
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
“Limazinèr Tèt Kaf” : ce qu’en pensent les Dionysiens
20 janvier 2005
Dix œuvres de Wilhiam Zitte ont sillonné la ville de Saint-Denis à l’arrière des bus Citalis jusqu’à mardi dernier. Parmi les Dionysiens qui ont remarqué les portraits, beaucoup ont aimé ces regards dans le blanc des yeux.
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Avec l’opération “Limazinèr Tèt Kaf”, dix œuvres de Wilhiam Zitte ont sillonné la cité. Pour le 20 décembre, la Ville de Saint-Denis a voulu mettre en avant le travail de Wilhiam Zitte, artiste peintre réunionnais qui travaille depuis plusieurs années sur l’image du Kaf. L’association Lerka a répondu à une commande de Jean-Pierre Clain, responsable de la culture pour Saint-Denis, qui est donc le "commandeur", selon l’artiste choisi. Un mot pour la blague.
Lorsque nous avions annoncé cette exposition très itinérante (lire notre édition du 18-12-04), qui va au-delà de Saint-Denis jusqu’à Sainte-Suzanne, Wilhiam Zitte était très heureux de pouvoir s’afficher à l’arrière des bus Citalis, en lieu et place des publicités.
Heureux surtout de voir, dans cette exposition pas comme les autres, se poursuivre son propre cheminement artistique, fait d’itinérance, d’œuvres semées dans la nature ou sur les capots et ailes de voitures. Il y voyait un signe de tribu, un symbole de la “cafritude” dans laquelle il s’inclut, puisque son autoportrait figure parmi la dizaine de tèt de kaf et de kafrine lâchées dans la ville, dans une sorte de marronnage officiel.
La semaine dernière, nous sommes partis à la rencontre des usagers des bus, des passants, des cyclistes, des automobilistes... Bien que ces têtes circulent depuis 24 jours, beaucoup disent ne pas les avoir vues, ne pas les avoir remarquées. Mais beaucoup également les ont repérées. Personne ne peut dire combien il y en a exactement.
Des jeunes filles près de l’hôtel de ville de Saint-Denis se félicitent de voir les publicités s’éclipser pour laisser place à l’expression artistique réunionnaise. Une dame, près du jardin de l’État, les a bien vues, elle félicite les porteurs de ce projet qui, selon elle, met en valeur la culture réunionnaise et les Réunionnais. Un jeune homme, interrogé près du marché de Saint-Denis, y voit la preuve que La Réunion ne connaît pas le racisme et que toutes les cultures savent se respecter et dialoguer entres elles.
Un homme croisé prés du stade de l’Est ne comprend pas qu’on puisse dépenser de l’argent pour mettre un grand dessin à l’arrière d’un bus et pense qu’il aurait été mieux de faire une affiche qui sensibilise les gens à la détresse des peuples victimes du tsunami. Sa voisine pense qu’il aurait été mieux de faire quelque chose de plus informatif. Un vendeur de fruits suggère à l’artiste, s’il veut que son œuvre soit plus regardée, de remplacer les Tèt Kaf par une femme à forte poitrine.
Au Chaudron, un groupe de jeunes apprécient beaucoup les tableaux, ils y voient des sortes de Marley, des images qui, selon eux, portent haut les couleurs de notre nation. Une femme et sa fille, à l’arrêt de bus, confient être quasiment tombées amoureuses d’un des tableaux qui, au moment où elles parlent, passe justement devant nous.
La très grande majorité des personnes qui ont remarqué les visages les ont trouvés beaux. Beaucoup posent des questions. Interrogation technique d’abord : est-ce fait à la bombe ? Non, c’est de l’adhésif.
Interrogations sur l’auteur des pochoirs, mais aussi sur le sens qu’il a voulu donner à ces créations. Quand ils apprennent que l’exposition se termine ce mardi 18 janvier, ils souhaitent que l’expérience se renouvelle mais avec plus d’explications, plus de médiatisation.
En attendant, les bus ont sillonné la ville, offrant les images à notre curiosité et à notre imagination. Fantomatiques, parfois invisibles puisque non perçues, les Tèt Kaf étaient bien là et elles nous regardaient, dans le blanc des yeux.
Eiffel
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