Chronique du C.R.D.P.

De l’eau pour mesurer le temps

6 juillet 2005

“De l’eau pour mesurer le temps” - le premier titre d’une série intitulée “Défis pratiques” en sciences expérimentales et technologie à l’école - a reçu le label main à la pâte de l’académie des sciences. C’est une collection éditée par le CRDP de Poitou-Charentes et vendue par le CRDP de La Réunion.

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Près de 4.000 ans séparent les premiers récipients de la civilisation babylonienne de la clepsydre contemporaine inventée par Bernard Gitton. “De l’eau pour mesurer le temps” propose à des enseignants des cycles 2 et 3 des démarches originales et simples à mettre en œuvre pour donner goût aux sciences dès le plus jeune âge. Tout au long de son ouvrage, l’auteur Christian Granseigne apporte les repères d’une histoire des procédés scientifiques de la mesure du temps. Les grands moments de cette histoire sont prétextes à la construction de questionnements. Les hypothèses avancées, les propositions de réponses aboutissent à la mise en place de terrains d’expériences ludiques. De plus soucieux de sensibiliser le jeune public à la préservation de son environnement, l’auteur nous invite à construire des montages économes en eau mettant en œuvre des objets recyclés (bouteilles plastiques, brique de lait).

L’histoire de la mesure du temps s’écrit avec de l’eau

L’ouvrage de l’eau pour mesurer le temps est divisé en deux parties distinctes. Dans la première, le maître trouvera six chapitres contant une histoire complète celle de la mesure du temps. Chacun d’eux pose questions et engage les enfants dans une démarche expérimentale.
La deuxième partie propose une sélection de fiches “prêtes à l’emploi” que l’enseignant peut photocopier pour ses élèves. Ces défis montages, recherches ou indices lui permettent de construire la séquence de son choix. Les documents sont conçus pour laisser une large place à l’autonomie des élèves.

Quelques étapes de l’activité expérimentale

“Les itinéraires de découverte” sous la forme d’organigrammes présentent quelques étapes de l’activité expérimentale conduite par les enfants. Le point de départ est toujours une question. Plusieurs itinéraires sont envisagés afin de présenter à l’enseignant quelques stratégies de réponses aux problèmes qui se pose au travers de toute conception d’expériences.
La schématisation permet une représentation efficace des objets techniques ou des montages d’expériences. Un document présente des arguments et une méthode pour établir des schémas à partir des matériaux utilisés.

Conseils et remarques

Dans “le guide pour le maître et les solutions”, le lecteur trouvera des conseils et des remarques pour faciliter la mise en place de séquences pédagogiques centrées sur l’activité expérimentale des enfants.
Les fiches documents pour les enfants précisent des défis pour répondre à une problématique en lien avec une notion abordée, selon le niveau des élèves leur capacité de raisonnement et de construction. Les élèves utilisent leurs propres outils : paire de ciseaux, stylo, règle...
D’autres peuvent être fabriqués facilement à moindre coût par un adulte non bricoleur.

Les principes directeurs de “la main à la pâte”

La priorité reste la démarche motivant l’activité directe des élèves qui est illustrées par les dix principes bien connus préconisés par “la main à la pâte”.
Dans l’ouvrage de l’eau pour mesurer le temps, on trouvera formulés ainsi quelques défis aux élèves : fabrique une clepsydre pour mesurer une durée de 30 secondes avec de l’eau qui s’écoule. Cet instrument ne doit pas laisser perdre l’eau ; fabrique un objet stable qui s’enfonce dans l’eau et qui montre le temps qui passe ; remplis le verre d’eau, tiens-le dans une main, sans le renverser essaie de produire avec des gouttes le même tic-tac qu’un réveil.
“De l’eau pour mesurer le temps” fonctionne en fait comme une boite à outils et laisse à l’enseignant une réelle liberté dans la mise en œuvre de ses séances.


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