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Journée mondiale de la diversité culturelle, instaurée par l’UNESCO
21 mai 2011
« La culture est un processus dynamique, toujours en mouvement »
Le 2 novembre 2001, l’UNESCO adoptait la Déclaration universelle sur la diversité culturelle. C’était la première reconnaissance de la diversité culturelle comme « héritage commun de l’humanité » et sa sauvegarde considérée comme étant un « impératif éthique, inséparable du respect de la dignité humaine ». Selon le directeur général de l’UNESCO de l’époque, Koïchiro Matsuura, cette déclaration, au lendemain des évènements du 11 septembre 2001, s’opposait aux « enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde plus ouvert, plus créatif et plus démocratique ».
A la suite de cette déclaration, l’Assemblée générale des Nations Unies proclamait le 21 mai, "Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement". L’objectif recherché est d’apprendre à mieux « vivre ensemble » en reconnaissant et en appréciant les apports de chaque culture, à égalité de dignité, à la construction de nos sociétés multiculturelles, tout en plaçant le dialogue interculturel au centre des relations que nos cultures entretiennent les unes avec les autres.
Une approche nouvelle
La diversité culturelle est un fait. Il existe de par le monde une grande variété de cultures différentes. Dans nos sociétés multiculturelles de l’Océan Indien, terres de rencontre de plusieurs civilisations, la diversité culturelle est manifeste. Elle se donne à voir partout avec éclat, comme pour nous dire que la culture est par essence diversité, déploiement infini des distinctions et des nuances. Mieux, la diversité est en nous. Plus que d’autres, notre identité est multiple. Nous appartenons à plusieurs mondes. L’autre est en nous.
C’est, entre autres, cette problématique de l’identité multiple que le Rapport mondial de l’UNESCO de 2010, "Investir dans la Diversité culturelle et le dialogue interculturel", veut, aujourd’hui, mettre en valeur pour souligner notre potentialité d’ouverture aux autres. De ce fait, « elle nous enjoint de nous débarrasser des stéréotypes et des préjugés afin d’accueillir les autres dans leur différence et leur complexité. C’est ainsi qu’il devient possible de redécouvrir notre commune humanité, par-delà notre diversité même » (p.22).
Pour gérer au mieux la diversité culturelle, le présent Rapport nous invite également à porter notre attention sur le rapport des cultures au changement en déclarant avec regret qu’« il aura fallu les sept premières décennies du XXe siècle pour que les cultures commencent à être perçues comme des entités changeantes. Jusqu’alors, elles étaient supposées demeurer inchangées, leur contenu se ‘transmettant’ de génération en génération par différents canaux, notamment par l’éducation ou par diverses pratiques initiatiques » (p.22).
De fait, nous savons aujourd’hui que les cultures ne sont pas des essences immuables ou éternelles mais des réponses adaptatives à tel ou tel environnement donné. En interaction avec leurs propres milieux et avec d’autres cultures, elles évoluent « selon des chemins qui leur sont propres » (p.22). La culture est aujourd’hui comprise comme un processus, c’est-à-dire comme quelque chose qui est en permanente construction, déconstruction et reconstruction.
Le dialogue culturel au centre des relations entre les cultures
Cette nouvelle approche, selon les auteurs du Rapport, modifie notre compréhension de la « diversité culturelle ». Affaire d’innovation, de créativité et de réceptivité à de nouvelles formes et relations culturelles, « la diversité culturelle doit être définie comme la capacité de maintenir la dynamique de changement en chacun de nous, individus ou groupes ». C’est le nouveau rôle que l’UNESCO pourrait être amené à jouer à l’avenir : « mieux accompagner le changement culturel » (p. 22).
Elle va de pair avec une approche renouvelée du dialogue interculturel. Aujourd’hui, on se rend de mieux en mieux compte que l’obstacle majeur au dialogue interculturel est notre propension à considérer les cultures comme des ensembles figés, juxtaposés et imperméables entre eux. Or, cette manière de concevoir la culture ne peut que limiter considérablement le dialogue interculturel. De plus, elle est artificielle. Les cultures se rencontrent et se sont toujours rencontrées à travers les individus qui les portent. C’est là une donnée de l’observation ethnologique. « Aucune culture n’est seule ; elle est toujours donnée en coalition avec d’autres cultures », écrit Lévi-Strauss. Pour Edouard Saïd, « L’histoire de toutes les cultures est celle des emprunts culturels ».
Il est également important de souligner que notre personnalité est constituée à partir d’une multitude d’appartenances, et notre identité multiple. En prendre conscience génère nécessairement une attitude d’ouverture aux autres, une attitude au dialogue. « Pour être efficace, écrivent les auteurs du Rapport, le dialogue interculturel doit se libérer du concept d’identités exclusives et figées et adopter une vision du monde fondée sur le pluralisme et la multiplicité des affiliations » (p. 63).
A travers ce Rapport mondial de 2010 sur « Investir dans la Diversité culturelle et le dialogue interculturel » l’UNESCO nous invite à mettre le dialogue interculturel au centre des relations entre les cultures en vue d’une conscience plus vive de ce qu’elles ont en commun et des objectifs qu’elles partagent, ainsi que les différences qui les traversent. « Car c’est à travers elles que nous nous complétons les uns les autres pour concevoir des solutions nouvelles permettant de vivre ensemble dans nos environnements sociaux et naturels » (p.56).
Reynolds Michel, président EPI
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