Conférence de Christiane Taubira à l’université

Esclavage : comment réparer l’irréparable ?

12 juin 2004

Christiane Taubira, députée, présidente du comité de soutien de la liste de l’Alliance est intervenue hier soir dans un amphithéâtre de la faculté de Lettres et de Sciences Humaines. Elle a tenu à la demande de l’Université une conférence de presse sur l’esclavage, crime contre l’humanité, et sur la question de la réparation.
Michel Latchoumanin, le doyen de la faculté de Lettres, a souligné l’importance de cette venue, en indiquant également l’ensemble des programmes des laboratoires de recherche. Sudel Fuma, nouveau vice-doyen chargé de la recherche, était à ses côtés pour présenter l’activité de notre université. L’actualité veut qu’il n’y a pas longtemps des journées ont été consacrées à Auguste Lacaussade, poète réunionnais du XIXème siècle, “mulâtre” et abolitionniste dont l’université demande le rapatriement de la dépouille.

Crime contre l’humanité

Christiane Taubira s’est dit heureuse d’intervenir dans l’université et à La Réunion. Elle est intervenue sur les questions juridiques et légales. Elle se présentait ainsi à ceux qui sont venus l’écouter : "Je suis comme vous issue de l’histoire coloniale de l’Europe, portant les stigmates d’une histoire d’oppression. La conspiration du silence nous a privé de la connaissance de nous-même".
Lors de son discours, sur lequel nous reviendrons plus largement dans notre édition de lundi, Christiane Taubira s’est attachée à faire comprendre sa position et le combat qui a été le sien pour faire reconnaître et écrire dans la loi que l’esclavage est un crime contre l’humanité. Cette loi a été adoptée le 10 mai 2001. Lors du débat qui suivait sa conférence, de nombreuses personnes se sont interrogées sur l’avancement de son application et ont soulevé la question essentielle des modalités de réparation de l’irréparable.

Eiffel

Christiane Taubira

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus