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À propos de la déclaration du président de la République, une interview de Paul Vergès, président du Conseil régional
15 décembre 2005
Suite aux derniers rebondissements dans le débat qui est au cœur de l’actualité en France et outre-mer sur l’histoire et la colonisation, “Témoignages” a posé 3 questions à Paul Vergès, président de la Région Réunion et député au Parlement européen. Entretien.
o Le vote par le Parlement d’une disposition relative à la reconnaissance dans les programmes scolaires du "rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord" a soulevé l’indignation des historiens et suscité une vive émotion, notamment en Outre-mer et dans les anciennes colonies françaises. Cela a conduit le président de la République à s’exprimer. Dans sa déclaration, il annonce qu’il demandera au président de l’Assemblée nationale d’instaurer une mission pluraliste pour approfondir la connaissance et l’enseignement de cette période de l’histoire. Qu’en pensez-vous ?
- Paul Vergès : La confusion et l’extrême passion du débat, provoqué par le vote de cette disposition législative, font que le président de la République a eu raison de s’exprimer.
Sa prise de position, fondée sur le rappel des principes, devrait amener tout le monde au respect d’un principe élémentaire : l’Histoire est l’affaire des historiens. Asservir l’Histoire à la politique procède d’une vision totalitaire.
o Pour autant, on ne peut pas nier que l’histoire de la colonisation est encore marginale dans la recherche et l’enseignement...
- L’ensemble de ce débat illustre effectivement que la motivation des partisans comme des adversaires d’ailleurs de cette disposition a une base réelle. Cette base, c’est l’absence de traitement historique de la colonisation dans l’enseignement public français.
Comment appréhender les enjeux actuels et futurs des pays colonisateurs et des pays colonisés dans le déni - sinon l’ignorance entretenue - d’une part si importante de leur histoire ?
L’esclavage et la colonisation, qui ont duré des siècles, ont, faut-il le rappeler, des prolongements actuels, sur le plan économique bien-sûr mais surtout sur les états d’esprit et le rapport à l’autre. C’est le constat d’une réalité. C’est par la connaissance du passé assumé et le devoir de mémoire que l’avenir pourra se construire. C’est en cela que le devoir de mémoire est une nécessité de portée historique.
o Que vous inspire le discours selon lequel la France aurait tendance à s’affaiblir dans la repentance ?
- L’objectif n’est pas de régler des comptes mais de remplir ce devoir de mémoire. Et la France ne s’affaiblit jamais autant que lorsqu’elle cultive une arrogance qui l’éloigne du reste du monde et de la portée universelle de ses mythes fondateurs.
La connaissance des aspects douloureux de l’Histoire de France au même titre que ses épisodes glorieux sont des éléments de cet enseignement dans toute sa complexité. Ce sont des éléments essentiels pour l’échange égalitaire et apaisé entre les peuples. Et c’est aussi et surtout un élément déterminant pour la cohésion et l’unité nationale.
L’existence du musée du Désert (*) peut-elle être considérée comme un élément à bannir dans l’histoire douloureuse des chrétiens en France et une atteinte à leur vie commune dans la nation française ?
C’est pourquoi, ce rappel par le président de la République était nécessaire.
(*) Créé en 1910 par Frank Puaux et Edmond Hugues, le musée du Désert est établi dans la maison natale du chef camisard Pierre Laporte, surnommé Roland. Situé au cœur des Basses Cévennes, au Mas Soubeyran, dans un hameau de la commune de Mialet, il retrace une longue page de l’histoire protestante qui a fortement marqué la région : la période du Désert. Il veut aussi être témoin de l’identité protestante qui se révèle au travers de cette histoire. Le Désert c’est l’ensemble des lieux cachés (grottes, ravins, forêts...) où les protestants vont célébrer leur culte dans la clandestinité pendant plus d’un siècle d’intolérance et de persécutions à la suite de la Révocation de l’Édit de Nantes par le roi Louis XIV en 1685.
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