Dernières notes au Centre pénitentiaire du Port

Dernières notes au Centre pénitentiaire du Port

23 juin 2005

Kabardock, la ville du Port et les “Moleque de Rua” ont proposé aux détenus du Centre pénitentiaire du Port, deux semaines d’initiation à la fabrication d’instruments de percussions et de créations musicales. Un moment d’évasion ?

(page 6)

"Même en prison, c’était vraiment bien", dit Jacques des “Moleque de Rua”. Et il souhaite que ce moment "change un peu leur vie". "Seul des prisonniers peuvent nous apporter des enseignements sur certains aspects de la vie", continue Duda. "C’était très touchant et on gardera un très bon souvenir", ajoute le fer de lance des “Moleque de Rua”.
Le spectacle débute sur un air de Bob Marley : “No woman, no cry”, accompagné par des flûtes de pan surdimensionnées en “pvc”. Duda rythme la cadence en agitant des canettes. Les spectateurs tapent des mains et des pieds. Puis “Makombo” impulse le tempo au son du maloya de Danyel Waro...
Malgré tout, ce n’était pas vraiment la fête au centre pénitentiaire. Cela se lisait sur les visages fermés des détenus. Etre détenu, c’est être privé de toute liberté et la prison, ce n’est pas "un hôtel quatre étoiles" comme le disent certaines personnes. À l’entrée, des papas, des mamans, des enfants, la petite amie attendent patiemment leur tour, le visage marqué par toute la détresse. Fin du spectacle.

Jean-Fabrice Nativel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus