Comité mèt-ansanm pou la MCUR

Ils disent oui à la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise

17 juillet 2009, par Edith Poulbassia

La MCUR a ses détracteurs, mais elle a aussi de nombreux défenseurs dans le monde culturel. Pour se faire entendre, ces derniers se sont réunis en comité de soutien et envisagent des actions pour expliquer le bien-fondé du projet MCUR.

Ils en sont convaincus : La Réunion a besoin de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (MCUR). Le Comité mèt-ansanm pou la MCUR, composé d’une cinquantaine de personnes, a été créé il y a un mois pour faire entendre la voix de ceux qui sont pour le projet, au-delà des polémiques. Artistes, écrivains, enseignants, chercheurs, militants culturels, associatifs, responsables religieux… Ils ont présenté hier le manifeste pour la MCUR. Un texte concis qui rappelle les atouts de ce musée du temps présent.
Pourquoi un comité de soutien à la MCUR ? D’abord pour montrer que des Réunionnais sont favorables au projet MCUR sans faire partie d’un mouvement politique. Ensuite pour faire connaître toutes les actions déjà en œuvre (Shemin la vi, les conférences, les expositions) avec les responsables associatifs et culturels.

Un lieu d’échanges culturels

Le Comité compte ainsi élargir la liste de signataires du manifeste, faire entendre ses arguments dans les médias et organiser prochainement un grand rassemblement. « Nous pensons qu’il ne faut pas trop tarder pour poser la première pierre de la MCUR », a déclaré l’écrivain Daniel Honoré.
« Si sé pa nou i préserve nout lidantité, ki va fé ?, interroge le maloyèr Firmin Viry. I fo absoluman nou bouge, nou monte not savoir, la min dan la min. Ti zanfan, gran zanfan, nou tout ansanm fo nou réspèk nout lidantité ».
Sur le coût de la MCUR, 84 millions d’euros, le Comité ne trouve rien à redire. « La culture n’a pas de prix, la connaissance des racines, l’unité dans la diversité », c’est cela que promet la MCUR, pour l’écrivain Axel Gauvin. L’investissement profitera aux emplois du BTP, aux générations futures et au tourisme.
Dans une île marquée par des siècles d’esclavage et de colonialisme, et donc de dévalorisation des cultures, il semble nécessaire pour de Comité de consacrer enfin un haut lieu de reconnaissance des cultures. La MCUR peut apporter une « vision élargie de chaque culture » et lutter contre les préjugés.
Enfin, pour le Comité, la MCUR ne réclame pas le monopole de la culture. Elle sera un « lieu d’échanges culturels », elle ne remplacera pas les musées existants, mais travaillera en symbiose avec les structures culturelles.

Édith Poulbassia

A la Une de l’actuMaison des civilisations et de l’unité réunionnaise

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