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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Comment oublier le message de Stéphane Hessel qui vient de nous quitter ?
28 février 2013
L’actualité dans le monde est marquée depuis hier par le décès de Stéphane Hessel, ancien résistant et diplomate français, auteur — entre autres — du célèbre livre ’Indignez-vous !’, qui est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 95 ans, selon l’annonce de son épouse Christiane Hessel-Chabry. (voir en encadré une brève présentation de sa vie et de son œuvre)
L’immense notoriété de cette personne, dévouée durant toute sa vie aux grandes causes de l’humanité, fait que son décès suscite beaucoup d’émotion. Et des personnalités du monde entier, y compris à La Réunion, ont commencé à lui rendre hommage.
Mais une des questions qui se pose à l’occasion de cet événement est de savoir ce que les uns et les autres vont faire désormais pour continuer le combat de Stéphane Hessel. En effet, à quoi servent les condoléances et les hommages si l’on n’est pas fidèle aux luttes menées par cette personne ?
Comme il l’indique dans ses derniers ouvrages, il ne suffit pas d’exprimer son « indignation » devant les souffrances, les injustices et les oppressions dont sont victimes notamment les plus pauvres. Il faut également s’engager pour combattre les causes de ces violations des droits humains.
Et comme Stéphane Hessel l’écrit à la fin d’"Indignez-vous !", « à ceux et celles qui feront le 21ème siècle, nous disons avec notre affection : « créer c’est résister ; résister c’est créer ». Eh bien allons voir, en tant que Réunionnais et en tant que citoyens du monde, fidèles à nos ancêtres résistants, comment continuer à nous indigner, à nous engager pour résister et créer ensemble !
C’est pourquoi nous vous vous proposons ci-après de larges extraits d’un entretien que Stéphane Hessel avait accordé au quotidien communiste français "l’Humanité" le 31 décembre 2010 à l’occasion de la publication d’"Indignez-vous !" deux mois avant.
• Comment recevez-vous le succès de ce livre ? Répondait-il à un besoin qui sied à la période ?
Stéphane Hessel. J’ai été naturellement surpris et même émerveillé par le succès de ce petit pamphlet. Je l’explique par le fait que nous vivons un moment de relative angoisse, on ne voit pas bien où nous allons. Nous avons la claire conscience que nous sommes au milieu — et non pas à la fin — d’une grave crise de l’économie néolibérale sans régulation, il est donc normal de se poser des questions sur la raison des dysfonctionnements de nos sociétés. Lorsque l’on vit dans des sociétés qui fonctionnent mal, la première chose que nous avons envie de faire, c’est de nous indigner. On se souvient que, dans d’autres périodes de notre histoire, il fallait aussi s’indigner si l’on ne voulait pas subir l’occupation étrangère de la France, ou dans des situations de pénurie passive.
(…) Il faut d’abord s’indigner mais ne pas s’arrêter là. Il faut se poser une question : comment faire pour que les choses changent ? Nous avons besoin d’une nouvelle direction du pays, celle mise en place depuis 2007 n’est pas satisfaisante mais il faut savoir ce que l’on peut proposer d’autre. Cela vaut pour l’Europe et le monde entier. Et notamment pour les régions les plus frappées par la crise ou par des conflits… On pense naturellement aux Palestiniens, aux Sahraouis, à des peuples qui, contrairement à ce que réclame la charte des Nations unies, ne disposent pas encore d’un État et dont l’autodétermination n’est pas encore réalisée.
• Vous appelez à plus de justice et de liberté mais, dites-vous, « pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler ». Est-ce à dire que sans égalité, ni fraternité, la liberté n’est rien ?
Stéphane Hessel. La liberté est à la fois l’une des données les plus fondamentales et les plus précaires. Une liberté n’a de sens que si elle assure une égalité des droits et donc une solidarité. Cela renvoie à notre belle devise qui doit se concevoir comme un tout. La liberté qui régit de plus en plus l’économie financiarisée, mise à la disposition de quelques possédants et non pas rendue compatible avec l’égalité et la fraternité, a déjà causé des dégâts considérables.
