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Donner au Maloya toute sa splendeur
9 novembre : Assemblée plénière du Département
jeudi 10 novembre 2022
A l’occasion de l’Assemblée plénière du Département, le conseiller départemental communiste, René Sotaca est intervenu sur la question du Maloya et de sa valorisation à La Réunion et en France. Trouvez ci-dessous son intervention :
Je souhaite intervenir dans le cadre de ces orientations budgétaires, plus précisément sur l’ambition 5 relative à la démocratisation de la culture, la valorisation du patrimoine et du sport.
A la veille de l’hommage qui sera fait au Lazaret, en l’honneur des travailleurs engagés et à un peu plus d’un mois du 20 décembre je veux vous parler du Malaya, danse emblématique de la réunion, mode d’expression aussi des esclaves de nos ancêtres dans des moments de bonheur, de révolte, de douleurs. Notre Malaya mérite d’être encore plus valorisé. Certes il y a eu une avancée non négligeable en 2009 avec l’inscription du maloya au patrimoine immatériel de l’UNESCO et je tiens à saluer toutes les personnes qui ont portées ce projet.
L’histoire du maloya est riche et elle a connu aussi une période sombre que pas mal de personnes ignorent à savoir la période où chanter danser le maloya était interdit sous peine de faire de la prison. Malheureusement à la Réunion des zarboutans ont subi le sort d’être embarqué par les gendarmes pour avoir chanter le maloya.
L’année dernière, ici même dans cet hémicycle, nous avons eu l’occasion de rendre hommage à un Zarboutan du maloya parti trop tôt. Les antillais ont la chance d’avoir un certains nombre de musées qui retracent entre autre l’histoire de leur musique. Il est impératif que dans le cadre d’un des projets partenariats dont fait référence l’ambition du département, figure la réalisation d’un lieu officiel dédié au maloya. Un lieu qui :
- retracera toute l’histoire du maloya
- exposera les instruments du maloya ainsi que leur mode de fabrication
- où figurera un mémorial avec tous les noms des zarboutans du maloya
Un lieu où les artistes pourront s’exprimer et pourquoi pas s’enregistrer et qui mettra en avant le côté cultuel du maloya pour ne pas cité le service kabaré.
On ne peut plus se permettre de parler du maloya seulement quand un zarboutan décède, pour le 10 mai ou le 20 décembre. Il est important de faire connaître cette riche histoire du maloya. La demande que je formule aujourd’hui solennellement est une demande du peuple réunionnais, une demande des zarboutans des acteurs du maloya que j’ai pu rencontrer. Pour finir je dirais ke nout maloya lé pa plus nout maloya lé pa moin alon met a li en lair.