Ce 3 novembre au cimetière du Père Lafosse à Saint-Louis
Hommage aux Réunionnais morts sans sépulture
4 novembre, par
A l’initiative du Comité de pilotage, un hommage a été rendu ce 3 novembre aux ancêtres des Réunionnais morts sans sépulture. Il eut lieu au cimetière du Père Lafosse au Gol à Saint-Louis, là où eut lieu en 2009 la première cérémonie destinée à saluer en particulier la mémoire des victimes de l’esclavage à La Réunion. Depuis, cet hommage s’y perpétue chaque année.
Cela fait maintenant 15 ans qu’eut lieu au cimetière du Père Lafosse au Gol le premier hommage aux Réunionnais morts sans sépulture. Ce 31 octobre 2009, une stèle avait été dressée et de nombreuses fleurs déposées. C’était une initiative de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, quand Paul Vergès était président de la Région Réunion.
Depuis cette date, chaque année à l’initiative de militants, cette cérémonie est devenue une tradition. La célébration eut lieu ce 3 novembre.
Elle était organisée cette année par le Comité de pilotage. Cette organisation comprend notamment des militants du PCR comme Marie Ghislaine Cataye, Francois Valéama et Jean Michel Folio, ainsi que des personnes qui ne sont pas membres du Parti, comme Rémy Bourgogne.
Une centaine de personnes avait répondu à l’invitation du Comité de pilotage. Des militants étaient venus de plusieurs sections PCR. Le secrétariat du PCR était notamment représenté par Ary Yée Chong Tchi Kan et Johnny Bacary Lagrange.
Un moment de recueillement, des discours et du maloya ont ponctué cet événement. Rézonans Maloya et Danyel Waro ont ainsi joué de la musique traditionnelle réunionnaise.
Comme le 31 octobre à Sainte-Suzanne, l’hommage d’hier au cimetière du Père Lafosse donne un coup de projecteur sur la partie la plus longue et pourtant la moins connue de l’histoire de La Réunion, celle de l’esclavage. Durant cette période, nombre de victimes de ce crime contre l’humanité furent enterrées à la va-vite, sans tombeau. C’est pour leur rendre hommage qu’a été créé cette cérémonie. C’est un moment de recueillement et de réappropriation de notre histoire.
M.M.