul
Vendredi 12 novembre à 21 heures 30 au front de mer de Saint-Pierre
Samedi 13 novembre la matinée au Jumbo Score Sainte-Marie
Dimanche 14 novembre à 15 heures Plateau Vert Sainte-Rose
Dimanche 14 novembre à 20 heures au Colosse à Saint-André
Vendredi 3 décembre grand spectacle à la Salle Vladimir-Canter de l’Université de Saint-Denis
Renseignements : Centre culturel régional indien de La Réunion
Tél : 0262.53.18.25 / 0692.65.51.88 mail : [email protected]

Un repère pour la jeunesse indienne

Depuis plus de 80 ans, l’Inde entend parler du Bollywood. De “B” comme Bombay et “llywood” en référence à la machine américaine Hollywood, le Bollywood est né avec le cinéma indien. Des institutions de Bombay et de Calcutta forment aujourd’hui la “ciné chorégraphie”, caractéristique du cinéma indien, qui concilie musique et danse.
Auparavant, le phénomène Bollywood restait dans le milieu indien, au sein de la famille. Avec son occidentalisation qui a permis l’évolution des costumes et des danses, le Bollywood a atteint la scène internationale.

Ses musiques sont reprises par de nombreux artistes internationaux, qui souhaitent s’identifier à la spiritualité empreinte dans la culture indienne. Des soirées spéciales sont même organisées en Métropole.
En Inde, à part le criquet pour le plus répandu, les loisirs sont restreints. Le cinéma y est aujourd’hui pour la jeune génération vecteur de rêve. EIle y voit les promesses d’une vie occidentale meilleure, d’une autre réussite sociale. Le Bollywood est véritablement en Inde un repère pour la jeunesse.

Le CCRIR regrette que les films en hindi, en tamoul ne soient pas plus traduits pour permettre aussi à la génération de La Réunion de s’approprier une frange de sa culture à travers les créations cinématographiques.