Journées du patrimoine

Esclaves et engagés : conjuguer l’Histoire au pluriel

18 septembre 2004

Faire connaître le patrimoine de notre île aux Réunionnais et en particulier à notre jeunesse, tel est l’objectif du Groupe de recherches sur l’archéologie et l’Histoire de la terre réunionnaise (GRAHTER).

L’exposition lontan à “5 heures” à La Saline est multiple, elle montre à l’occasion des Journées du patrimoine différents aspects du travail mené par le Groupe de recherches sur l’archéologie et l’Histoire de la terre réunionnaise (GRAHTER) depuis plusieurs années.
La visite peut commencer par la découverte de planches sur "les sentiers de l’Esclavage", réalisées d’après une étude de l’historien Prosper Eve sur les différentes étapes de la vie des esclaves jusqu’à leur libération en 1848. Elle se poursuit avec la présentation des actes d’état civil après 1848.
L’association a mené une recherche dans chaque commune sur ces actes. "Il faut savoir qu’avant 1848, les esclaves n’avaient pas d’identité et que c’est par le mariage et la déclaration de naissance qu’ils avaient une existence humaine", indique le président Marc Kichenapanaïdou.

Avec les centenaires de l’an 2000

Une exposition au passé mais aussi au présent avec les centenaires de l’an 2000 : "Ces hommes et ces femmes sont les dépositaires authentiques de notre mémoire collective ; ils ont vécu au temps lontan qui n’a plus grand-chose en commun avec notre société actuelle, mais dont il est d’autant plus important de conserver le souvenir".
L’exposition permet de découvrir une nouvelle fois les coffrets lumières sur les photos des premiers engagés indiens ainsi que les objets utilisés dès leur arrivée sur l’île. Des outils fabriqués par des ouvriers du dix-huitième, du dix-neuvième et du vingtième siècle, ainsi que les constructions en fer forgé qu’ils nous ont laissés.
Le GRAHTER présente enfin des fresques historiques de l’île : portraits d’Edmond Albius, de Sarda Garriga et d’Hubert Delisle, le bateau "La Flûte", la carte de "L’Isle de Bourbon anciennement dite Isle de Mascaregne", la "Danse des noirs sur la Place du gouvernement"...
L’exposition, inaugurée hier, sera ouverte jusqu’au 20 décembre, en souhaitant particulièrement s’ouvrir sur les écoles de l’Ouest afin que les plus jeunes puissent s’approprier leur patrimoine, obtenir un éclairage pour leur propre devenir.

Eiffel


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