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Demain : Journée nationale du souvenir de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions
9 mai 2016, par
Demain, la République célébrera la Journée nationale du souvenir de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette date correspond au vote à l’unanimité par l’Assemblée nationale dans laquelle la France reconnaît que l’esclavage est un crime contre l’humanité. L’esclavage était le régime imposé à La Réunion pendant plus de la moitié de son histoire. Aujourd’hui, les esclavagistes ont encore droit à des noms de place et de rue. Comment expliquer qu’une République puisse rendre un tel hommage à des coupables de crimes contre l’humanité ?
Cela fera demain 15 ans que la France a voté une loi reconnaissant que l’esclavage est un crime contre l’humanité. Ce pays est ainsi la première ancienne puissance coloniale à caractériser ainsi un régime qu’elle a imposé pendant plusieurs siècles à des peuples sous sa domination. Comme la loi du 19 mars 1946 qui a aboli le statut colonial dans les « Quatre vieilles » colonies, l’initiative est venue de l’outre-mer.
Les députés du Parti communiste réunionnais ont déposé une proposition de loi. Ils ont été suivis par le groupe socialiste. Les deux textes ont ensuite été fusionnés, et Christiane Taubira a été chargée de présenter la proposition de loi à l’Assemblée nationale. Le 10 mai 2001, le Parlement a adopté à l’unanimité. Outre la reconnaissance de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, la loi prévoyait la création d’un Comité pour la mémoire de l’esclavage dont une des missions était de proposer au président de la République une date fixant la commémoration nationale de se souvenir. Le 10 mai a été proposé et accepté par Jacques Chirac. Cette date ne se substitue pas aux célébrations des abolitions de l’esclavage dans les anciennes colonies devenues départements d’outre-mer, qui ne sont pas officiellement commémorées en France. Elle donne la possibilité à toute la République de se souvenir. La loi donnait aussi la possibilité de renforcer la place de l’étude de l’esclavage dans les programmes scolaires.
La Réunion était au début de son peuplement une île déserte. Au moment où il s’est agi d’y faire venir ses premiers habitants, la France a alors choisi que l’esclavage devait être le régime. Cette situation a perduré pendant plus de la moitié de l’histoire de La Réunion. Ce sont même des Réunionnais qui ont refusé que les délégués de la Convention ne vienne appliquer l’abolition décidée par la Convention en 1794. Durant cette période, plusieurs grands personnages de l’histoire de France ce sont tristement illustrés. Ce fut notamment Colbert qui édicta le Code Noir, la codification de l’esclavage qui avait force de loi, et Napoléon Bonaparte qui annula en 1802 l’abolition votée par la Convention. Cette décision a imposé un demi-siècle d’esclavage supplémentaire à la majorité des habitants de La Réunion.
L’abolition définitive votée en 1848 à Paris et appliquée seulement le 20 décembre de la même année à La Réunion n’a donné lieu à aucune reconnaissance du crime, ni aucune réparation. Ce sont au contraire les anciens esclavagistes qui ont été dédommagés.
À La Réunion, le 10 mai est commémoré discrètement à l’exception de Sainte-Suzanne où une cérémonie sera organisée demain à 9 heures au monument rendant hommage à Edmond Albius au Bocage. C’est pourtant une date qui renverse beaucoup de choses. La France a en effet choisi de regarder son passé en face. Elle a reconnu que ses anciens dirigeants ont organisé un crime contre l’humanité. Elle a donné le signal à d’autres anciennes puissances coloniales qui ne l’ont pas suivi pour le moment.
Cette reconnaissance existe depuis 15 ans. Or nombreuses sont à La Réunion les places et les rues qui portent le nom d’un esclavagiste, c’est-à-dire d’un criminel contre l’humanité. En Allemagne, il n’existe pas d’avenue Hitler tout comme en France les rues du Maréchal Pétain ont été débaptisées à la fin de la Seconde guerre mondiale. Dans ces pays, personne n’oserait nommer une rue du nom d’un criminel contre l’humanité. Mais à La Réunion se trouvent des rues Colbert, ou encore Desbassyns. Devant la préfecture se dresse même une statue représentant Mahé de Labourdonnais, ancien gouverneur esclavagiste et donc haut responsable d’un crime contre l’humanité.
À l’opposé, il a fallu attendre que des communistes dirigent des Mairies à La Réunion pour que des combattants opposés à ce crime puissent avoir droit à des noms de rues. Cette décision avait suscité la colère des réactionnaires de l’époque.
M.M.
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Messages
9 mai 2016, 16:25, par Sala-Molins
Il est grand temps, en effet, que cesse le scandale de la célébration des négriers, des planteurs et des esclavagistes et qu’on célèbre la mémoire des esclaves. Il est grand temps qu’on écrive l’histoire ( qui n’est jamais neutre et ne peut pas l’être) non du point de vue du pouvoir, même quand il dit se rependre, mais du point de vue des esclaves.