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Notre Histoire : 86ème anniversaire de l’ancien maire de La Possession
21 juin 2004
Aujourd’hui, Roland Jamin, ancien maire et conseiller général de La Possession, décédé en 1969, aurait eu 86 ans. À l’occasion de cet anniversaire de sa naissance, il est agréable à “Témoignages” de commencer une série d’articles que notre ami Eugène Rousse consacre à la vie de ce grand patriote et démocrate réunionnais.
Nous remercions aussi beaucoup Eugène Rousse pour ce travail qu’il a réalisé afin de mieux faire connaître ce responsable politique, qui fut un compagnon de lutte du docteur Raymond Vergès et de Léon de Lépervanche. “Témoignages” s’associe bien évidemment à l’hommage rendu ici à un militant et un élu réunionnais de premier plan, qui a été victime de l’ignoble répression menée contre les démocrates de La Réunion pendant le long séjour du préfet Jean Perreau-Pradier (13 juin 1956 - 2 mars 1963).
À l’exception d’une fraction assez importante de la population des communes du Port et de La Possession, rares sont les Réunionnais qui se souviennent de Roland Jamin.
Le temps, le temps inexorable, semble avoir effacé des mémoires le souvenir d’un homme qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s’est résolument engagé aux côtés de ceux qui se sont mobilisés pour construire à La Réunion une société plus égalitaire et plus fraternelle. À six mois du 35ème anniversaire de la mort de Roland Jamin (le 20 décembre 1969), j’estime devoir évoquer ce qu’a été sa vie, sa vie militante essentiellement.
Chacun pourra ainsi prendre conscience de ce que nous lui devons et du courage dont il a fait preuve pour rester fidèle à son idéal. L’occasion me sera ainsi donnée de rappeler un certain nombre de faits qui ont fortement marqué notre Histoire il y a un demi-siècle.
Louis Roland Jamin est né à Saint-Denis le 21 juin 1918. Fils de Émile Jamin, gros propriétaire terrien et commerçant à Saint-Leu, il est scolarisé d’abord dans cette ville puis au lycée Leconte de Lisle, pendant que ses sœurs suivent des cours à l’Immaculée Conception, une école privée de Saint-Denis, tenue par des religieuses, offrant aux jeunes filles issues de familles fortunées la possibilité de préparer le baccalauréat (série philosophie uniquement).
Terriblement éprouvé par le cyclone du 4 février 1932, qui provoque le décès de deux de ses six filles, Émile Jamin profite d’une opportunité qui s’offre à lui de s’éloigner de Saint-Leu. L’immense propriété Tessier étant en vente à La Possession, il l’acquiert au milieu des années 1930.
Toute la famille Jamin vient alors s’installer au village de La Ravine à Malheur. À la même époque, Roland se découvre une vocation d’agriculteur. Ce qui le conduit à quitter le lycée, où il était sur le point de terminer ses études, pour aider son père dans l’exploitation de terres qui se révèlent être relativement pauvres, en raison sans doute du déboisement intensif des Hauts de l’Ouest. Mais la ténacité des deux hommes permet à la famille Jamin d’avoir des revenus confortables.
Désireux de poursuivre les activités sportives auxquelles il se livrait au lycée, Roland Jamin adhère à l’unique société sportive de La Possession, “l’Eden”. Ce qui lui permet de jouer au football, le seul sport collectif pratiqué dans l’île à cette époque.
Mais, tant pour les entraînements que pour les compétitions, il lui faut descendre en ville de La Possession, où un petit terrain dénivelé et caillouteux, situé entre la gare ferroviaire et l’océan, tient lieu de stade. Distance à parcourir à pied pour s’y rendre : une dizaine de kilomètres aller-retour.
À l’âge de 26 ans, Roland Jamin pense que le moment est venu pour lui de fonder un foyer. Le 1er juillet 1944, il épouse Suzanne Pongérard, la fille d’un propriétaire foncier de La Ravine à Malheur.
Le mariage donne lieu à un extraordinaire festin sous une grande salle verte dressée au cœur du village. L’animation, qui ne dure pas moins de deux jours, est assurée par l’orchestre Antoine Érima, bien connu aujourd’hui des habitants de la ZAC II du Port où il s’est retiré, venu en charrette de la gare de La Possession. (1)
Le jeune couple ne tarde pas à s’installer en ville de La Possession, à deux pas de l’actuel hôtel de ville.
