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Impressions
18 avril 2009
L’auteur et l’interprète de “Serial Plaideur” assemble les mots qui deviennent comme un miroir de vérité sur la condition humaine. Les spectateurs sont incités à regarder au-delà des apparences, de leurs certitudes, pour devenir comme des mineurs de fond, pour mieux la comprendre, l’améliorer, donc pour trouver en soi et autour de soi comment devenir plus juste et plus sensible à la fois.
Car l’injustice et l’insensibilité sont des fléaux, dans les tribunaux comme dans les relations quotidiennes. Le sujet est grave. La salle comble a fait silence durant une heure et demie, juste quelques rires discrets pour saluer l’humour. Beaucoup se sont levés à la fin pour une standing ovation. Mais l’atmosphère était encore emplie de têtes coupées par des guillotines archaïques, de pleurs de parents d’assassins, de victimes marquées à jamais, des erreurs judiciaires, d’une galerie de portraits, d’avocats louables, comme Robert Badinter, ou d’accusés, tous si charnels, devenus grâce à l’auteur de “Sérial Plaideur” si proches de nous. Les applaudissements ont d’ailleurs peu duré, avec une seule réouverture du rideau. Certes Jacques Verges décrit, explique avec enthousiasme la nature de son métier : défendre tout individu quelque soit son crime, ce qui semble le propre d’un avocat. Mais il le fait avec le talent de nous amener dans le phénomène de l’identification. À l’entendre et à le voir tourner autour de son bureau, dans son cabinet reconstitué, chacun est introduit dans une sorte de voyage. Voyage dans le temps et dans la littérature avec les procès inspirateurs et initiateurs des transgressions humaines des lois de la Cité. Nous (re)faisons connaissance avec Antigone, Julien Sorel (le rouge et le noir)... Voyage ou plutôt descente aux enfers dans les actes les plus monstrueux, mais aussi dans des zones « plus ordinaires » où la femme, l’homme perd son libre-arbitre, cède à une pulsion, à une pression et passe à l’acte.
Un instant seulement être comme dans la peau du criminel
Voyage où il est impossible de rester du côté des « condamneurs », des victimes. Le célèbre avocat se fait un point d’honneur à nous ramener dans une attention à leurs bourreaux, aux délinquants. « Non pas pour excuser le crime, jamais ! » mais pour faire leur connaissance, juger l’acte en connaissance tout autant de causes que d’effets. Voir, même si cela nous dérange, en quoi il nous ressemble, en quoi il est différent. Comment lui, elle s’est-il retrouvé(ée) au banc des accusés ? Jacques Verges devient même « quelque part » le Père de tous les criminels du monde, surtout pour ceux que personne ne souhaite vraiment défendre, considérés comme des monstres. Il leur rend, inconditionnellement, leur identité d’être humain. L’avocat a subi des menaces de morts, des insultes, mais a toujours tenu bon. C’est tout le fondement de notre structuration sociale réunionnaise et planétaire qui ainsi s’éclaire : on pourrait presque juger la qualité d’une société à la présence ou non d’avocats très compétents pour les « pires des Hommes » ; en fait, nous rappelle Jacques Verges, pour les pires des actes, séparant l’être de son crime. Le but n’est pas de faire acquitter un coupable, ni non plus de voir condamner un innocent, mais de se garder, et de garder notre collectivité, de l’arbitraire, de l’injustice et de l’insensibilité, terreaux de toutes les violences (verbales, psychologiques, physiques…) dominations, tyrannies et dictatures.
Les condamnés d’hier, les héros d’aujourd’hui
La pédagogie du voyage extérieur et intérieur, grâce à « Sérial Plaideur » semble vouloir nous rendre un meilleur humain, un meilleur citoyen, avec une ouverture d’esprit et une lucidité qui voit au-delà des circonstances d’une époque. Jacques Verges rappelle ses plaidoiries du temps où il défendait des hors-la-loi spécifiques : les femmes auteures d’avortement, les militants du FNL… Comme les résistants et les maquisards des années 40, les insoumis au service militaire…, tant se sont retrouvés malmenés par certains de leurs concitoyens, condamnés et emprisonnés parce qu’ils avaient des années d’avance, menant un combat héroïque pour libérer leur corps, leurs pays des toutes sortes d’oppressions sexistes, coloniales, économiques, politiques, spirituelles…
Jacques Verges, avocat dans l’âme, parle de transcendance, s’émeut aux larmes des destins massacrés, appelle à une justice compétence et éclairée, comme à une tombée des masques, un retour à l’authenticité de notre fragile et formidable humanité dans la vérité de chaque personnalité acceptée par soi et les autres. Il espère enfin des rédemptions à tout niveau de délinquance et de crime. Il manifeste autant d’intérêt pour les « petits procès », que pour les « grands procès » aux criminels devenus célèbres, ou pour ces « procès dit de rupture ». Là où les accusés sont les pionniers, les héros d’un changement social important, par des modifications de la Loi et de l’Ordre pour les mettre en cohérence avec l’évolution de la société et du niveau de conscience des humains.
L’avocat et l’homme, percutant nous incite à de multiples réflexions et dialogues. Pourquoi pas, également, proposer de rendre la justice, avec des ténors du barreau, sur (c’est un exemple parmi d’autres) un des plus grands délits de nos communautés, réunionnaise et planétaire, en infraction avec la déclaration internationale des Droits de l’Homme : le droit au travail non respecté.
Michèle.
C O N F É R E N C E au PORT
A l’occasion de la parution de son livre
« Réconciliation et fraternité »
Ary YEE CHONG TCHI KAN
vous propose une conférence sur le thème
« Que faire après 1848 et 1946,
deux jalons d’une histoire commune ? »
le lundi 20 avril 2009
à 18 heures au Port
au 6 rue Général Emile Rolland
(derrière le siège de Témoignages)
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