Une nouvelle illustration du mépris de l’identité culturelle réunionnaise par l’Administration

Inadmissible : le créole interdit dans l’enseignement agricole à Saint-Joseph !

12 mai 2009

Monsieur G., enseignant à la Formation Professionnelle Agricole de Saint-Joseph, a récemment reçu une lettre du directeur lui interdisant de s’exprimer en créole lors des réunions.
Ce directeur n’oublie qu’une chose : le créole est la langue maternelle de l’immense majorité des Réunionnaises et des Réunionnais. Il est le pilier de notre culture et de notre identité.
Nous exprimer en créole est notre droit le plus absolu. La seule limite que nous nous imposons est la politesse vis-à-vis de ceux qui méritent cette dernière et ne comprennent pas le créole.
Le français nous est indispensable, nous le savons ! Tous les Réunionnais ont droit au français : c’est pour nous une évidence. Mais exclure le créole est la pire façon de défendre le français.
Nous avons besoin du créole et du français. Vouloir remplacer le premier par le second est une monstruosité.
Le temps où il était « interdit de cracher par terre et de parler breton » est fini. Et nous ne laisserons pas les nostalgiques du « Fusillez le créole » commettre leur forfait !

Axel Gauvin,
président de Lofis la Lang Kréol La Rénion

Langue créole à l’école

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Messages

  • Gran matin mi lév, en gadyam, parey in gayar zourné i vien la, kourage dann ker pou alé travay, ala mi tomb si let direkter L’ EPLEFPA sin zozéf la envoy in l’enségnan kréol... mi lir lo tour , lo kontour, mi vé pa krwar, di amwin lé pa vré ! kisa i lé boug la pou défend anou koz kréol dann nout péyi ? bwynto li reskab di a nou fo klersi nout po pou ni travay dann son l’établismen, drés sové si nout tét sinon lysensymen,sina profésér malbar pren pi karem et manze pi kabri kan i vien travay, ét toute set nou pé maziné enkor... kisa ilé toute so bann konésér i sorte déor ét i pense monte a nou viv, fé nout l’édikasyon, i kroi ké di zour o landmin zot i pé bafouye nout kiltir ek nout manyer viv... bougla devré prézente in leskiz piblik enver lo pep réyoné, fo pa li oubli zordi sé li lé dann nout kaz, alor oubli pa ésuiye lo pié avan rentré . mi va fini par in fraz in zour ma tendi sorte dann la boush in zarboutan nout kiltir té rét sin andré " gomm pa mon mémwar, barbouye pa mon listwar".

    alé nar trouvé an dalonaz !

  • Bonjour à tous ,
    Il y avait d’autres signataires de la lettre que vous n’avez pas mis en ligne, nous étions tout un groupe d’asociations et personnes à signer cette lettre ouverte.
    Jocelin Lakia, membre de Lofis la Lang Kréol, Président d’Inn Ti Manzé Pö Lö Kër
    Yvette Duchemann, présidente de Galizé, membre de Lofis la lang Kréol La Rénion .
    Jean François Samlong, président de l’UDIR.
    Laurita Alendroit-Payet, présidente de Ankraké.
    Teddy Iafare-Gangama, artiste, membre de Lofis la Lang Kréol et représentant de ZAMALAK.
    Laurence Daleau, présidente de l’association Tikouti (enseignement/matériel pédagogique LCR).
    Vanessa Hervé, présidente de lantant LCR (enseignement du de la langue et culture réunionnaises).
    Aurélie Filain, présidente de l’ACCR (Certifiés de créole).
    Marie Claude Narayanin, parent d’élève, Militante pour la Liberté des Droits de l’Homme.
    Michèle Sainte Rose, professeur de créole.
    Daniel Honoré, écrivain et rakontèr zistoir.
    Maryline Dijoux, artiste.
    André Payet, PE à la retraite et fonnkëzèr.
    Kristof Langrome, artiste.
    Benoit Blard, Parent d’élève.
    Daniel Lauret, écrivain.
    Guilaine Grondin, psychologue.
    Eric Alendroit, Ankraké.
    Monique Turpin, Enseignante
    Daniel Turpin,
    Jacques Poustis,
    Arnold Jaccout
    Daniel Turpin (ti plantér La Réunion)
    Monique Turpin ( PLP français, anglais)
    Richard Dijoux
    Noro D’Alberto, enseignante
    Charlotte Rabesahala , anthropologue
    Aline Hoarau, MIARO
    Jean Pierre Espéret , professeur de français

