Retour sur l’événement
Hommage aux ancêtres esclaves morts sans sépulture, à Saint-Louis
5 novembre
Le 3 novembre 2024, au cimetière Père-Lafosse de Saint-Louis, un public de militants culturels et politiques ont rendu hommage aux ancêtres des Réunionnais, esclaves, morts sans sépulture.
Sur une stèle érigée à l’initiative de la Maison des Civilisations et de L’unité Réunionnaise (MCUR), on peut lire ceci :
« Des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes ont été arrachés à leur terre natale pour être mis en esclavage sur cette île, de la fin du 17e siècle jusqu’à l’abolition de 1848. Le Code Noir les réduisait à l’état de « biens meubles ». L’esclavage colonial les a privés de sépulture et a effacé toute trace de leur présence. Tout être humain a droit au souvenir. Par ce monument, nous réparons cet oubli. Nous rendons hommage à leur vie, à leur courage et à ce qu’ils nous ont légué ».
Le monument porte la signature de Paul Vergès, Président de la Région Réunion. Il a été inauguré le 31 octobre 2009. Depuis 15 ans, un large public fait vivre cet espace de mémoire vivant. De nombreux Réunionnais en profitent pour se recueillir au Cimetière du Père Lafosse.
La cérémonie
Habituellement, l’ ancien curé Michel Reynolds assurait l’animation de cet événement annuel. Mais cette année, il était heureux qu’une nouvelle équipe prenne le relais.
A l’ouverture de la cérémonie, François Valéama a présenté le comité de pilotage dont il fait partie, en compagnie de Rémy Bourgogne, Jean-Michel Folio, Ghislaine Cataye. Il a remercié les personnes présentes. Puis, il a passé la parole à Rémy Bourgogne pour le déroulé de la programmation.
Tout, d’abord, nous pouvons noter la performance des artistes qui ont déclamé des chansons ou des texte :
- Gaëlle Veleyen
- Ti Maurice
- Rezonans Maloya
- Melanz Nation
- Alexandrine Araye
- L’Âme Kaf
- Daniel Waro
- Jean-Yves Grondin
- Albora et Amandine
Ensuite, Pascal Basse a partagé un résumé de la vie et de l’histoire du père Lafosse. Ary Yee Chong Tchi Kan a représenté Elie Hoarau, qui s’est excusé. Il a rappelé l’importance de la lutte pour le respect de l’identité réunionnaise, la valorisation de son histoire et sa culture. « Ce n’est pas une commande de Paris », dit-il. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ceux qui ont détruit le projet essentiel de la MCUR. Il a informé de la tenue à Beijing de la première édition de la Conférence mondiale sur "les civilisations classiques et modernes". Nous aurions pu partager l’expérience de La Réunion. Il a cité comme exemple la solidarité avec les Chagossiens.
En plus des artistes et intervenants, la cérémonie a rassemblé des militants associatifs, des membres du secrétariat du PCR, ainsi que des sections de Saint-Pierre, du Tampon, de Saint-Louis/La Rivière, et du Port, sans oublier des sympathisants et des visiteurs venus se recueillir. Une gerbe a été déposée par Camille Dieudonné, au nom du PCR, suivi d’un cortège de personnes qui ont tenu à fleurir la stèle.
La continuité
Chaque moment de la cérémonie a été porteur de signification, sans temps mort, afin de marquer des instants forts de mémoire collective. A la fin de la matinée, tous les artistes se sont réunis pour un dernier chant, créant ainsi un moment de partage et de communion autour d’un fondker.
Reynolds Michel pourra être content de savoir que François Valéama et Remy Bourgogne ont assuré la continuité.
Correspondant
Messages
5 novembre, 10:50, par oscar dudule
ce cimetière, dit du père Lafosse, est un lieu de culte incontournable pour la culture de la Réunion. Ceci, au delà de toutes récupérations de politiques partisnnes.
j’ai eu l’occasion de m’y rendre à plusieurs reprises
Espérons , qu’il restera toujours vivace