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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Premières Rencontres citoyennes à Saint-Paul
12 mai 2014, par
A l’occasion du 10 mai, l’Espace Citoyen de Saint Paul accueillait une conférence débat autour de cette date historique de reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité. Devant un parterre de personnes, Philippe Yée Chong Tchi Kan a ouvert la conférence par un hommage à Roland Robert.
L’hommage de Philippe Yée Chong Tchi Kan a été suivi d’un témoignage de Pierre Thiébaut, compagnon de route de Roland Robert, avec qui il a participé aux différents mouvements organisés par l’Organisation démocratique de la jeunesse réunionnaise (ODJR). Présidant la séance, Philippe Yée Chong Tchi Kan a proposé, à Saint-Paul, « une rue, ou un bâtiment au nom de Roland Robert », reconnu pour avoir « lutter pour La Réunion » durant toute sa vie.
Le 10 mai 2001, l’Etat français a érigé une loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Une première après des années de lutte pour faire adopter un pareil texte. En effet, en 1998, les députés communistes Elie Hoarau, Claude Hoarau et Huguette Bello ont rédigé une proposition de loi. Ces derniers proposaient un article unique indiquant que « La République française proclame que la traite et l’esclavage, perpétrés du 16e au 19e siècle contre les populations africaines, malgaches et indiennes déportées aux Amériques et à La Réunion (île Bourbon), constituent un crime contre l’humanité ».
En dépit du vote de 2001, il aura fallu un décret, le 31 mars 2006 fixant le 10 mai comme jour des « mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », sur proposition du Comité pour la mémoire de l’esclavage. L’une des conférencières, Vanessa a expliqué que bien que chacun ait sa date, notamment le 20 décembre pour La Réunion, cette loi française a obligé l’Etat à reconnaitre sa responsabilité dans ce crime, et les conséquences qui ont découlé de la traite négrière et de l’esclavage aujourd’hui.
Présentant le livret « Code Noir », édité par l’association de « Promotion du Génie Collectif Réunionnais », Claudia a indiqué que ce texte était « l’aboutissement de la lutte contre l’oubli et contre le silence ». En effet, peu connu, le Code Noir, dans sa version pour La Réunion, autorise les directeurs de la Compagnie des Indes à appliquer les lois et règles destinées à « maintenir la discipline de l’église catholique, apostolique et romaine », rejetant ainsi l’identité des esclaves. Un rejet qui va peser sur la société réunionnaise après l’abolition de l’esclavage.
Ce texte comportant des détails sur la manière de traiter des hommes et des femmes était oublié. Cependant, la diffusion du document dans toute l’île a remis le Code Noir au centre des débats, notamment lors du 10 mai. La reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité impose « une prise de conscience de notre Histoire ». « Il faut vivre le 10 mai, c’est la fête de la Liberté mais pas seulement. On ne peut pas rester sur la reconnaissance, il faut étudier l’Histoire pour être vigilant et construire demain une société meilleure », a expliqué Philippe Yée Chong Tchi Kan.
En étudiant les origines de l’Histoire de La Réunion, notamment l’esclavage et le Code Noir, « on peut comprendre aujourd’hui qu’il est important de célébrer le 10 mai », d’autant plus que « le Code Noir a bestialisé les noirs dans la conscience française », a indiqué Philippe Yée Chong Tchi Kan. Pour qui, il faut changer cette conscience par l’étude de l’Histoire de La Réunion, d’autant que cette sombre histoire a « des conséquences aujourd’hui », avec la montée du racisme et entre autre, la pauvreté qui touche principalement les descendants d’esclave.
D’autant plus, qu’« on a jamais vu le Code Noir dans les écoles », a expliqué Rémi. Professeur itinérant, ce dernier a expliqué n’avoir jamais vu dans une seule école de l’île, la présentation et l’explication du Code Noir, qui a régit la société réunionnaise pendant près de 150 ans. Un constat partagé pour Elie Hoarau qui a appelé à « tirer les leçons de cette journée. Ici, ce sont les vacances, les écoles sont fermées, rien n’a été fait pour préparer le 10 mai dans les écoles ».
Alors que l’esclavage est encore présent aujourd’hui, citant le sort des 200 jeunes filles enlevées au Nigeria, Elie Hoarau, a expliqué qu’il s’agit d’un « cas extrême mais cela démarre à partir de petites remarques », a-t-il indiqué. Ajoutant qu’il « existe du racisme vis à vis des Réunionnais eux mêmes au plus bas de l’échelle sociale, ce sont les Réunionnais d’origine africaine ».
L’ensemble des intervenants ont appelé à « lutter contre le racisme » à La Réunion, à travers l’apprentissage et la compréhension de l’Histoire de La Réunion. « Célébrer et honorer toutes les composantes de la société, venue du monde entier. C’est la base du parti », a assuré Elie Hoarau. Même bataille pour Virgile : « Il faut continuer à lutter dans cette société inégalitaire, où l’humain doit être au centre de tout ».
Un humain oublié par les institutions. Alors que 42% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté, la politique lancée par les gouvernements successifs contre ce problème n’a aucun effet à La Réunion, en raison de son Histoire et de ses spécificités. Raïssa Noel et Frédérique Técher ont dénoncé la situation sociale des personnes les plus démunies, descendantes d’esclaves.
« Le 20 décembre 1848, la France a aboli l’esclavage. Les propriétaires d’esclaves ont obtenu des indemnités compensatrices, tout en gardant leurs propriétés ». A contrario, « les esclaves n’ont rien eu » et les décisions gouvernementales qui ont suivit l’abolition de l’esclavage à La Réunion, ont conduit à un système inégalitaire. En effet, « le peuple a été divisé avec d’un côté ceux qui avaient et de l’autre ceux qui n’avaient rien. Aujourd’hui, le contexte est identique », a conclu Claudia.
Céline Tabou
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