  • Il faut porter plainte à la cours europpeenne des droits de l’homme contre ce Directeur.
    Il y a des outils : il faut s’en servir.
    Il faut passer à l’action, si ça coute de l’argent faite une quete auprès de la population, je suis prèt à cotiser.

  • Aster, ah la la comment band la y fait pour dégoute à ou, même pou causer.
    Caq y command y cause pas li, li écrit, non, li fait ecrire à ou son commandement, comme si la sienne y fait partie des DIX, seulement li calcule tout le temps que n’a rien que son langue lé bon, parce que la sienne nana l’écriture, et rienqu’avec li la fout’ à nou dand fond.
    Li l’a oblige à nou ecrit nout’ langue. Aie !!!, Aie !!!, Aie !!! Ca même même la fait perdre a nou nout’ temps, TOTOCHE !!!
    Guette à coté d’nous l’île Maurice, band’là la pas cherche tout’çà, zot’ l’a ecrit comme zot’ l’avait l’habitude de prononcer, et ça l’a pas empêche à zot’ causer, au contraire zot’ l’a pas fait un cas ensemb’ ce lécriture là et zot’ marmaille l’école, grace à zot’ creole, y apprende l’anglais avec le français. le fait’ même que zot la gaingne apprendre 2 langues nana un bon peu l’a pas rest’ terr’ là : zot l’a apprend l’italien, l’allemand, l’africander, l’americain, le chinois vec tout’ band’ langes y sortent de l’inde. Même si un mauricien y comprend pas tout’ li gaingne dir’ bonjour et répond’ un mond’ si y pose une question. De tout’façon, à Maurice tout’ de mond’ y cause mauricien d’abord un’ . Ici allé trouv’ çà ou.

    C’est encore un moyen pou : ferme’ ton gueul’, et bouch’ out’ "Q.I."

    Comment tu veux qu’le pays y developpe ?

  • Après avoir diminué, divisé, dénigré, interdit puis autorisé quand même le fait du parler créole, on a fait perdre du temps à ceux qui savaient parler de trouver le moyen de l’écrire. Pendant le même temps on ne parle plus ou on n’écoute plus ceux qui auparavant parlaient ou causaient. Résultat de la frustration = des milliers d’analphabètes.
    A qui la faute ?

    Dand’ temps longtemps, un’ main y té lave l’autre, mais komélà y appelle ça "travail au noir", ou y ose pu demande personne v’nir donne à ou un coup de main, tention l’inspecteur ou le contrôleur et mêm la police y fait zot tout un "procés verbal" que quand lé ecrit soit disant y gaingne pu effacé, alors aster ou lé obligé payé la loi pou empêche de mond’ travail.

    Aster il faut qu’vi passe l’ANPE, qu’vi attend’, qu’vi attend’, qu’vi attend’, ben jusqu’à quand mi attend’ même.

    Donc nu gaingne causer que quand Un bougu’ Dehor y donne à nou l’autorisation.
    Car à force pas causer ou y fini par ferme out’ bouche. Quand ou l’a fin’e mettre le frein partout aster ou y dit à nou viens causer, Foutor ! ou lé bon ou hein !

    A moins que zot la pas changé dand’ zot manière. c-a-d :
    "La Réunion sera française, quand à la Réunion il n’y aura plus de réunionnais"

    Si zot y calcule pas que le réunionnais y aime encore son bredes.

    Pour être "gogotés" nous lé bien "gogotés"
    Comment tu veux qu’le pays y developpe ?


Témoignages - 80e année


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