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Une exposition à voir à Saint-Paul jusqu’au 20 décembre
23 novembre 2013
Sous le titre ’Contre-Feu(x)’, l’artiste Karl Kugel présente dans la cour et la salle d’exposition de la Maison Serveaux (angle de la Chaussée royale et rue Poivre à Saint-Paul) une « création visuelle » et une « mise en vue » autour de la catastrophe des incendies qui ont touché plusieurs régions du pays ces dernières années. Cette œuvre, qui est à voir jusqu’au 20 décembre prochain, se veut « à la fois créative et citoyenne ».
En effet, au travers de sa réalisation, l’artiste nous fait partager un événement marquant pour La Réunion, « en insistant sur l’échelle et l’impact de ces sinistres », qui ont notamment défiguré les Hauts de l’Ouest au Maïdo. Il nous donne à voir « une forme actuelle de création visuelle, de mise en vue, tout en articulant création et questions de société ». Nous publions ci-après des extraits d’un entretien accordé par Karl Kugel à Sandra Saayman lors de l’ouverture de cette exposition.
• Lors d’une promenade au Maïdo, tu m’as dit que "Contre-Feu(x)" est né comme cela : lors d’une balade en forêt. Peux-tu m’en dire plus ?
— Oui, "Contre-Feu(x)" est né en février 2012, lors d’une balade dans les Hauts de Trois-Bassins, sur le chemin de la Glacière ; une balade comme on en fait de manière improvisée, seul, en famille ou entre amis. Cette rencontre avec les lieux touchés par les feux, au-dessus de la route forestière sur le chemin de la Glacière, n’était pas planifiée, il n’y avait pas de projet créatif.
Bien sûr, j’avais vu à la fin 2011, dans la presse et sur les écrans, des images de ces incendies. Et en novembre, alors que j’animais un atelier dans Mafate, j’avais été témoin, au cœur de la nuit, des feux qui descendaient sur les remparts du Maïdo vers l’Îlet des Orangers. L’incendie donnait l’impression spectaculaire d’une coulée de lave.
Cette promenade sur le chemin de la Glacière s’est transformée en un véritable corps à corps sensible avec un espace où se mélangeaient la désolation et la puissance des lieux. Il y avait cette vie qui pointait et qui semblait ne demander qu’à renaître.
J’ai fait quelques photographies et, quelques jours plus tard, j’ai sorti une première série d’images et écrit un texte qui n’était pas destiné à être publié. Quelques semaines après, je me suis demandé comment je pourrais traduire cette expérience visuelle et physique ainsi que l’échelle de ces lieux marqués par le feu. Je me suis alors documenté et j’y ai aussi vu une métaphore de l’espace social ; et l’intitulé "Contre-Feu(x)" m’est alors apparu avec sa force évidente.
• Une métaphore de l’espace social ?
— Oui, il me semble que l’on peut transposer des questions liées à l’équilibre de l’espace naturel aux espaces sociaux. Dans les deux cas, ce sont des espaces vivants qui se transforment et où chacun avec ses différences devrait pouvoir trouver sa place.
Nos espaces naturels et nos espaces sociaux sont manifestement en déséquilibre, remplis de paradoxes, avec des zones abîmées. Il suffit de peu pour qu’explose la violence, que cela soit dans l’espace collectif ou intime.
Mais comment arrêter les violences, notamment les violences symboliques, ces images et ces signes qui nous tiennent et nous retiennent et nous empêchent d’agir ? "Contre-Feu(x)" est une manière de me poser des questions, de les partager et d’agir.
• Comment peut-on traduire en mots ce que tu vas montrer à la Maison Serveaux à Saint-Paul ?
— C’est une construction provisoire sur un principe de mise en vue. Je définis une mise en vue comme une création visuelle à dimension narrative, qui prend en compte le hors-champ entre les images, les textes, l’architecture d’un espace en extérieur ou en intérieur et, pour le projet "Contre-Feu(x)", des matériaux prélevés sur les lieux touchés par le feu.
Il ne s’agit pas d’alignements d’objets proposés pour ce qu’ils contiennent ; ils sont proposés uniquement pour eux-mêmes. Les éléments sont présents pour la manière dont ils vont se répondre, s’articuler les uns avec les autres. Dans une mise en vue, un plus un n’est pas égal à deux, mais à trois, voire plus.
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