Commémoration du 10 mai en France

Cérémonie à Paris et dans les anciens ports négriers

11 mai 2010, par Céline Tabou

A l’occasion du 10 mai, journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage a été célébré par plusieurs villes françaises dont Bordeaux, Nantes, Paris, Créteil... Initié par l’ancien président de la République, Jacques Chirac, cette date a été proposée par le Comité pour la mémoire de l’esclavage.

Témoignages a tenu à savoir quelles étaient les célébrations pour cette journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage dans les deux principales villes, qui se sont enrichies durant des siècles de la traite négrière.

Nicolas Sarkozy et le 10 mai

Nicolas Sarkozy célèbre l’abolition de l’esclavage a sa manière. Dans une lettre qu’il a signée et lue par le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, lors d’une cérémonie au Sénat, le Président de la République indique que "La France est déterminée à combattre sans faiblir l’esclavage moderne", a affirmé le président de la République.
L’Agence France Presse a reprit les propos lus par B. Hortefeux, le chef de l’état souligne que "Commémorer l’abolition de la traite et de l’esclavage, c’est refuser l’oubli pour ces millions d’hommes et de femmes victimes dans leur chair et dans leur âme d’un système fondé sur une injustice séculaire".

Nantes bâtit un mémorial

Capitale de la traite négrière au XVIIIe siècle, la municipalité nantaise a décidé de construire un mémorial, aux luttes, aux résistances contre la traite, et contre tous les esclavages, d’hier et d’aujourd’hui. Ce site unique en France a pour but de "servir l’Histoire de France" d’après le quotidien Ouest-France. Quai de la Fosse, au bord de la Loire, le lieu a été choisit pour la construction de ce moment, en "seul souvenir vivant de la traite négrière", les membres de l’association Mémoire d’Outre-Mer. C’est d’ailleurs à cet endroit, chaque 10 mai, que des citoyens jettent des fleurs pour commémorer l’abolition de l’esclavage.
Durant plus deux siècles, plus de 1 700 expéditions nantaises ont alimenté le commerce d’esclaves, et ont déporté 450 000 hommes, femmes et enfants d’Afrique pour les expédier en Amérique ou aux Antilles. Enrichie par la traite négrière, comme Bordeaux, La Rochelle, et d’autres ports européens, la traite a fait plus de 10 millions d’esclaves.

Bordeaux reconnait son passé colonial

Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, a présidé une cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage et de la traite des Noirs, pour "dire la vérité sur le passé de port négrier de la ville", selon l’Agence France Presse.
Le maire UMP a d’ailleurs tenu à rappeler que "Bordeaux a été, entre le XVIIe et le XIXe siècle, un port négrier important où ont été armés des centaines de navires partis effectuer leur sinistre besogne". En mémoire de son passé négrier, la ville a inauguré un buste de Toussaint Louverture, une plaque commémorative sur les quais et plusieurs salles au musée d’Aquitaine, depuis ces dernières années.

Céline Tabou

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