• Vous évoquez le rôle de Sartre dans la formation de votre pensée et cette phrase : « Vous êtes responsables en tant qu’individus ». Quelle est, alors, la place du collectif ?
Stéphane Hessel. Les structures politiques ou économiques, qui régissent actuellement les sociétés humaines, sont en grande difficulté. Elles ne sont pas équipées pour résoudre les nouveaux problèmes qui se posent : la protection de la planète et les écarts croissants de richesses. On ne peut plus s’en remettre aux pouvoirs existants, il faut que les citoyens se mobilisent dans des organisations non gouvernementales dont les manifestations sont de plus en plus internationales, c’est le cas des grands forums sociaux. Voilà la voie à suivre pour que, collectivement, ce soient les citoyens – et non pas les structures en place – qui ouvrent le chemin d’une rénovation nécessaire du fonctionnement de l’économie mondiale.
• Vous citez également Hegel, le sens de l’histoire et ses chocs successifs. Considérez-vous que la démocratie est actuellement sous le coup de régressions ?
Stéphane Hessel. Il faut se dire que la démocratie est un programme qui n’est malheureusement pas encore accompli. La Déclaration universelle des droits de l’homme dit en toutes lettres que ces droits ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’un régime démocratique qui doit résister à toute forme de tyrannie, de totalitarisme ou d’oppression. Il ne faut pas sous-estimer les progrès auxquels nous faisons face notamment en Amérique latine ou en Europe. C’est néanmoins insuffisant car ces démocraties ne se défendent toujours pas suffisamment contre l’emprise du capitalisme financier. C’est là-dessus que doivent porter les efforts des individus.
• À propos de la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, vous revenez sur l’hypocrisie de certains vainqueurs dans leur adhésion à ces valeurs. Comment cela a-t-il joué dans leur application, selon vous ?
Stéphane Hessel. La notion d’hypocrisie est importante pour voir comment les gouvernements et peut-être aussi les grandes entreprises disent tendre vers les droits et l’égalité, vers un progrès de l’économie qui bénéficierait à tous et notamment aux plus pauvres. En réalité, ils s’arrangent pour garder le pouvoir même si ce pouvoir ne répond pas aux besoins des citoyens. Elles veulent également conserver l’emprise économique même si les résultats ne bénéficient qu’à une petite élite (…), c’est-à-dire les possédants. Nous vivons encore dans un monde où les possédants ont encore droit à tous les bénéfices et où les possédés ne savent pas suffisamment résister.
• Vous concluez sur la nécessité de dépasser la confrontation des idéologies. Face aux oligarchies financières, notamment, ne faut-il pas s’appuyer sur un socle idéologique solide ?
Stéphane Hessel. Nous avons la chance d’avoir l’Organisation des Nations unies, fondée sur une charte qui affirme un certain nombre de libertés et de droits pour tous. Il faut lui donner d’avantage de force. Nous avons besoin d’une gouvernance mondiale, non pas d’un État mondial qui serait une absurdité, mais d’une coopération entre États qui se fonde sur un socle démocratique. En s’appuyant sur ses institutions, en leur donnant l’autorité nécessaire, on pourra enfin mettre un terme aux conflits et remplacer la violence par la non-violence. Face à la violence des affrontements entre États, voire entre cultures, entre religions ou civilisations différentes, entre idéologies qui se combattraient, il faut au contraire s’orienter vers la négociation pensée par des hommes comme Mandela, Martin Luther King, Gandhi ou d’autres. L’une des raisons majeures qui devraient nous amener vers la solidarité et l’interdépendance, c’est le risque que court la planète. Nous vivons une époque où si l’on ne fait pas tous ensemble un effort écologique, dans cinquante ou cent ans, la planète ne sera plus viable pour les sociétés humaines.
