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12e édition d’une commémoration initiée par Paul Vergès et la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise
31 octobre 2020, par
Hier à Saint-Louis, le Parti communiste réunionnais ainsi que d’autres organisations ont rendu hommage aux esclaves morts sans sépulture à la stèle située dans le cimetière du Père Lafosse au Gol à Saint-Louis. Commémoration annuelle lancée par Paul Vergès, président de la Région Réunion, avec le soutien de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, elle rappelle que plus de la moitié de l’histoire de La Réunion passée sous le régime de l’esclavage reste une période trop méconnue.
Pendant plus de la moitié de son histoire depuis son peuplement par des habitants venus de Madagascar, La Réunion a été soumise à un régime d’esclavage. Ce crime contre l’humanité faisant alors partie intégrante du droit français, et les victimes de ce crime étaient passibles des pires traitements si elles se révoltaient.
Durant cette longue période, la majorité des Réunionnais n’étaient pas considérés comme des êtres humains. Quant à ceux qui ont réussi à échapper à l’esclavage, ils ont construit une organisation sociale, véritable royaume de l’intérieur, où l’archéologie reste la principale source d’information. Ce passé est largement passé sous silence alors qu’il est fondamental dans la construction du peuple réunionnais.
Pendant donc plus de la moitié de l’histoire de La Réunion, la majorité des décédés étaient enterrés à la va-vite, car ils n’étaient pas considérés comme des êtres humains. Nombreux sont donc ceux dont la sépulture est inconnue.
C’est pour rendre hommage à ces centaines de milliers de personnes à qui le régime colonial a refusé le droit à une tombe que sous la présidence de Paul Vergès à la Région Réunion, l’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise avait initié une cérémonie d’hommage annuel. Une stèle a ainsi été dressée dans un lieu symbolique : le cimetière dit du Père Lafosse au Gol à Saint-Louis. Le Père Lafosse était un partisan de l’abolition de l’esclavage dans une société où le racisme créé par le colonisateur pour justifier le pillage des pays conquis régnait en maître à La Réunion. La première cérémonie eut lieu le 31 octobre 2009.
Depuis le changement de direction à la Région Réunion en 2010, la collectivité a complètement abandonné cet hommage, préférant créer des manifestations visant notamment à minimiser le rôle des communistes et autres forces de progrès dans la reconnaissance de l’identité culturelle réunionnaise. C’est le cas notamment du « Festival Métis ». Est-ce étonnant de la part d’un président de Région dont une des premières décisions fut de démolir le projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise et de disperser son personnel ? Manifestement, les séquelles de l’esclavage sont toujours présentes à La Réunion, et il faudra encore de longues années pour que cette page soit tournée au sein de toutes les communautés constituant notre peuple.
Fort heureusement, le Parti communiste réunionnais ainsi que d’autres organisations et personnalités de la société civile ont repris le flambeau. Une stèle analogue à celle du cimetière du Père Lafosse a été dressée à Sainte-Suzanne, où un hommage aux esclaves morts sans sépulture est rendu chaque année à la veille de la Toussaint.
Hier au cimetière du Père Lafosse, des délégations de différentes sections du PCR du Sud étaient notamment présentes aux côtés d’Elie Hoarau, président du PCR, pour participer à cette commémoration aux côtés d’autres intervenants, dont Reynolds Michel.
Cette manifestation rappelle la difficulté à faire prendre conscience de la réalité d’une histoire réunionnaise qui n’est pas celle de l’histoire de France et qui n’est enseignée dans le système éducatif en place à La Réunion. C’est en effet l’histoire de France qui prime.
Or, il est évident que le peuple réunionnais a sa propre histoire qu’il mérite de connaître. Aussi cette cérémonie souligne l’importance des travaux de tous ceux qui oeuvrent pour faire connaître l’histoire de La Réunion depuis son peuplement jusqu’à aujourd’hui, en cherchant à lever la gigantesque zone d’ombre qui recouvre la période de l’esclavage dans notre île.
M.M.
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