
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Des choix révélateurs
22 septembre 2009, par
À La Réunion, les ’vieilles pierres’ sont souvent le résultat du travail d’êtres humains exploités dans des conditions que l’on arrive pas aujourd’hui à imaginer. Restées des lieux de pouvoir, peuvent-elles être réellement appropriées par les Réunionnais ?
Instituées en 1991 par le Conseil de l’Europe en partenariat avec la Commission européenne, les journées européennes du patrimoine poursuivent trois objectifs : éveiller le public à la diversité culturelle, faire connaître l’héritage matériel et immatériel au plus grand nombre, combattre les préjugés sociaux liés aux différences culturelles. C’est ainsi un but d’appropriation collective, de compréhension mutuelle et d’éveil aux différentes dimensions de l’héritage culturel que poursuivent ces manifestations... Des orientations qui n’ont pas vraiment guidé l’approche de la Préfecture.
Une logique de propriétaire
Au cours des visites guidées à l’intérieur des luxueuses demeures où vivent et travaillent les représentants de l’Etat, les visiteurs pouvaient légitimement se demander s’il s’agissait bien là du patrimoine des Réunionnais…tant était grande la distance établie par les occupants envers les citoyens. Faut-il préciser que de ces édifices bâtis sous la colonisation, les hauts fonctionnaires ne sont aujourd’hui que les occupants temporaires, au service de l’Etat, où ils sont appelés à être remplacés par d’autres ?
Peut-être faudrait-il, à l’occasion de la réflexion à laquelle nous convient les journées du patrimoine, nous interroger sur la signification de cet usage en vigueur dans notre île : pourquoi considérer comme "allant de soi" d’héberger le travail ou la vie personnelle des agents de la République dans les sites qui étaient hier encore ceux de l’ordre colonial ?
Ces bâtiments appartiennent à la mémoire collective ; leur destination administrative actuelle ne les rend disponibles au public qu’une seule journée par an… dans une circonstance ou leur caractère de bien collectif n’apparaît pas clairement.
Il y a plus de soixante années déjà, notre pays s’émancipait de la colonisation et retrouvait la République. Pourquoi l’autorité de celle-ci, fondée sur la souveraineté du peuple, doit-elle être se donner à voir comme héritière des symboles d’un régime de propriétaires, qui en tous points en constituait l’antithèse ?
Quel patrimoine ?
Il est des choix qui en disent long, et des silences qui recouvrent d’autres choix. En choisissant de valoriser une partie singulière du patrimoine architectural, le représentant de l’Etat a pris -consciemment où non- une option qui n’est pas seulement esthétique, qui consiste à valoriser exclusivement le patrimoine colonial.
En revanche, on ne peut qu’être surpris de l’absence de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) dans les propos tenus à la télévision du service public par le représentant de l’État. Pourtant, c’est bien la MCUR qui constitue aujourd’hui plus la grande entreprise de valorisation du patrimoine réunionnais, de surcroît, cette entreprise est menée par des Réunionnais. L’action de la MCUR, qui va de l’organisation de conférences à des programmes scolaires de grande ampleur se manifeste d’ores et déjà par une série d’initiatives qui touchent un nombre croissant de Réunionnais.
Comment dès lors expliquer ce désintérêt dans la communication des autorités préfectorales, envers un établissement déjà fort actif, et appelé à devenir un acteur central de la société réunionnaise ?
La réponse se trouve peut-être dans le choix intellectuel opéré par la MCUR, qui s’est assigné pour but de restituer aux Réunionnais la part immatérielle de leur patrimoine… Celle-là même que voulaient autrefois dissimuler où contenir les murs de l’édifice colonial.
Geoffroy Géraud
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