
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Une traversée par le centre de notre île
24 octobre 2014, par
Le Grand Raid 2014 est la traversée de Saint-Pierre à Saint-Denis s’effectue en passant par La Réunion intérieure. Elle tourne le dos aux noms de saint qui s’égrène sur le littoral et rencontre des lieux aux consonances malgaches souvent porteuses d’un message de résistance. Pendant deux jours, des noms liés à une période méconnue seront cités des dizaines de fois à la radio et à la télévision, ne passons pas à côté de notre histoire.
Mafate, Salazie, Marla, Textor, Maido, Cilaos… autant de noms qui ne trouvent pas leur origine dans une langue européenne. Ce sont ces noms qui seront bien souvent cités de ce vendredi à dimanche, car ils jalonnent le parcours du Grand Raid 2014.
Cette manifestation sportive draine des milliers de participants. C’est un des événements les plus médiatiques de l’année à La Réunion. Mais de par sa nature, elle met en avant un aspect méconnu de notre île. Le Grand Raid se déroule en effet à l’intérieur de La Réunion.
C’est dans ce cœur que se sont organisé les premiers résistants à l’ancien régime de l’esclavage. Pendant que le littoral était colonisé sous forme de plantations, l’intérieur restait l’inconnu pour l’ordre établi. Cela s’est reflété dans les noms de lieux. Sur les côtes, ce sont les noms de saint de la religion catholique, qui était alors la religion d’État du Royaume de France.
La résistance à cet ordre s’est manifestée dès le début du peuplement. La guerre entre les partisans de l’esclavage et les libérés a duré plus de la moitié de notre histoire. Beaucoup de ces combattants sont morts sans que l’on sache où ils sont enterrés. Le souvenir de ces résistants se perpétue dans les noms des montagnes et des îlets, des lieux habités d’abord par ceux qui brisaient les chaînes de l’esclavage. Ces noms rappellent leur langue, et force est de constater que leur manière de voir de l’époque peut encore être d’actualité. Maido voulait dire « Terre brûlée », c’est précisément dans ce lieu que La Réunion a vu ses plus grands incendies de forêt.
De vendredi à dimanche, c’est un des événements les plus médiatiques de l’année qui se déroule dans ces lieux chargés d’histoire. Le Grand Raid traverse le massif du volcan, passe au Piton Textor, puis par la Plaine des Cafres avant de plonger dans le cirque de Cilaos. Il remonte ensuite près de la caverne Dufour avant de redescendre dans le cirque de Salazie. Il repasse ensuite dans celui de Mafate, fait étape à Marla et remonte en direction du Maido.
Tous ces noms vont raisonner dans les radios et les télévisions. Tous sont chargés d’une histoire qui reste méconnue car passée sous silence par l’histoire officielle. Ce sont pourtant ces noms qui animent à jamais le cœur de La Réunion, c’est son âme intérieure.
Une fois sorti de Mafate, le Grand Raid retrouve ensuite le littoral et traverse la Grande Chaloupe. Pour y aller, il suit un chemin dont les pierres ont été apportées par des esclaves. À La Grande Chaloupe, le Grand Raid rencontre une autre histoire qui a été elle aussi longtemps passée aussi sous silence. C’est dans cette vallée que se déroulait la quarantaine imposée aux passagers des bateaux qui débarquaient après l’abolition de l’esclavage. Autant dire pour une partie importante de nos ancêtres, le paysage de la Grande Chaloupe était le premier contact avec la terre où ils allaient faire souche.
Tous ces noms seront abondamment cités pendant trois jours, tous nous rappellent que l’histoire ne se limite pas à sa version officielle et que plus de la moitié de celle du peuple réunionnais reste à découvrir.
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