
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
“M comme...” à Saint-Denis
5 novembre 2004
Vendredi, samedi et dimanche, le théâtre du Grand Marché accueille les trois dernières représentations de la première pièce de Christine Guérin, présente cette année au Festival d’Avignon. Trois soirées déjà combles.
"C’est la guerre. Madeleine accouche dans un fossé, la nuit tombée. Marie prend l’enfant, la nourrice l’allaite et tout un village se tait. C’est l’histoire de cette enfant qui grandit dans le mensonge. Aujourd’hui, elle a appris que sa mère n’est pas Marie. L’histoire commence ici".
Telle est l’histoire de “M comme...” qui revient du Festival d’Avignon avec un franc succès et l’éloge des critiques. C’est dans la salle de spectacle à l’étage du théâtre du Grand Marché que le Théâtre de Saint-Paul donnera les dernières représentations, vendredi, samedi et dimanche. Les trois soirées sont déjà combles.
Créée en août 2003, la première pièce de Christine Guérin, dramaturge et metteur en scène, est née au sein du Laboratoire théâtral expérimental qu’elle a fondé avec Karen Dardelin. Au sein de cet espace de recherche et de formation, des comédiens professionnels, ou en voie de professionnalisation, ont donné vie à ce projet.
La troupe a donné vingt-quatre représentations au Festival d’Avignon "un festival un peu morne qui subit encore le contrecoup de l’année dernière", note Christine Guérin. Mais le plaisir est cependant réel, car c’est pour la première fois l’occasion de jouer la pièce plus d’une vingtaine de fois d’affilée et de "réinventer son rôle de jour en jour". Un travail impossible à mener à La Réunion.
Un vrai plaisir, car l’auteure de la pièce avait évidemment "envie quelle soit vue, qu’elle grandisse". D’autant plus qu’elle ne s’engage pas dans un théâtre facile. La forme est particulière, l’écriture est construite sur un jeu d’alternance entre le chant du coryphée (symbole du destin et de l’ordre social) et le dialogue des personnages, ainsi que sur l’expression de leur voix intérieure (représentative de l’univers du sensible, de l’instinct et des émotions) qui exprime leurs pensées secrètes.
C’est autour de la petite fille abandonnée que les vies vont s’articuler, se croiser, s’ignorer ou s’entrechoquer.
À La Réunion aussi la pièce a reçu un très bon accueil, sur scène comme lors des rencontres avec les établissements scolaires et les associations de quartier. Ahmed Madani, qui accueille le Théâtre Saint-Paul, salue "l’émergence d’une jeune équipe, d’une écriture contemporaine, d’un théâtre pas simple, avec une identité".
Séduit par le travail de Christine Guerin, une des rares femmes à diriger une troupe sur l’île, il lui a même passé commande d’un texte pour l’Œil du cyclone, la manifestation de début décembre du Théâtre du Grand Marché.
“M comme...”, coproduction du Théâtre Saint-Paul et du Théâtre les Bambous aura été jouée trente-sept fois, dont treize fois à La Réunion : aux Bambous, aux Avirons et au Théâtre du Grand Marché. Mais pas une seule fois dans la ville dont elle porte le nom et où elle travaille. La commune met bien à la disposition de l’association un petit local, mais ne lui a ouvert aucune scène.
Pourtant, une salle de spectacle existe au Bernica, toute neuve, mais elle reste désespérément fermée. De plus, le service culturel de la municipalité n’existe plus depuis la création d’une SEM (Société d’économie mixte) chargée de s’occuper de la production culturelle.
Pour l’heure les acteurs culturels saint-paulois n’ont toujours aucun interlocuteur. Il est désemparant de constater qu’une compagnie inscrite dans un territoire depuis de nombreuses années (1996), proposant un travail professionnel, rencontre des difficultés d’accompagnement par sa propre collectivité locale.
Cela n’empêche pas le Théâtre Saint-Paul de porter haut le nom de sa ville et de continuer à vouloir y travailler. La prochaine thématique du Laboratoire théâtral expérimental explorera la relation que le comédien entretient avec le public, en laboratoire, en vue d’une prochaine création. La création et la réflexion se poursuivent : dans le cadre de ses études, Christine Guérin termine un mémoire sur la place de l’artiste dans le développement culturel.
Eiffel
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