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Coup de projecteur sur la période la plus longue et la plus méconnue de l’histoire de La Réunion : l’esclavage
2 novembre 2021, par
Plusieurs hommages aux ancêtres morts sans sépulture ont lieu désormais chaque année à La Réunion autour du 31 octobre, veille de la Fête des Morts. Ces cérémonies rappellent que la majorité des Réunionnais sont issus d’esclaves qui n’étaient pas considérés comme des êtres humains et qui pouvaient être enterrés comme des déchets, mais aussi de résistants à ce régime raciste dont le lieu de sépulture a été oublié. L’hommage aux ancêtres morts sans sépulture permet donc chaque année de raviver le lien avec ceux que le régime colonial a voulu faire oublier, mais dont le souvenir continue de vivre au plus profond de la majorité des Réunionnais.
L’hommage annuel aux ancêtres des Réunionnais morts sans sépulture a vu le jour le 31 octobre 2009. C’était une initiative menée par l’équipe de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise sous l’impulsion de Paul Vergès, alors président de la Région Réunion.
Il s’agissait notamment de donner un coup de projecteur sur la partie la plus méconnue de l’histoire de La Réunion, celle de l’esclavage, et qui en constitue pourtant sa part la plus importante depuis le débarquement d’un bateau en provenance de la colonie française de Fort Dauphin dans la Baie de Saint-Paul en 1663, date considérée officiellement point de départ de la colonisation de La Réunion.
La cérémonie eut lieu au cimetière du Père Lafosse au Gol, où fut inaugurée une stèle matérialisant cet hommage. A cette occasion, les représentants des principales collectivités, ainsi que de nombreux responsables associatifs et politiques déposèrent une gerbe ou firent brûler des encens.
Le changement de majorité à la Région Réunion en 2010 entraîna la disparition du projet de Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise et la fin du soutien du Conseil régional à cette initiative. L’hommage se poursuivit chaque année en s’appuyant sur l’implication de militants culturels et de la Mairie de Saint-Louis dirigée jusqu’en 2014 par un membre du Parti communiste réunionnais.
Outre le cimetière du Gol, la Mairie de Sainte-Suzanne également dirigée par un membre du PCR est à l’origine d’un hommage annuel aux ancêtres morts sans sépulture. Il a lieu tous les ans au monument honorant Edmond Albius au Bocage. A plusieurs reprises, des élèves des écoles de la commune ont été associés à cette initiative.
Cette année, trois hommages sont prévus. Le premier a eu lieu le 30 octobre à la stèle du cimetière du Gol à l’initiative de militants culturels avec le soutien de la Mairie de Saint-Louis. Le second s’est tenu le 31 octobre à Sainte-Suzanne au Bocage à l’initiative de la Mairie. Il a été marqué par la participation d’un groupe de maloya. Un troisième s’est déroulé ce matin au cimetière du Gol, il est organisé par les Sections du PCR du Sud. Ces manifestations soulignent que l’hommage aux ancêtres morts sans sépulture est désormais une date bien inscrite dans le calendrier des militants.
Cette cérémonie rappelle que depuis l’arrivée des premiers habitants de la Grotte des Premiers Réunionnais, la majorité de l’histoire de notre île s’est déroulée sous le régime de l’esclavage qui ne reconnaissait pas le statut d’être humain à la majorité des habitants de notre île.
Les esclaves n’étaient pas enterrés dans les mêmes cimetières que les autres et il faut attendre des événements climatiques imprévus pour faire la découverte de corps enfouis sur le littoral, comme cela est arrivé en 2011 près du cimetière marin de Saint-Paul.
Mais pour la plupart d’entre eux, le lieu d’inhumation et la sépulture sont inconnues. Ceci est révélateur de la méconnaissance de la période de l’esclavage qui fut pourtant riche en luttes et qui constitue à n’en pas douter un point de départ de l’esprit de résistance qui anime le peuple réunionnais. Le témoignage de cette résistance est d’ailleurs inscrit dans le paysage : la plupart des lieux situés à l’intérieur de La Réunion sont d’origine malgache. Ils rappellent le rôle de ces lieux, ou saluent la mémoire d’une personnalité d’une société qui s’est construite dans la résistance et qui a tenu tête jusqu’en 1848 au régime esclavagiste qui dominait le littoral.
Renforcer la connaissance de cette histoire permettra aux Réunionnais de mieux savoir d’où ils viennent et donc qui ils sont. Elle a été faite par des femmes et des hommes dont la plupart des noms se sont perdus et dont la tombe est inconnue. Inconnu est également le lieu de sépulture de la plupart des esclaves déportés à fond de cale vers notre île et contraints de travailler gratuitement jusqu’à la mort dans les plantations des esclavagistes.
Or, ce sont pourtant ces ancêtres morts sans sépulture qui constituent la majorité des ascendants des Réunionnais d’aujourd’hui, puisque la majorité de la population était considérée comme esclave pendant près de 200 ans.
L’hommage aux ancêtres morts sans sépulture permet donc chaque année de raviver le lien avec ceux que le régime colonial a voulu faire oublier, mais dont le souvenir continue de vivre au plus profond de la majorité des Réunionnais.
M.M.
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