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15 décembre 2007
Depuis l’aventure de “Maraina”, opéra créolo-malgache dont il a composé la musique, Jean-Luc Trulès suit un parcours original, difficile aussi, plein de découvertes et d’apprentissages dans des mondes musicaux nouveaux pour lui : il se forme à la Direction d’orchestre symphonique et d’harmonies. Un parcours passionnant, semé d’embûches et plein de promesses, qu’il est - à ce jour - le seul musicien de l’île à avoir accompli sans s’expatrier.
Dans l’histoire du Théâtre Vollard - formé à La Réunion en 1979 -, la création de “Maraina”, le premier opéra créole (créolo-malgache), a été une double nouveauté : œuvre d’une grande singularité dans le répertoire du théâtre animé depuis sa création par Emmanuel Genvrin, auteur du livret de “Maraina”, elle est aussi très originale dans son écriture musicale, signée Jean-Luc Trulès, comédien dans la compagnie théâtrale depuis les débuts, compositeur et musicien. Jean-Luc Trulès a signé pratiquement toutes les musiques du Théâtre Vollard depuis Marie Dessembre, Nina Ségamour, Colandie... et tant d’autres jusqu’à “Séga Tremblad”.
En 1985, il fonde à Paris la compagnie de théâtre musical Tropicadéro, poursuivant en parallèle sa carrière de comédien avec le Théâtre Vollard, qu’il retrouve dans toutes les grandes occasions.
Mais son univers à lui, c’est la musique. Ceux qui ont vu “Maraïna” savent toute la richesse et la diversité de cet univers, son caractère à la fois très contemporain et si “indocéanique”. Quoique très ancrée dans une sonorité et des rythmes puisant à nos cultures des îles, “Maraïna” a poussé Jean-Luc Trulès vers d’autres sonorités, d’autres histoires de musique.
« Je vis ce que je fais depuis “Maraïna” un peu comme une reconversion », dit le compositeur dionysien. « Cela m’a ouvert tellement de pistes. J’écris plein de nouvelles musiques à partir de ce que je vois et je les développe dans mon style ».
En juillet dernier, toute l’équipe était à Madagascar pour la “création” malgache, à Antananarivo et Tolanaro (Fort-Dauphin). Puis en août, changement de décor et changement de destination : Jean-Luc a repéré plusieurs stages qui l’intéressent et il veut se frotter à de nouveaux orchestres.
Il y a des aides publiques pour les musiciens qui, comme c’est son cas, tirent souvent le diable par la queue. Mais en ce qui le concerne, les aides de l’année précédente lui ont été refusées, sans explication. On ne réveille pas une DRAC qui dort... Tant pis !
Il suit sa voie et part pour l’Italie, où le 8ème Festival du duc d’Acquaviva, à Atri, accueille un orchestre symphonique bulgare et des cours de Directions d’orchestre dirigés par Dominique Rouits, l’actuel Directeur de l’orchestre de Massy. Jean-Luc Trulès sait exactement où il va, et le travail commencé avec cet orchestre du Sud de Paris se prolonge au-delà des Alpes. C’est avec cette formation musicale que “Maraïna” va tourner en Ile de France l’année prochaine, et deux de ses violonistes - dont le premier violon - étaient avec Vollard dans la Grande Ile.
Le musicien met les bouchées doubles. « En janvier-février - dit-il - ils (les musiciens de Massy) montent deux opéras en même temps, et j’irai suivre leur travail. C’est un monde qu’il faut connaître ».
Après Atri, il file vers Paris, pour retrouver son maître en orchestration, celui qui l’a initié à cette “nouvelle vie”, Olivier Miquel, compositeur et théoricien de la musique, auteur notamment de “L’écriture musicale”. « Cet homme-là est un puits de science et mon maître en écriture », dit de lui Jean-Luc Trulès, qui a découvert auprès de ce compositeur d’autres façons d’écrire la musique et une histoire qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre. Arrivé à pleine maturité, son immersion dans l’écriture dodécaphonique, modale, tonale, atonale... le font “rebondir” sans l’éloigner complètement de ce qu’il a toujours fait.
Et il ne s’arrête pas là. Il ne veut pas s’en tenir à la seule Direction d’orchestre “traditionnelle” et, en suivant François Jeannot - qui dirigea la classe de jazz du Conservatoire national supérieur de Paris et vint créer le département de jazz au Conservatoire national de La Réunion -, il est parti suivre à Tours (toujours pendant l’été boréal 2007) un stage de Song Painting. « Son inventeur, un Américain, dit qu’il pratique le Song Painting depuis 30 ans, mais cette pratique n’est arrivée en France que depuis 5 ou 6 ans », dit Jean-Luc Trulès. « Cela consiste à diriger une formation musicale qui fait de la composition “en direct”, en improvisation. La gestuelle est indicative, improvisée elle aussi. C’est une autre pratique de la Direction qui m’a beaucoup fait approfondir les questions liées à la Direction d’orchestre ».
Après un été aussi fécond, Jean-Luc Trulès s’est replongé dans les études pour préparer le diplôme de Direction d’orchestre d’harmonie, dont il devait passer la deuxième série d’épreuves à la fin du mois de novembre, après avoir été reçu à la première partie de l’examen. « La technique s’est bien passée, mais j’ai “calé” sur le répertoire ; je ne m’attendais pas aux questions qui m’ont été posées. J’ai encore 1 an pour me représenter, et l’an prochain, je repasserai la Direction d’orchestre d’harmonie et la Direction d’orchestre symphonique. Et je mettrai l’année à profit pour travailler avec les harmonies que je connais. Pour être plus “pratique”... ».
Pour se donner une autre corde à un arc déjà bien bandé, il lui est arrivé de diriger en alternance, avec Philippe Hoareau, professeur au CNR, l’ensemble instrumental de Bourbon, un orchestre symphonique avec lequel Jean-Luc Trulès a répété trois concertos de Rachmaninov, Weber et Donizetti. Mais ce qu’il aimerait par-dessus tout, c’est pouvoir travailler avec un orchestre d’harmonies - composé principalement de cuivre, de quelques instruments à vent et de percussion, auxquels s’ajoutent parfois la harpe et la contrebasse. « J’aimerais avoir un orchestre pour lequel écrire... », dit-il.
Après avoir tant fait pour mettre un maximum de chances de son côté, sa demie réussite l’a laissé un peu perplexe. Il réalise qu’ici, il n’a pas assez souvent l’occasion de travailler avec un orchestre.
Mais il a tant travaillé et déjà tant appris que l’année 2008 devrait être celle de l’éclosion de tous ses talents et l’émergence d’un grand musicien réunionnais.
Le plus remarquable n’est-il pas d’avoir fait tout ce parcours en franc-tireur, et en marge des institutions dédiées à la musique ? Car si Jean-Luc Trulès a bénéficié de l’accompagnement d’un musicien du CNR, il a dû se passer du soutien de la DRAC, dont la religion inavouée - mais implicitement très claire : vive la Colonie ! - est que la Direction d’orchestre n’est pas pour les Réunionnais. C’est ce qu’on va voir.
P. David
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