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Tous les 23 août, le monde se souvient
23 août 2012
Outre le 10 mai, date à laquelle toute la République commémore la Journée du souvenir de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions, une autre date commémorative rappelle au monde ce passé qui a fait ce que nous sommes aujourd’hui à La Réunion. Le 23 août est une journée internationale à l’initiative de l’UNESCO, elle rappelle le début de l’insurrection de Saint-Domingue en 1791, qui allait déboucher sur la fin de l’esclavage dans ce qui était alors la colonie qui rapportait le plus à une métropole.
C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu’a commencé à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et République dominicaine) l’insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l’abolition de la traite négrière transatlantique.
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est commémorée le 23 août de chaque année.
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition vise à inscrire la tragédie de la Traite dans la mémoire de tous les peuples. Conformément aux objectifs du projet interculturel "La route de l’esclave", elle doit être l’occasion d’une réflexion commune sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de cette tragédie, ainsi que d’une analyse des interactions qu’elle a générées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.
L’UNESCO invite les ministres de la Culture de tous les États membres à organiser des actions en associant l’ensemble des populations de leurs pays et en particulier les jeunes, les éducateurs, les artistes, les intellectuels, mais aussi les sportifs et la société civile.
Les premières commémorations de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition ont eu lieu dans plusieurs pays, notamment le 23 août 1998 à Haïti et le 23 août 1999 à Gorée au Sénégal. Des manifestations culturelles et des débats sur la traite négrière ont été également organisés. En 2001, le Musée de l’étoffe de Mulhouse (France) s’est associé à la commémoration en organisant un Atelier présentant des tissus appelés "Indiennes de Traite" utilisés comme monnaie d’échange pour l’achat d’esclaves aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Un autre 10 mai
Dans la République, la commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions est désormais une Journée nationale, tous les 10 mai. Proposée par le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage et validée par le président de la République, cette date rappelle le 10 mai 2001, le jour où l’ensemble des parlementaires de la République française a voté unanimement pour un texte de loi reconnaissant l’esclavage et la traite en tant que crimes contre l’humanité.
Cette avancée considérable est le résultat de la mobilisation des peuples des Outre-mer en particulier. Elle a ouvert un nouveau champ de la réconciliation, car pour la première fois, une ancienne puissance coloniale a reconnu que son ancien régime avait perpétré des crimes contre l’humanité.
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23 août 2012, 09:00, par Léontine
A l’occasion du 23 août Journée Internationale du Souvenir de la traite des noirs décidée par l’UNESCO, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs lance un Plaidoyer pour déclarer la Traite des Noirs et l’Esclavage Crime contre l’Humanité en direction des Etats du Maghreb et des pays arabes.
Pendant quatorze siècles l’Afrique noire a vécu une véritable chasse à l’homme qui a arraché au continent entre 15 et 17 millions d’hommes dans des caravanes par le Sahara pour le Maghreb ou par bateau vers la Péninsule arabique. Des bandes armées et des soldats venus du Maghreb fondent sur les populations de l’Afrique de l’Ouest essentiellement pour razzier enlever et vendre des femmes, des hommes et des enfants exploités comme domestiques, artisans, mineurs, soldats dans les plantations, les mines, les palais et demeures bourgeoises du Maghreb, du Moyen et du Proche Orient. Les marchés aux esclaves se développent jusqu’au début du 20ème siècle, véritables usines de déshumanisation, à Tombouctou, à Marrakech, au Caire, à Bagdad, à Zanzibar, jusqu’à Istanbul. *
A mesure que le continent noir devient le principal réservoir d’esclaves des pays arabes se développe un racisme qui justifie l’esclavage : l’infériorité de l’homme noir. C’est ainsi que préexiste et survit à cette tragédie une discrimination dont les descendants d’esclaves et les immigrés africains continuent de souffrir. De même que des formes d’esclavage moderne issues de cette histoire dans des pays comme la Mauritanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, etc. *
Dans une région où la question de l’esclave et de la traite nègrière demeure encore un sujet tabou, cette histoire douloureuse et créatrice est très peu interrogée par les pays africains et arabes qui peinent à rentrer ainsi dans la modernité de la mémoire et de la protection des droits de l’homme.
La Fondation du Mémorial exige de sortir de l’ombre ses esclaves, aussi, de leur rendre justice et de combattre les formes de racisme héritées dans le Maghreb et le Moyen Orient.
Dans un esprit d’ouverture, de dialogue et de partage autour de ce patrimoine commun mais aussi pour lutter contre l’esclavage moderne, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs écrit aux chefs d’États du monde arabe pour leur demander de déclarer la traite des noirs crime contre l’humanité.
Après la France en 2001, le Sénégal en 2010, les États maghrébins et arabes devraient aussi s’engager résolument dans ce nécessaire devoir de mémoire par respect pour la mémoire des millions de victimes de ce commerce honteux, pour lutter contre le racisme et les discriminations héritées de cette histoire mais aussi pour valoriser les contributions apportées par les populations africaines.
* « Le Génocide voilé », Tidiane Ndiaye, Gallimard, 2008
* « L’Esclavage en terre d’Islam » Malek Chebel, Fayard, 2007