
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
25 % des diplômés du supérieur natifs de La Réunion ne maîtrisent pas le créole contre 10 % des autres diplômés et des non-diplômés
8 juillet 2022, par
INSEE Analyses numéro 70 donne un coup de projecteur sur les pratiques culturelles des Réunionnais. Il rappelle aussi que l’impact d’un système éducatif qui privilégie les francophones. Or, la réalité linguistique réunionnaise doit être prise en compte. Le créole comme langue d’enseignement et l’apprentissage du français en tant que langue étrangère avant son extension progressive dans d’autres matières ne pourront que faire progresser la maîtrise des deux langues. Ce sera aussi un atout pour renforcer la francophonie, « butin de guerre » commun à La Réunion, à ses plus proches voisins, ainsi qu’à des centaines de millions d’Africains.
Voici un extrait de l’étude de l’INSEE « Entre langue créole, musiques des Mascareignes et influence internationale. Enquête Pratiques culturelles à La Réunion en 2019 »
« Si la maîtrise du créole réunionnais est très répandue dans l’ensemble de la population, elle l’est sensiblement moins parmi les plus diplômés : 75 % des natifs de l’île diplômés du supérieur déclarent maîtriser la langue créole, contre plus de 90 % pour ceux disposant d’un niveau de diplôme inférieur ou ceux n’en disposant pas ».
Ceci découle notamment de l’évolution démographique. Le développement du transport aérien, sa démocratisation et les luttes pour améliorer la situation sociale et sanitaire de la population ont favorisé l’implantation à La Réunion d’une importante population non créolophone, essentiellement des francophones. Leurs enfants nés à La Réunion ont comme langue maternelle celle qui est utilisée pour transmettre les connaissances dans le système éducatif. C’est un avantage.
A cela s’ajoute un autre phénomène connu dans d’autres pays : l’acculturation au profit d’une langue supposée dominante. De jeunes parents créolophones ne parlent qu’en français à leurs enfants, car ils ont été persuadés que le créole est un obstacle à l’apprentissage d’une autre langue. Leurs enfants sont poussés à devenir francophone.
En effet, le créole n’est pas une langue d’enseignement à La Réunion. Les classes bilingues se limitent à la maternelle. Ensuite, le volume horaire consacré à la maîtrise du créole est celui des langues européennes autres que le français, ou des langues asiatiques. Le créole est donc traité comme une langue étrangère à l’école dans son propre pays.
L’acquisition des connaissances en mathématiques et dans les autres matières se fait en français, sur la base de programmes écrits dans un pays situé à 10.000 kilomètres de La Réunion. Cela constitue donc une discrimination subie par les Réunionnais dans leur pays, car ils sont très majoritairement créolophones. Dans ces conditions, ce résultat n’est pas étonnant et interroge : combien d’intelligences ne peuvent être mises en valeur à cause de cette discrimination ?
La sortie de crise passe par la reconnaissance du créole comme langue d’enseignement, et l’apprentissage du français comme langue étrangère avant que son usage soit progressivement étendu dans d’autres disciplines. Ainsi, la connaissance du français sera mieux maîtrisée, car les choses seront claires dans la tête des jeunes Réunionnais. Cette maîtrise du français constitue un atout indéniable, compte tenu de l’abondance de la littérature dans cette langue dans toutes les matières.
Et ce sera un gage d’avenir, à condition que la France mette les moyens pour soutenir davantage la francophonie dans notre région.
Le français est un « butin de guerre » commun aux Malgaches, aux Mauriciens, aux Seychellois et aux Comoriens. Il nous permet de communiquer plus facilement. Et plus largement, c’est aussi le « butin de guerre » de centaines de millions d’Africains. Par exemple, Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est la plus grande ville francophone du monde, largement devant Paris désormais.
Mais d’autres acteurs se positionnent fortement. A quelques encablures de l’Ambassade des États-Unis à Madagascar, le Lycée américain flambant neuf a été construit par les USA. Il attire un public qui considère que l’anglais est l’avenir. Il se situe sur un axe stratégique entre la capitale Antananarivo et son aéroport à Ivato. Ceci contraste avec le Lycée français plus difficilement accessible géographiquement, et qui ne véhicule pas la même image.
Aux Seychelles, l’anglais a pris la place du français dans les colonnes du journal Nation. C’est la conséquence d’occasions ratées, comme la formation des enseignants qui a été assurée par des anglophones alors que La Réunion avait son rôle à jouer pour promouvoir la francophonie.
A La Réunion, français et créole ne s’opposent pas mais sont complémentaires. Malheureusement, le système éducatif n’est pas adapté à cette réalité et exclut le créole en tant que langue d’enseignement : combien d’intelligences réunionnaises perdues et jusqu’à quand ?
M.M.
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Messages
8 juillet 2022, 09:48, par saint-omer
Koman ilé ?
Triste réalité ké Rényoné li mèm i donn la
min po son prop "akiltirasyon".
Réalité ankor pli dévlopé dan lamigrasyon
ekzagonal.
Perd son lam "kréolofone" an dévlopan
la "frankofoni"zoutiy dominan postkolonyal.
"La reconnaissance par la France de la langue
créole d’enseignement" alors que la langue
Fraçaise est"une et indivisible" ? in "bébét
foutan" ké van angrés kréolofone ké lé pa
in bann koshon dann parka.Réspé !Réspé
souplé !!
SHARL SINTOMER(CHARLES SAINT-OMER)
Résponsab de M.L.K.(mouvman lantant koudmin)