Samedi et dimanche à Saint-Leu

« Hommage aux combattants de la liberté de 1811 »

8 novembre 2013

Le Komité Éli, dirigé notamment par Maximin Boyer et Yvrin Rosalie, invite les Réunionnaises et Réunionnais à participer le samedi 9 et le dimanche 10 novembre aux actions qu’il organise à Saint-Leu « en hommage aux combattants de la liberté de 1811 », nos ancêtres esclaves révoltés dans cette commune. La commémoration de cette révolte est associée à la célébration du 350ème anniversaire du peuple réunionnais. En encadré, nous publions le programme de cet événement et voici des informations du Komité Éli sur la révolte de 1811.

Yvrin Rosalie, un des responsables du Komité Éli : « Pou bann konbatan la libèrté, an souvnans nout zansèt, nou tienbo, nou larg pa ! ».
(photo A.D.)

« C’est le 5 novembre 1811, alors que l’île était sous domination anglaise, qu’Élie, Gilles, Prudent, Fulgence et une cinquantaine d’autres esclaves, la plupart appartenant à la famille Hibon, partirent du Bassin Misouk dans la ravine du Trou à Saint-Leu pour réaliser la seule véritable révolte de l’histoire de La Réunion. Cette insurrection était organisée, pensée et réfléchie depuis de longs mois. Elle visait les propriétaires blancs de Saint-Leu et leurs richesses (vivres, argent, hardes, vin...), des trésors qu’ils avaient eux-mêmes entassés au prix de leur sueur dans le magasin des propriétaires.

Munis de haches, bâtons, de kalou, de tambours, de lansiv et d’un drapeau, armés de leur courage et de leur détermination, ils descendirent "comme une ravine dans les mauvais temps" dans le quartier de Saint-Leu avec intention de mettre un terme à l’exploitation et à la domination des maîtres et de se libérer du système esclavagiste.

Partant de Saint-Leu, ils voulaient atteindre tous les quartiers de l’île et amener les autres esclaves à se joindre à eux et à participer aux combats. Ils s’attaquèrent d’abord à la propriété de Jean Macé, tuant celui-ci et saccageant sa demeure, puis ils s’en prirent à celles des Hibon situées aux alentours.

La révolte dura du 5 au 8 novembre 1811. Dénoncée par un esclave qui voulait protéger les maîtres — l’esclave Figaro qui, dès le 4 novembre, a révélé le complot —, cette révolte fut brusquement réprimée par la riposte des maîtres accompagnés d’esclaves enrôlés. ?Plus de 300 esclaves participèrent à cette insurrection : plus d’une trentaine furent tués lors des combats, 145 furent arrêtés, emprisonnés à Saint-Denis et jugés, d’autres comme Élie réussir à s’échapper. Il se rendra peu de temps après et rejoindra ses compagnons. Le 11 février 1812, le tribunal — réuni pour l’occasion en la cathédrale de Saint-Denis — jugea les rebelles de Saint-Leu. Il prononça la peine de mort contre 25 accusés, dont 15 furent exécutés dans les divers quartiers de l’île. D’autres furent condamnés aux fers à perpétuité ou à temps.

Pou bann konbatan la libèrté, an souvnans nout zansèt, nou tienbo, nou larg pa ! »

Lo program

• Samdi 9 novanm

- 8 ér lo matin apartir : lomaz Ravine Trou Sinle.

- 2 ér laprémidi : groupaz si la plaz 46 Sinle (lokoté la zandarmri).

- 4 ér laprémidi : kabar ansanm Maronér koméla, Kréolokoz ; amontraz film si la révolt ; véyé fonnkér.

• Dimans 10 novanm

- 8 ér apartir : lomaz dovan moniman zot mémoir, plas la méri Sinle.

- 10 ér : ronnkozé si la plaz 46 Sinle.

- 2ér apartir : kabar ansanm Ingrid Varon, Dalon Sinoi, Sofy Mazandira, Zandémik, Kaizzlaman, OGS 97KAF, Kayanmbé, Téat Palisad...

Contact : Y. Rosalie 0692-53-85-02

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