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Ce 31 octobre à Sainte-Suzanne
2 novembre 2024, par
Ce 31 octobre, c’est à Sainte-Suzanne que s’est ouvert le cycle d’hommages aux ancêtres morts sans sépulture. Un second rendez-vous est prévu le 3 novembre au cimetière du Gol. Ces commémorations rappellent que le régime de l’esclavage a concerné plus de la moitié de l’histoire de La Réunion. Initié en 2009 par la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, cet événement aide les Réunionnais à se réapproprier leur histoire.
Ce matin du 31 octobre, la Mairie de Sainte-Suzanne organisait au Jardin de la Mémoire un hommage aux ancêtres morts sans sépulture. Les élèves de l’école de la Marine ont participé à cet événement qui fut marqué par un dépôt de gerbe portée par Maurice Gironcel, maire de la commune, et une délégation d’enfants.
Outre cet aspect commémoratif, des ateliers étaient prévus pour valoriser plusieurs aspects de la culture réunionnaise.
Un autre hommage de ce genre est prévu le 3 novembre au cimetière du Gol à Saint-Louis.
Le 1er novembre marque la Fête des Morts. C’est le jour où de nombreux Réunionnais viennent se recueillir et fleurir le tombeau d’un parent défunt. Mais nombreux sont les ancêtres des Réunionnais à avoir été privés de tombeau. C’est pour rendre hommage à ces morts sans sépulture qu’en 2009, l’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise prit l’initiative d’organiser une cérémonie saluant leur mémoire. À l’époque, Paul Vergès était le président de la Région Réunion. Cette première cérémonie fut organisée au cimetière du Gol, en présence de nombreux représentants d’institution venus déposer des gerbes ou brûler des encens au pied de la stèle inaugurée ce jour-là.
Le changement de majorité à la Région en 2010 a donné un aspect militant à cette commémoration qui s’est perpétuée depuis au cimetière du Gol.
À l’initiative de la Mairie de Sainte-Suzanne dirigée par Maurice Gironcel, cet hommage fait désormais partie des commémorations traditionnelles à Sainte-Suzanne. Elle se déroule au Jardin des mémoires, où une stèle se dresse près de celle qui rend hommage à Édmond Albius.
Cette commémoration donne un coup de projecteur sur une partie mal connue de l’histoire de La Réunion. Depuis sa colonisation par la France jusqu’en 1848, notre île était sous le régime de l’esclavage, codifié par Colbert dans le Code noir. Cela représente la majorité de la période entre la date officielle de l’arrivée des premiers Malgaches et Français et aujourd’hui. Les traces écrites de cette histoire sont celles léguées par les esclavagistes. La majorité de l’histoire réunionnaise reste donc à écrire.
Pendant cette période de l’esclavage, la majorité des Réunionnais n’étaient pas considérés comme des êtres humains. Dans les plantations, l’espérance de vie des travailleurs esclaves était comparable à celle des prisonniers des camps de concentrations nazis, soit quelques années au maximum. Considérés comme des objets, ces esclaves étaient souvent enterrés à la va-vite, sans tombeau.
D’autres esclaves réussissaient à se libérer pour se réfugier dans un des royaumes intérieurs que les Malgaches échappés des plantations avaient créé. Jusqu’en 1848, les combattants de ces royaumes étaient dans une guerre permanente avec le régime esclavagiste créé par la France. Les affrontements étaient meurtriers, et les corps des résistants tombés au champ d’honneur ne recevaient pas l’hommage auquel ils avaient droit. Il est également difficile de trouver où les résistants à l’esclavage enterraient les leurs. Des noms peuvent laisser quelques indications, comme Matarum ou Maduran qui découlent de Maty harana, la falaise des morts.
Cela signifie que la majorité des êtres humains qui ont habité La Réunion depuis la date officielle de son peuplement n’ont pas de tombeau. Où sont-ils enterrés ? Où leur rendre hommage ?
C’est pour lutter contre cet oubli et donner aux Réunionnais un lieu de recueillement pour qu’ils puissent honorer une partie importante de leurs ancêtres qu’est née cette journée d’hommage, avec la création d’une, puis de deux stèles. Ceci permet de créer un lieu physique clairement dédié à tous ces ancêtres arrachés à leur pays natal, principalement Madagascar, pour venir mourir à La Réunion dans un lieu qui reste inconnu.
Cette commémoration est maintenant bien ancrée dans le calendrier. Elle est un des événements de l’année pour le Parti communiste réunionnais.
L’initiative d’hier à Sainte-Suzanne permet de sensibiliser les plus jeunes sur la portée de cet événement. Gageons qu’elle fera naître des vocations d’historiens et d’archéologues qui permettront aux Réunionnais de mieux connaître la majorité de leur histoire, quand la loi imposée par la France était celle de l’esclavage, un crime contre l’humanité que Paris n’a toujours pas réparé.
M.M.
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