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Exposition sur Luc Donat à la Villa du Département
25 juin 2004
La Villa du Département, rue de Paris à Saint-Denis, ouvrait ses portes au public dimanche dernier à l’occasion de la fête de la musique. À l’initiative du Conseil général et avec la coordination scientifique du Pôle régional des musiques actuelles (PRMA), une magnifique exposition était offerte aux mélomanes, aux amoureux du séga, aux fous du Roi... Une invitation à découvrir ou redécouvrir la vie, la musique d’un musicien d’un rare talent.
Marie Émilien Luçay Donat, dit Luc Donat, voit le jour rue de la Victoire, à Saint-Denis, le 17 mai 1925. Très jeune - il a 7 ans quand il s’éprend de la musique -, il apprendra le violon avec sa grand-mère. Son père, Joseph Emilien Donat, ouvre quant à lui en plein rue de Paris une maison d’éditions musicales, vendant partitions, disques 78 tours et gramophones.
Au cours des années 30, Luc Donat entre à l’école de musique située rue Amiral Lacaze, avec comme professeurs Evenor Lacouture et Jules Fossy. Ce dernier était un collaborateur du non moins célèbre Georges Fourcade. Très vite, sa virtuosité est remarquée, exécutant notamment les œuvres des virtuoses Rodolphe Kreutzer et Niccolo Paganini, avec une technicité instrumentale perfectionnée au quotidien.
Plus tard, il investira l’auditorium de son père avec des dalon zwar. Les Loulou Pitou, Jules Arlanda, Claude Vinh San ou encore Georges Fourcade, ses dalon zwar, seront tous au fil du temps les ténors des scènes réunionnaises, marqueurs indélébiles de notre patrimoine musical réunionnais.
Luc Donat jouera pour l’orchestre symphonique de Saint-Denis et enchaînera des représentations publiques au lycée Leconte de Lisle, dans des kermesses, mariages, en jouant le célèbre “Ave Maria” de Schubert.
En juillet 1945, il devient secrétaire du parquet au tribunal de Saint-Denis pour subvenir à ses besoins, car il est difficile de vivre de son art. Il deviendra plus tard greffier en Cour d’appel. Mais en 1954, le jeune musicien démissionne de son poste pour se consacrer plus pleinement à sa passion. Il quitte La Réunion pour s’installer à Tananarive où il côtoiera trois ans durant de nombreux artistes professionnels séjournant sur la Grande Île, qui l’initieront au jazz, à la musique traditionnelle et à la variété. Il y rencontrera également François Périer venu tourner à Madagascar, qui lui propose de l’aider à populariser le séga à Paris. Par l’intermédiaire de Charles Delaunay, fondateur du Hot-Club de Paris, il signe avec deux musiciens malgaches, Alexis Ranarivoana et Benison Randrianarivony, un contrat avec la firme Vogue. Début de la reconnaissance ? Dans le couloir de la firme, ils seront trois inconnus (à l’époque) à attendre une signature. Mais vous découvrirez leur nom (voir ci-après) dans le triple album proposé par le PRMA. La carrière parisienne du musicien réunionnais débute sur les chapeaux de roue, prenant le titre de "Roi du séga", afin de donner plus d’impact à ses disques. Il connaîtra un franc succès, accompagnant Alice Dona et Marie Laforêt, jouant sur le “Paquebot France”.
En 1966, de retour sur Paris et fort de ses expériences nouvelles, il crée sa propre maison de production de disques qu’il baptisera "Donali", assurant la sortie de certaines de ses compositions. En 1968, il rentre dans son pays natal, et s’installe dans le quartier du "Papa Bondie" à Saint-Joseph. Une occasion de retrouver ses vieux dalon, René Lacaille, Roland Raelison, Jules Arlanda, Rico Bourhis, Loulou Pitou. Il se produit à l’île de La Réunion, dans l’océan Indien, et surtout il crée des formations musicales professionnelles, telles que Adoc, PSM Anatoll.
Le 4 avril 1989, Luc Donat nous quitte. Le Roi est mort. Il joue sûrement au ciel pour le papa Bondie, qui n’avait pas de violoniste, mais voulait écouter du séga.
L’exposition sur ce personnage emblématique du paysage artistique réunionnais a été organisé par le Conseil général, "qui a sollicité la contribution du PRMA", nous confie Fanie Précourt, chargée de la mission patrimoine au PRMA, par ailleurs fille de la dernière compagne de Luc Donat. "Étant chargée de la mission patrimoine et possédant des pièces maîtresses sur Luc, j’ai mis à leur disposition certaines de mes photos, tandis que j’assurais la rédaction de sa biographie et le légendage de mes photos", poursuit la doctorante en ethnomusicologie.
Elle se félicite du travail de tout un chacun dans cet hommage rendu à cet exceptionnel musicien, mais il ne doit pas s’arrêter là. Le PRMA prévoit la sortie d’un triple album, dans sa collection Takamba, sur le violoniste, avec des inédits de jazz, de musiques classique et tzigane, accompagné d’un livret de 44 pages de photos, textes de chanson et témoignages de Popeck, d’Henri-Claude Moutou et de Filip Barret (musiciens). "C’est un projet qu’Alain Courbis [le directeur du PRMA - NDLR] a depuis trois ans", explique Fanie Précourt, "je suis arrivée au Pôle en 2003, et comme je possédais beaucoup d’archives personnelles de Luc, je me suis plongée directement sur le projet, qui a pris du temps parce qu’il y avait beaucoup d’autorisation à demander, notamment avec la famille et les maisons de production discographique".
Un énorme travail de collectage de terrain, notamment pour retrouver les disques (assuré par Arno Bazin), pour effectuer le nettoyage sonore (Jean-Paul Jansen), pour retrouver les musiciens qu’il avait côtoyés. Le CD est en cours de réalisation et devrait se retrouver dans les bacs dès le mois d’août, pour le plus grand plaisir des fous du Roi du séga.
Dimanche, les plus impatients pouvaient se consoler par la présence de Fred Espel (violoniste), Patrick Donat (batteur) et Filip Barret (guitariste), qui reprenaient les airs du regretté faiseur de note. Et quel faiseur de note ? Ce grand Roi du séga que les Réunionnais n’oublieront jamais.
Bbj
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