Sa vie, son œuvre Né le 20 octobre 1917 à Berlin, arrivé en France à 7 ans, Stéphane Hessel était le fils de Franz et Helen Hessel, née Grund. Naturalisé français en 1937, normalien, diplômé d’études supérieures de philosophie, il est mobilisé en 1939 et rejoint les Forces françaises libres en 1941. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en 1944 dans le camp de concentration nazi de Buchenwald. Après la guerre, au fil des ans, il a alterné les fonctions à l’ONU, concernant l’aide au développement, et des postes dans la haute fonction publique française touchant à la coopération. Stéphane Hessel était notamment connu pour ses prises de position concernant les droits de l’Homme. Ancien membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (1992-2005), il était resté très actif après sa retraite en 1983, notamment médiateur pour les sans-papiers en 1996-1997. Son ouvrage d’une vingtaine de pages intitulé "Indignez-vous !" et paru en 2010, défendant l’esprit de résistance, a connu un retentissement mondial. Il fut traduit dans de nombreuses langues et tiré à au moins quatre millions d’exemplaires. Et le terme d’« indignés » a été repris par des manifestants dans le monde entier, y compris à La Réunion. Parmi les autres livres de Stéphane Hessel, on peut citer par exemple "Citoyen sans frontières »" (2008), "Le Chemin de l’espérance" avec Edgar Morin (2011), "Engagez-vous" (2011), livre d’entretiens avec Gilles Vanderpooten. En 2012, Stéphane Hessel et Albert Jacquard ont conjugué leurs voix pour lancer un appel contre l’arme atomique dans "Exigez ! Un désarmement nucléaire total". |
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Messages
3 mars 2013, 08:52, par Aimé TECHER cilaosien de souche et de coeur
Creer , c est existe.
Oui continuons a nous indigner comme ce Grand Homme avait mille fois raisons. Les policieres Reunionnaises, les policiers Reunionnais qui vivent en Metropole et qui demandent avec tenacite, avec responsabilite, avec justesse que les conditions de leur mutation soient revues sont les heritieres ,les heritiers de Monsieur Stephane HESSEL.
Continuons a nous engager pour resister , VOUS avez encore mille fois raisons Gran Moun. Les policieres Reunionnaises, les policiers Reunionnais qui refusent de "subir" des regles de mutation inappropriees montrent, demontrent chaque jour que leur demande est HUMAINE.
Creer ensemble . Oui les policieres Reunionnaises,les policiers Reunionnais ont reussi a creer ce ENSEMBLE . Toutes les elues Deputees, Senatrice ont temoigne et ont apporte leur soutien a nos compatriotes .Tous les elus Senateurs,Deputes Nationaux et Europeen ont de part leur voix ou par leurs ecrits ont dit haut et fort que nos compatriotes avaient RAISON.
Toutes, Tous nous etions allees, alles dire a ces compatriotes ce dimanche 24 fevrier qu elles , qu ils avaient RAISON.
C est parce qu elles, ils , nous ont montre leur determination. Elles, ils ont su nous demontrer qu elles etaient , qu ils etaient RESPONSABLES que ENSEMBLE nous avons salue leur determination et la JUSTESSE de leur demande. L UNANIMITE.
Tous les partis politiques Reunionnais ont dit " OUI et nous vous soutenons".
Quelle joie de constater qu il est possible que les Femmes de bonne volonte , que les Hommes de bonne volonte et de tous les partis politiques ont "REPONDU "et ont dit : "OUI."
Voila s il en etait une preuve que ces Femmes elues, ces Hommes elus savent mettre l interet du PEUPLE au dessus de TOUT.Qu elles soient, qu ils soient remerciees, remercies. Et qu elles , qu ils continuent a mettre en avant l interet du PEUPLE comme elles, ils viennent de nous le montrer.
Quelle lecon ! Et MERCI a nos policieres, a nos policiers et BRAVO.