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L’année du singe laissera place à celle du coq de bois. Selon l’astrologie chinoise, elle promet un retour à l’ordre et à la tradition, de réelles améliorations de la vie sociale ainsi qu’un développement des manifestations de solidarité entre les individus et les peuples. Mais elle est aussi surnommée “l’année veuve” car l’an du singe est réputé être de mauvais augure pour la réussite des unions. Raison pour laquelle d’ailleurs, "une explosion du nombre des mariages à travers toute la Chine a été notée, les couples voulant être mariés avant la fin de l’année de la chèvre", note l’agence de presse Reuters dans une dépêche datée du mardi 8 février.
À La Réunion, aucune augmentation des mariages n’a été enregistrée, mais comme tous les ans, tôt ce mercredi matin, des chapelets de pétards ont explosé à l’entrée des maisons et des commerces appartenant à des Réunionnais d’origine chinoise. Selon la tradition chinoise, les détonations effrayent les mauvais esprits, les chassant loin des demeures.
La légende raconte en effet qu’un peu avant le Jour de l’An, Zaojun, le dieu du foyer, fait un rapport au ciel sur le comportement des humains. Le lendemain, tous les dieux du foyer comme le dieu du bâtiment ou le dieu du puits, rendent les verdicts sur la bonté de chacun des hommes. C’est pour chasser les mauvais esprits qui pourraient mal guider leur décision, que l’on allume des pétards dans les rues.
Cette même légende raconte qu’il y a très longtemps, l’empereur du ciel invita tous les animaux de la Terre à lui rendre visite. Seulement douze répondirent à son invitation. Pour leur rendre hommage, Bouddha décida que chaque année serait placée sous le signe de ces douze animaux, dans l’ordre de leur arrivée : le rat, le bœuf, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien, le cochon. Chacun d’entre eux fut également associé à un des cinq éléments, le feu, la terre, le métal, l’eau et le bois.
Le calendrier chinois ne compte donc pas les années de 1 jusqu’à l’infini, mais en cycle qui dure chacun 60 ans.
Bonne année du coq.

Les vœux de la Fédération réunionnaise des associations culturelles chinoises

La Fête du Printemps marque le début d’une nouvelle année lunaire. Selon l’horoscope populaire asiatique, cette nouvelle période est placée sous le signe du coq. Dans l’Antiquité, on considérait le coq comme l’oiseau de la vertu. Cinq grandes qualités lui sont attribuées : la distinction, la force, le courage, la bienveillance et la fidélité, que l’on retrouve dans la traduction de son nom chinois : “Ji”, synonyme et homonyme de bon augure.
D’après la légende, l’année du coq est toujours marquée par un retour à l’ordre et par le respect de l’autorité. Cela est parfaitement compréhensible, compte tenu des désordres qui sévissaient l’année précédente, placée sous le signe du singe.
Le Nouvel An est également la plus importante fête traditionnelle chinoise. C’est toujours avec la même liesse qu’il est accueilli, de Beijing à Bangkok, de Montréal à Paris ou à La Réunion. C’est certes l’occasion pour de merveilleux repas ; mais ce sont surtout des moments pour célébrer l’union ! L’unité des Êtres, par la voie et la vertu de l’Excellence dans la relation humaine - en commençant par la cellule familiale - est la base même du confucianisme.
Aussi, à l’aube de cette nouvelle année, il convient de rappeler que la FRACC - Fédération réunionnaise des associations culturelles chinoises - a fondamentalement pour vocation de rassembler l’ensemble de la Communauté associative chinoise autour des mêmes valeurs ; être à son service ; et enfin, faire émerger des projets et accompagner les associations dans les actions définies par elles ; et contribuer ainsi au développement de la dimension pluriculturelle de l’Île de La Réunion.
Au nom du Conseil d’administration de la FRACC, Xin Nian Kuai Le - Gong Xi Fat Chai, à toutes et à tous !

Jerry Ayan,
président de la FRACC