François Barcelo, une bibliothèque qui voyage

22 mai 2008

Quelle expérience ! c’est une première à Mafate. Un écrivain québécois est venu à la rencontre des écoliers. François Barcelo a tenu trois ateliers, à Grand-Place, La Nouvelle, et Îlet à Malheur. Les enfants se sont régalés, de toute cette histoire, de toutes les histoires. L’auteur s’est rafraîchi à la lecture des histoires écrites par les enfants eux-mêmes. On écrit à tout âge.

Les élèves d’Aurère, et d’Îlet à Bourse, ont retrouvé leur camarade de l’îlet à Malheur. certains ont fait une heure de marche pour connaître l’auteur venu de loin.(photo BBJ)

Le taxi, c’est l’hélicoptère, attendu par les enfants. Ils attendent le livre qui voyage, un livre ouvert, un livre humain, que dis-je ! une bibliothèque. François Barcelo est un écrivain québécois, qui aime voyager, pour faire voyager les autres, de l’enfant jusqu’aux plus grands. Invité pour deux mois de résidence d’auteur, il écrit, mais aime partager ce goût d’imaginer les choses, cette envie d’écrire pour les autres. Quelques jeunes réunionnais ont déjà rencontré cet artiste plein d’humour, amoureux des lettres, à la médiathèque de Saint-Denis. Pour son premier voyage dans l’océan Indien, il ramène dans ses bagages un petit héros, qui fait donc son premier pas sur notre île, dans notre imaginaire aussi. François barcelo est fin observateur, fin parleur, et bon conteur. Les enfants sont curieux de savoir ce qu’est la vie d’un écrivain, s’il a des parents, des enfants, une voiture, une moto. Pourquoi est-il écrivain ? et pourquoi écrit-il pour les enfants ? L’auteur explique, raconte sa vie qui vient d’ailleurs, présente quelques ouvrages sur les 52 dont il est l’auteur. François Barcelo ? C’est le docteur Jekyll et mister Hyde de la littérature québécoise, publié chez Gallimard, Fayard noir, l’Ecailler, et j’en passe. Sa bibliographie est impressionnante. Les enfants ont profité d’un atelier de grande qualité, ont revu les personnages de Barcelo, et surtout scruté l’auteur. Peut-être est-ce là les futurs écrivains réunionnais ? Dans un cadre pareil, on peut tout imaginer. Ti Jean se joue de la sorcière, tandis qu’une mignonne fillette se lie d’amitié avec un dragon qui crache du jus d’orange. Les enfants ont eu la médaille d’or de la création littéraire.

Une réussite à reconduire

Il faut saluer le partenariat entre le CEDAACE, Centre départemental artistique pour l’animation et la culture des Enfants, et le Conseil général, qui oeuvrent communément pour donner le goût d’écrire, de lire. Les élèves de Mafate font l’objet de toutes les attentions. C’est une priorité. Pour les deux journalistes conviés à cette action peu ordinaire, le constat ne devrait pas varier. C’est une réussite, à reconduire. Il faut dire qu’en pleine journée mondiale de la diversité culturelle, il fait bon connaître un acteur de la bonne vie de la littérature française du monde. Les enfants ont certes été préparés pour cette visite. Ils avaient sagement préparé leurs questions, créé des histoires, une pièce de théâtre. Il fait bon voir les enfants aussi affairés à des projets autour de l’écriture et de la lecture. Cela fera reculer l’illettrisme réunionnais. l’auteur quant à lui donne rendez-vous à d’autres enfants de l’île. Nous reviendrons sur son actualité. François Barcelo se félicite quant à lui de l’envie qu’il a pu donner aux enfants mafatais de créer à leur tour pleins d’histoires, rythmées par les rotations des hélicoptères.

Bbj


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