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Charte de l’UNESCO pour la sauvegarde et valorisation de notre patrimoine
6 novembre 2006
Samedi après-midi, dans l’hémicycle du Conseil régional, collectivités, Association des maires de La Réunion et Etat ont paraphé la charte de l’UNESCO pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel réunionnais. Un geste symbolique vers la réappropriation de notre Histoire, un moment important dans la vie culturelle réunionnaise partagée par une personnalité à l’engagement exemplaire en faveur de la reconnaissance de l’identité kanake, marraine de la MCUR, Mme Marie-Claude Tjibaou.
Où sont les sépultures des esclaves venus d’Inde, de Madagascar, du Mozambique, de Chine déracinés de leur patrie pour peupler et bâtir La Réunion ? Où sont ces calbanons, ces camps, ces paillotes, traces de l’histoire coloniale détruites comme pour effacer ces vies de souffrance et d’humiliation, mais aussi d’espoir, d’abnégation et de force ?
« Réappropriation du passé pour mieux définir l’avenir »
En seulement quelques siècles d’Histoire, l’appropriation de notre territoire par l’Homme a eu raison de ce patrimoine matériel. Combien de générations de gramouns sont retournées à la terre emportant avec elles le témoignage de la vie passée ? Combien de bibliothèques disparues ? Au nom de la modernité, les pharmacopées malgaches, indiennes ont été délaissées ; la transmission orale des contes, légendes, des récits d’autrefois s’est tarie... notre patrimoine immatériel est aussi menacé. « On n’a pas le droit de laisser perdre » ces richesses, soutient le Président de la Région Paul Vergès, saluant à ses côtés la présence de Marie-Claude Tjibaou, militante pour la défense et la reconnaissance de la culture kanake.
« C’est grâce à un transfert de connaissances, de génération en génération, que l’on peut tenter de les sauver ». Et, la signature, samedi, de la charte de l’UNESCO, pour la sauvegarde et la valorisation de notre patrimoine, matériel et immatériel, marque un engagement partagé vers la reconnaissance et la transmission de la culture réunionnaise dans toute sa diversité. « Nous ne pouvons pas laisser la génération qui monte être happée par le mouvement de l’Histoire, de la mondialisation, sans les ancrer à ce qui fait l’essence de notre identité », a rappelé en substance le Président Vergès. Et dans cette perspective, l’édification d’ici 2010 de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (MCUR) est « le symbole de la réappropriation du passé pour mieux définir l’avenir ». Un édifice aussi important que les grands aménagements structurants de notre île qui, s’ils sont nécessaires, ne constituent pas l’essentiel de notre développement. Mais la sauvegarde et la valorisation de notre patrimoine, par le biais de collectes, de la réhabilitation de bâtiments historiques, de recherches ou encore d’études, dépassent aussi les frontières de la MCUR.
« Une histoire dont on doit être fier »
C’est rendre un hommage à nos ancêtres, garder en mémoire leurs difficiles conditions de vie, mais aussi transmettre le message d’espoir de ces hommes et des femmes qui se sont battus pour leur liberté. « Dans la confusion du monde, de notre situation économique, sociale et culturelle, si tu ne sais pas où aller, réfléchis d’où tu viens », poursuit Paul Vergès s’appropriant le proverbe. Et c’est à cette réflexion que convie aussi cette charte « pour donner à notre pays ce squelette qui lui permettra de se tenir debout ».
Au nom de l’Association des maires de La Réunion, Maurice Gironcel a souligné que chacun d’entre eux, dans leur commune, ont des sites chargés d’histoire qui doivent être valorisés. Il faut maintenir, selon le Maire de Sainte-Suzanne, « une vigilance de tous les jours » pour que les projets d’aménagement ne portent pas atteinte à notre patrimoine. Pour sa part, Teddy Sorret, présent au nom de la présidente du Département, plutôt qu’un bilan des actions de la collectivité en faveur du patrimoine, a préféré offrir le témoignage du « jeune élu que je suis ». Il a souligné le combat exemplaire de Marie-Claude Tjibaou pour la culture kanake en Nouvelle Calédonie et a rappelé l’impérieuse nécessité de préserver à La Réunion le lien avec nos racines, de valoriser notre Histoire encore trop occultée, « une histoire dont on doit être fier ».
Enfin, la prise de parole du Directeur de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), Jean-Louis Poulhès, présent pour représenter le Préfet - et que l’on aurait pu espérer, de part ses fonctions, plus avisé et pertinent quant aux enjeux et à la portée symbolique d’une telle signature - a eu un seul intérêt : celui de légitimer l’urgence de sauvegarder et de valoriser notre patrimoine tant notre Histoire est encore en proie à des réécritures ou dénégations préjudiciables à la construction d’un avenir fondé sur la reconnaissance apaisée de la traite et de l’esclavagisme.
Stéphanie Longeras
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Messages
2 septembre 2007, 19:49
"Enfin, la prise de parole du Directeur de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), Jean-Louis Poulhès, présent pour représenter le Préfet - et que l’on aurait pu espérer, de part ses fonctions, plus avisé et pertinent quant aux enjeux et à la portée symbolique d’une telle signature "
je vous apporte un élément de réponse : M. Poulhes se veut discret parce qu’il n’a que faire de sa mission au service de l’Etat et de tous les citoyens (dont les impots fournissent le confortable salaire...), il fait surtout fi des avis de M. Gabriel JONQUERES D’ORIOLA, architecte urbaniste en chef de l’Etat, chef du service départemental de l’architecture et du patrimoine à La Réunion concernant la protection du patrimoine (sans doute l’approche d’octobre 2007, et la fin de ses 3 années à la DRAC, il commence à remplir et boucler ses "valises"...). Ainsi il permet à des petits camarades de détruire et de construire sur un site classé sans permis de la mairie et malgré l’avis de l’ABF... Par contre à défaut d’être avisé et pertinent il peut devenir arrogant avec les services de la mairie qui essayent de faire leur boulot honnêtement... Pour plus d’informations, contactez la mairie de Saint-Benoit........
un citoyen avisé et pertinent