Sa nouvelle résidence permet à Roland Jamin de mieux suivre l’évolution de la Seconde Guerre mondiale, de participer aux grandioses manifestations qui marquent successivement le second anniversaire de la libération de La Réunion, la chute de Berlin et la capitulation de l’Allemagne nazie.
Il lui est désormais possible de rencontrer très souvent les dirigeants et les militants de l’Union départementale des syndicats CGT, qui se préparent activement à investir le terrain politique. Le fils du gros propriétaire terrien de La Possession se lie d’amitié avec ces derniers et leur apporte un précieux concours pour que leur combat soit couronné de succès.
Le dimanche 11 mars 1945, Roland Jamin participe aux côtés notamment de Raymond Vergès et de Léon de Lépervanche à la constitution du Comité républicain d’action démocratique et sociale (CRADS) ; outil qui devait permettre aux "vrais républicains de faire bloc avec la classe ouvrière" et d’infliger à la droite locale de sévères défaites lors des importantes compétitions électorales de l’immédiat après-guerre.
Il n’est donc pas surprenant que Roland Jamin ait été choisi pour conduire à La Possession aux côtés de Georges Ratinaud - qui avait déjà dirigé cette commune de 1919 à 1941 - la liste du CRADS aux municipales du 27 mai 1945.
Élu premier adjoint de Georges Ratinaud le 2 juin 1945, il remplace ce dernier dix-huit mois plus tard. On a de bonnes raisons de penser que la popularité et le dynamisme de Roland Jamin ne sont pas étrangers à la démission de Georges Ratinaud, intervenue le 3 décembre 1946.
(à suivre)
Eugène Rousse
(1) Antoine Érima, 89 ans aujourd’hui, est connu des Portois sous le surnom de “Coundane”, pour la simple raison qu’il s’habillait pendant la Seconde guerre mondiale en costume bleu de chauffe, comme les détenus de la prison de Saint-Denis, et que les enfants du Port - pour le taquiner sans doute - appelaient “Coundane”, une déformation du mot “condamné”.
Il me faut signaler que le 25 mai 1946, vêtu d’une blouse blanche, Antoine Érima prend place dans l’unique ambulance de la mairie de Saint-Denis. Sa mission : ramener à Saint-Denis le docteur Vergès qui tient une réunion à La Montagne et qui est menacé de mort par les partisans d’Alexis de Villeneuve (tué au cours d’une échauffourée face à la cathédrale dans la soirée du 25 mai). Partisans qui l’attendent à la hauteur de l’église de La Délivrance mais qui libèrent la chaussée pour laisser passer l’ambulance et son passager.
Si i di a zot
Concert Firmin Viry
Dans un communiqué publié vendredi soir au nom de l’association Best Maloya, Firmin Viry déclare que "les opérations menées sur la falaise de La Ravine Saint-Leu dans le cadre des travaux de basculement des eaux ont provoqué de graves dégâts matériel et un préjudice moral considérable. La responsabilité de ce grave incident incombe à l’entreprise concernée par ces travaux. La société en cause doit dédommager le Séchoir mais aussi l’association Best Maloya, car il y a eu un travail en commun pour mettre en place l’événement “50 ans de maloya”".
Pour l’association de Firmin Viry (Best Maloya), "plus de six mois de préparation sont remis en cause". Pour autant, "l’association ne baisse pas les bras. Au contraire, elle amplifiera ses efforts pour que le concert qu’elle souhaiterait reporter au 2 juillet 2004 se déroule comme prévu".
Café citoyen
Le prochain café citoyen organisé par ATTAC Réunion aura lieu le jeudi 24 juin à 18 heures au théâtre Azur du Tampon. Le thème abordé sera : “Résister à la publicité. Pourquoi ? Comment ?”
Exposition à Jeumon
LERKA (espace de recherche et de création en arts actuels) présente “Elabakana, glissement perpétuel”, une exposition d’art actuel de l’océan Indien, avec des œuvres de Richard Razafindrakoto, Térésa Small, Dominique Ficot et Christian Jalma dit Pink Floyd, accompagnés d’une exposition de Bako Rasoarifetra : “Perles de Madagascar, histoire et tradition”.
L’exposition se déroule à Jeumon du 26 juin au 24 juillet 2004 du mardi au samedi de 14 à 18 h. Renseignements : 02 62 21 40 88 - [email protected]
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